Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinecruche (à bec verseur, à embouchure oblique)
cruche (à bec verseur, à embouchure oblique)

Référence de la notice
M5052000082
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
17 novembre 2003
Date de mise à jour
1 décembre 2023
Crédits photographiques
© Ojéda R G ; © Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation
Identification du bien muséal
Numéro d'inventaire
OA 1151
Domaine
Dénomination
Appellation
cruche à embouchure oblique en fer à cheval
Contexte de création - contexte historique
Période de création
Époque
romain
Genèse
oeuvre en rapport
Historique
Comme la cruche OA 1150, et malgré quelques différences comme le galbe de l'anse ou le profil de l'épaule, cette pièce de service à boire appartient au type Tassinari E 3000 au et service de type G (Canterbury) dans la classification de H. U. Nuber : ce sont la forme de l'embouchure, le mode d'application du protome et l'équilibre général du vase qui sont déterminants. Le profil de la pièce et sa technique de fabrication en font sans aucun doute une production locale Le protome de cheval, comparé à celui de la cruche n° 73, présente une tête plus modelée et complétement plaquée au reste de l'anse. Le traitement du motif, l'un des plus courants sur les cruches à embouchure en fer à cheval, indique deux ateliers campaniens différents ou tout simplement deux artisans distincts pour les pièces du duc d'Aumale, plus qu'un décalage chronologique entre elles deux. Le buste humain illustre la variété du décor inférieur des anses de ce type. C'est aussi l'un des plus fréquents. Il n'atteint cependant pas la qualité de la tête de Gorgone de la cruche OA 1150. Les exemplaires de ce type de service découverts à Pompéi sont produits à partir du milieu du Ier siècle. La patère décrite dans l'inventaire des collections du duc d'Aumale, dressé en 1846 (archives du Musée Condé, 58d 1, f° 73), mais aujourd'hui disparue pouvait éventuellement être associée à cette cruche, conformément aux caractéristiques du service de type G (Canterbury) définies par Nuber : l'hypothèse est discutée de façon équivalente à propos de la cruche OA 1150.
Lieu de création / utilisation
Italie (lieu d'exécution)
Découverte / collecte
Italie ; Pompéi (lieu de découverte) ; maison ; fouilles ; (8 novembre 1843, date de découverte)
Précisions sur la découverte ou la collecte
Pompéi, auberge de Gabinianus, dite maison du duc d'Aumale. Quartier VI, îlot IX, 1, 14. Durant l'automne 1843, le duc d'Aumale rejoint son commandement à Constantine, en Algérie. Son itinéraire le mène à Naples où ses parents, le roi Louis-Philippe et la reine Marie-Amélie, l'ont invité à faire la connaissance de la sur du roi Ferdinand II et de la fille du prince de Salerne : il s'agit de trouver une épouse au jeune prince, auréolé de gloire par la récente prise de la la smala d'Abd El-Kader. La fouille fut organisée à Pompéi par le roi des Deux-Siciles qui programma pour le duc d'Aumale une ascension du Vésuve et une visite de Pompéi. La pratique est alors courante à la cour de Naples d'organiser une fouille sous les yeux de visiteurs de marque, et éventuellement de leur en offrir le fruit. En souvenir de la visite du prince, la maison fouillée devant lui est baptisée 'Casa del Duca di Aumale'. Un graffiti, 'Venies in Gabinianum pro mansu', publié par M. Della Corte, permet de comprendre sa destination première. Il s'agissait d'une auberge, un hospitium, dont le propriétaire, ou le gérant, se nommait Gabinianus. L'inscription vantait son hospitalité et invitait à entrer. Ainsi s'explique parfaitement la grande quantité de vaisselle et d'ustensiles de cuisine découverte sur place. De même, trois dés à jouer (OA 1865 à 1867) illustrent bien l'animation que dut connaître l'établissement. Dans le même ilôt, une officine de parfumeurs jouxtait l'auberge : cela justifie peut-être le nombre important de vases à parfum issus de la fouille (OA 1831 à 1836). L'auberge se situait dans l'un des plus élégants secteurs de Pompéi, au nord-ouest de la cité, près des remparts.
Utilisation / destination
Description du bien muséal
Matériaux et techniques
Mesures
H. 21
Description
Cruche à panse ovoïdale et épaulement légèrement oblique, reposant sur un pied en doucine à assise annulaire, faces obliques moulurées et base allégée par des moulures concentriques. Le col est hyperboloïdal, la base soulignée par un bandeau en cavet. Le haut du col est asymétrique : la face antérieure plus infléchie que la face postérieure. Ouverture de section ovale pincée, l'avant en fer à cheval, avec bord biseauté. Anse à tige en crosse garnie d'un appui-pouce formé d'une rangée de perles cernée par deux cannelures, décorée d'une longue feuille à nervure axiale se terminant en trois pointes. L'anse s'applique sur le vase par un protome de cheval aux oreilles penchées vers l'arrière, à la crinière crantée et finement incisée, dont les jambes épousent la pente de la lèvre. Elle s'appuie sur l'épaule par une plaque soudée : un buste humain vêtu d'une tunique accrochée aux deux épaules, émergeant d'un culot végétal. Le sexe est difficile à déterminer. La panse, le pied et l'anse sont fondus à part et soudés. Le col est peut-être discrètement emboité dans l'épaule à la hauteur du bandeau en cavet, comme d'autres exemplaires du même type. La corrosion empêche de conclure sur ce point
Sujet représenté
ornement à forme animale (cheval : tête, patte) ; figure (personnage : en buste)
Statut juridique
Statut juridique
propriété privée personne morale ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé ; interdiction de prêt ou de dépôt
Date d'acquisition
1886 date d'acquisition ; 1897 entrée matérielle
Anciennes appartenances
offerte le 8 novembre 1843 par Ferdinand II, roi des Deux-Siciles ; Henri d'Orléans duc d'Aumale
Lieu de conservation
Chantilly ; musée Condé
Informations complémentaires
Exposition
De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Chantilly, musée Condé, 5 juin - 9 septembre 2002
Bibliographie
Macon, 1907, p. 14 ; Fiorelli, 1862, p. 457 ; Bibliographie de comparaison :De Caro, 1994, p. 228 ; Tassinari, 1993, type E 3000 ; Mutz, 1972, p. 127 ; Nuber, 1972, type G ; Balty, 1965, p. 14-59 ; Radnoti, 1960, p.99-124 ; Ludovic Laugier, De l'Egypte à Pompéi : le cabinet d'antiques du duc d'Aumale, Ed. Somogy - musée Condé, 2002, p. 72-73
Voir aussi
Lien de commande de la photographie
Référence de la notice
M5052000082
Nom de la base
Collections des musées de France (Joconde)
Date de création
17 novembre 2003
Date de mise à jour
1 décembre 2023
Crédits photographiques
© Ojéda R G ; © Réunion des musées nationaux - utilisation soumise à autorisation
Contactez-nousEnvoyer un courriel
Localisation
Chantilly ; musée Condé