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Barrage dit Le Chambon

Désignation

Dénomination de l'édifice

Génie civil ; ouvrage d'art ; barrage

Titre courant

Barrage dit Le Chambon

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Mizoën ; Le Chambon

Lieu-dit

Sur la Romanche

Adresse de l'édifice

Chambon (Le)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1926

Auteur de l'édifice

Description historique

Le barrage du Chambon a été construit pour régulariser le débit de la Romanche afin d’alimenter les usines de la vallée en période de basses eaux. En 1920, les pouvoirs publics ont donc constitué la Société des intérêts collectifs de la Romanche chargée d’établir une consigne d’exploitation du futur barrage et d’en surveiller l’application. S’en suit la constitution de la compagnie de réalisation, la Société de régulation des forces motrices de la Romanche (société du barrage Chambon-Romanche). Henri Fredet un industriel de Brignoud et Charles Keller un industriel grenoblois, réunissent dans cette société tous les usagers du barrage c’est-à-dire les industriels de la vallée. Le capital social s’élevant à 6 millions de francs est financé à 50 % par les industriels-usagers du torrent et par les concessionnaires des chutes, et à 50 % par l’Etat. Les travaux de construction commencent en 1930. Auparavant, des études géologiques ont été réalisées pour tester la solidité des rochers. Le barrage a un triple but : atténuer les crues de la Romanche, régulariser son débit et créer une usine de pointe à l’aval du barrage. Cette dernière est la centrale hydroélectrique de Saint-Guillerme qui alimente les usines de Brignoud et celle de Rioupoux. Le barrage est mis en service en 1935. A la fin des années 1950, les premiers symptômes du cancer du béton apparaissent. Il s’agit en réalité de l’alcali-réaction qui est une altération du ciment par le contact permanent de l’eau. Les premiers grands travaux de réfection ont lieu entre 1995 et 2000. De grandes saignées sont réalisées à intervalles réguliers en haut du barrage afin de limiter les poussées dues au gonflement. De plus, une membrane en PVC de 9000 m² a été installée sur les 40 mètres supérieurs du parement amont du barrage. Ces nouvelles mesures renforçant l’étanchéité du barrage, assurent son exploitation pendant encore quelques dizaines d’années.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Le barrage du Chambon est construit sur la Romanche à la hauteur de la commune de Mizoën, à 1040 m d’altitude. Il s’agit d’un barrage-poids c’est-à-dire qu’il s’équilibre par l’effet de son propre poids. L’ouvrage, construit en béton, est de profil rectangulaire. Le parement amont est vertical tandis que le parement aval est incliné de telle manière que, à chaque niveau, l’épaisseur soit de l’ordre de 80 % de la hauteur. A la base l’épaisseur du barrage est de 70 m tandis que l’épaisseur de la crête est de 5 m. La longueur de crête est de 294 m. La hauteur sur fondations est de 137 m. Le barrage représente donc un volume de 415 000m3. Le bassin versant a une surface de 254,00 km². Ainsi le volume d’eau retenue est de 51 millions de m3. Le béton fut coulé directement de l’usine proche du chantier, par des goulottes inclinées de 40 cm de diamètre, suspendues à des câbles traversant la vallée.

Protection et label

Date de label

2003

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Duperray-Millaud Bénédicte

Typologie du dossier

Dossier individuel

vue partielle de la structure dans son environnement
vue partielle de la structure dans son environnement
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