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Pot à pharmacie

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2007.0.2681.M ; Inv. 586.5 (série de 20) ; Chambonnet p. 21, n° 4 ; NC 872

Dénomination

Appellation

pot canon

Période de création

Millésime de création

1700-1750

Mesures

H. 21 cm ; D. 10 cm ; VOLUM. 0,0016

Inscriptions

inscription, inscription définissant le contenu, franaçais, sur l'objet

Précisions inscriptions

En lettres capitales bleues : IHS En noir, en minuscules, en romain : Mithridate Le Mithridate était également nommé « Damocrate ». Cette composition a pris le nom de son auteur Mithridate VI (111-63 a.n.è.), roi de Pont et Bithynie. Il inventa cet antidote pour le prémunir contre le poison de ses adversaires romains. Ensuite, ce fut Damocrate, médecin romain, qui mit la description du Mithridate en vers hexamètres, après qu’elle eut été rapportée à Rome par Pompée, écrite de la main de son auteur. Sa recette était une variante de la Thériaque. Vitet décrit le mélange comme étant « composé de substances végétales aromatiques, d’agaric, de castoreum, de gomme arabique, de miel & de vin blanc, de couleur brune noirâtre, d’une odeur aromatique forte, d’une saveur âcre & amère. » Il était connu pour avoir les mêmes vertus. Il était préconisé en cas de peste, fièvres malignes, petite vérole, scorbut, épilepsie, apoplexie, paralysie, etc. Il était connu pour fortifier l’estomac et le cerveau.

Description

Pot de forme ovoïde avec un étranglement au niveau du col qui s’évase amplement. Un anneau plat amorce la jonction du corps et du piédouche en calotte.

Précisions sujet représenté

Décor tracé en bleu. Dans la partie médiane de la panse, une banderole à enroulement porte une inscription pharmaceutique. Au-dessus, deux angelots, assis sur des volutes décorées d'écailles, tiennent un médaillon portant un monogramme surmonté d’une croix. De part et d'autre, de petites volutes sont surmontées d'un rameau feuillu portant des baies. Le col du pot est souligné par un frise de zigzags superposés. Sous la bande réservée à l'inscription, une tête de putto est prise entre deux volutes décorées d'écailles. La partie resserrée du pied est marquée par un filet. Des motifs de feuilles d’acanthe garnissent le piédouche.

Contexte historique

Historique

voir aussi : 2007.0.2532, 2007.0.2533 (inv. 537) ; 2007.0.2612, 2007.0.2613, 2007.0.2614, 2007.0.2615, 2007.0.2616, 2007.0.2617, 2007.0.2618, 2007.0.2619, 2007.0.2620, 2007.0.2621, 2007.0.2622, 2007.0.2623, 2007.0.2624, 2007.0.2625, 2007.0.2626, 2007.0.2627 (inv. 572) ; 2007.0.2644 (inv. 582) ; 2007.0.2665, 2007.0.2666, 2007.0.2667, 2007.0.2668, 2007.0.2669, 2007.0.2670, 2007.0.2671, 2007.0.2672, 2007.0.2673, 2007.0.2674, 2007.0.2675, 2007.0.2676 (inv. 585) ; 2007.0.2677, 2007.0.2678, 2007.0.2679, 2007.0.2680, 2007.0.2681, 2007.0.2682, 2007.0.2683, 2007.0.2684, 2007.0.2685, 2007.0.2686, 2007.0.2687, 2007.0.2688, 2007.0.2689, 2007.0.2690, 2007.0.2691, 2007.0.2692, 2007.0.2693, 2007.0.2694, 2007.0.2695, 2007.0.2696 (inv. 586) ; 2007.0.3521, 2007.0.3522 (inv. 2459)

Lieu de création/utilisation

France, Rhône, Lyon (lieu de création), France, Rhône, Lyon, Hôtel-Dieu, pharmacie de vente (lieu d'utilisation)

Précisions lieu création

La faïence de Lyon a connu deux périodes distinctes d’expansion : la deuxième moitié du XVIe siècle et le XVIIIe siècle. C’est d’ailleurs la marque d’une grande vitalité artistique que de voir des pièces si anciennes. On rencontre ce phénomène à Rouen, Nîmes ou Montpellier, et même les grands centres comme Nevers ne produisent pas de majoliques avant la fin du XVIe. Les premiers eteliers semblent être tenus pas des artisans venus d’Italie. Si aucun document écrit sur les ateliers ou les techniques n’atteste de cette production, les faïences elles-même permettent de nous renseigner. Cependant, la faïence lyonnaise n’est qu’exceptionnellement marquée, et la plupart de ces marques sont muettes. Pour le décor, Lyon est connue pour sa variété et son hétérogénéité (du décor, de la terre, de l’émail et de la palette). Ces influences variées et la mobilité des ouvriers en faïence rendent encore plus difficile l’attribution à Lyon. Grâce à la découverte de pièces nouvelles, de grands progès ont été faits.

Utilisation / Destination

Précisions utilisation

Le pot canon est un récipient à usage pharmaceutique qui repose souvent sur un piédouche. Ce pot, apparu au cours du XVIIe siècle, contenait généralement des mélanges de corps gras et de substances résineuses : baumes, onguents, remèdes à base de miel ou de sirop (opiats et électuaires).

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de l'établissement public, ancien fonds, Lyon, musée des hospices civils de Lyon

Date acquisition

1942

Informations complémentaires

Exposition

Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon, Apothicairerie de la Charité, 19/10/2019

Bibliographie

LEMERY François, Pharmacopée universelle, Paris, De Saint et Saillant, 1764, p. 685 ; BEAUME Antoine, Élémens [sic] de pharmacie théorique et pratique : contenant toutes les opérations fondamentales de cet art, Paris, Chez Samson, 1773, p. 616 ; VITET Louis, Pharmacopée de Lyon, ou Exposition méthodique des médicaments simples et composés, de leurs caracteres, de leurs vertus, de leur preparation et administration, et des espèces de maladies où ils sont indiqués, Lyon, Frères Perisse, 1778, p. 543 ; DORVAULT François, L'officine ou répertoire général de pharmacie pratique, Paris, Asselin & Houzeau, 1886, p. 469 ; CHAMBONNET François, Les faïences pharmaceutiques conservées dans les établissements hospitaliers de la région lyonnaise, université de Lyon 1, thèse de doctorat en pharmacie, 1978 (année de soutenance), p. 21, n° 4

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