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sanatorium de Guébriant-la Clairière village de vacances

Label Architecture contemporaine remarquable

architecture hospitalière d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier d'assistance ou de protection sociale ; édifice hospitalier ; hôpital

Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Passy ; 2030 route Plaine de Joux ; plateau d’Assy

plateau d’Assy

Plaine de Joux (route) 2030

20e siècle

1933

Le Même Henry Jacques (architecte) ; Abraham Hippolyte, dit : Pol Abraham (architecte) ; Zarraga Angel (peintre)

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, la tuberculose sévit. Devant la recrudescence du nombre des victimes, le gouvernement français promulgue la loi Bourgeois en 1916 qui facilite notamment l’accès aux soins. Un décret du 10 août 1920 permet de définir clairement les critères techniques et hygiéniques qui doivent prévaloir au choix des sites pour l’implantation des nouveaux sanatoriums et préventoriums. La Fondation Rockefeller, créée aux États-Unis en 1913, envoie en France en 1917, les docteurs Davy et Bruno qui ont pour mission de trouver un site dans les Alpes du Nord pour construire des sanatoriums. Ils choisissent le site du plateau d’Assy, malgré les réticences exprimées par les communes touristiques situées alentours. Dans la foulée, ils créent en 1922, l’Association des Villages Sanatoriums de Haute Altitude (AVSHA) qui a pour but de mettre en place des centres de soins accessibles aux personnes peu aisées. Vers 1930, l’Association demande aux architectes Henri-Jacques Le Même et Pol Abraham, qui avaient déjà participé à l’édification du sanatorium de Praz-Coutant en 1926, d’étudier la construction d’un établissement pour femmes près de Plaine-Joux. Le sanatorium est construit entre 1932 et 1933. Cette fois, les architectes ont abandonné le style néo-régionaliste et ont opté pour une architecture plus fonctionnelle, capable de répondre aux exigences d’un établissement de soins. Le décor de fresques de la chapelle a été confié au peintre et poète mexicain Angel Zarraga. Le sanatorium appartient aujourd’hui au Conseil Général de Val-de-Marne et a été reconverti en Village de Vacances.

L’ancien sanatorium pour femmes de Guébriant est construit à une altitude moyenne de 1400 m. Il avait une capacité d’accueil de 180 malades répartis entre un bâtiment principal et 4 pavillons. Tous les édifices sont orientés au sud. Le bâtiment principal, haut de 4 étages en plus du sous-sol et du rez-de-chaussée, possède une façade sud construite en gradins. Le rez-de-chaussée est occupé par une grande salle subdivisée en plusieurs pièces par des rideaux de tissu. Les trois premiers étages ont 26 chambres desservies par une galerie de circulation. Le quatrième étage possède 28 chambres réservées aux malades convalescents. Cet étage n’étant pas équipé de galerie de cure, les patients faisaient leur cure sous un auvent installé sur le toit terrasse accessible par 3 escaliers et un ascenseur. Les services administratifs et médicaux, les cuisines et le personnel étaient installés au nord. Les 4 pavillons étaient reliés au bâtiment principal par des galeries couvertes et chauffées. Chacun accueillait 16 malades dans des chambres individuelles réparties au rez-de-chaussée surélevé et au premier étage. Le pavillon situé devant le bâtiment principal est construit sur un seul niveau avec 10 chambres seulement. Au nord du premier pavillon et à l’ouest du bâtiment principal, la chapelle du Très Saint Redempteur est « constituée d’une coupole parabolique sur plan circulaire avec quatre pénétrations rectangulaires assurant l’éclairage (…) Le sol en granito et carrelage céramique présente un chemin de croix noir et blanc soulignant fortement le grand axe et butant à la marche de l’autel » (F. Very, P. Saddy, 1988). La chapelle est décorée de fresques : le chemin de croix est peint à la base des murs, un Christ en Gloire se tient au-dessus du maître-autel. D’autres thèmes sont abordés comme l’Annonciation et les huit béatitudes du Sermon sur la Montagne.

2020

2003

dossier individuel