Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; station de villégiature ; station de sports d'hiver
Station de sports d'hiver d'Avoriaz
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Morzine ; Station de sports d'hiver Avoriaz
Station de sports d'hiver Avoriaz
20e siècle
20e siècle
1964 ; 1965
Le projet de station sur l’alpage d’Avoriaz naît en 1959 grâce à un jeune champion olympique, Jean Vuarnet. Il constitue une société avec Louison Bobet puis avec une société financière en 1962 et enfin avec une société immobilière dirigée par Robert Brémond. Celui-ci confie le projet à son fils Gérard. Une convention est signée entre la commune d’Avoriaz et la société en 1962. En 1963, le plateau est relié à la vallée par le téléphérique des Prodains. L’architecte Jean-Marc Roques de l’agence Brémond propose quelques projets qui sont rapidement acceptés. Il s’entoure alors de quelques amis : les architectes Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni. Les travaux débutent en 1964 et la station est inaugurée en 1965. Le village des Dromonts ouvre ses portes à Noël 1966. De 1970 à 1990, une quarantaine d’immeubles sont construits. L’année 1973 marque les débuts du festival du film fantastique qui fait d’Avoriaz, avec la venue de célébrités du monde entier, une station élitiste. Devenu trop coûteux, ce festival s’arrête en 1993. La dernière construction de cette station date de 1998.
L’architecture de cette station de sports d’hiver s’inspire du caractère du site. Deux principes ont guidé la construction de cette station ; d’une part l’intégration de l’architecture au site : les bâtiments sont implantés en fonction de la vue, de l’ensoleillement et des activités sportives, et d’autre part de l’intégration de la pratique du ski dans la station, ainsi, Avoriaz est la première grande station française sans automobile. Des pistes et des cheminements permettent aux skieurs d’atteindre les remontées mécaniques et de rejoindre directement leur logement sans déchausser les skis. Les édifices présentent des volumes qui se superposent et s’enchevêtrent en fonction du terrain. Ils ont une structure en simple voile de béton recouverte de shingles (tuiles de pins d’Orégon). Le village des Dromonts présente des immeubles avec des formes incurvées revêtues de cèdres rouges. Ce principe d’écailles de bois prévaut pour toutes les constructions de la petite maison individuelle à l’immeuble. L’aménagement intérieur tient également une importance capitale. Ainsi, au Séquoia, les logements construits sur deux niveaux disposent tous d’une salle de séjour orientée au sud. En définitive, l’architecture est intégrée grâce aux volumes choisis mais également avec les matériaux utilisés.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte