Urbanisme et espaces aménagés ; agglomération ; station de villégiature ; station de sports d'hiver
"station de sports d'hiver dite "Les Arcs 1800""
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Bourg-Saint-Maurice ; les Arcs 1800 ; Arc Chantel
Arc Chantel ; les Arcs 1800
Arcs 1800 (les)
20e siècle
20e siècle
1972 ; 1988
Le site, retenu lors des études préliminaires de 1962, est un vaste plateau de 60 ha, disposé en balcon sur la vallée de l’Isère, qui présentait les atouts caractéristiques pour organiser d’une façon classique une station de plusieurs milliers de lits touristiques. Or le projet d’Arc 1800 s’est d’emblé inscrit dans la recherche d’une « conception hardie, voire révolutionnaire, devant ouvrir de nouvelles voies ". La station devait vivre l’été aussi bien que l’hiver, afin de rentabiliser les investissements lourds faits pour la saison d’hiver. Sur les 60 ha retenus pour la station, le golf occupe une superficie d’environ 45 ha, recouverts l’hiver par les pistes de ski et offrant l’été un paysage entretenu de pelouses, préservant ainsi le plateau de la station d’Arc 1800. L’étude du plan de composition de la station d’Arc 1800 est engagée en août 1967 à partir d’un séminaire de travail réunissant autour de C. Perriand l’équipe de conception des Arcs, sur le site même. C’est là que les principes fondateurs sont définis pour régler l’accueil d’un très grand nombre de personnes, tout en préservant le maximum d’espaces naturels. Les études s’articulent autour de la prise en considération de différents domaines techniques – le tracé des pistes et des remontées mécaniques, un projet de golf, un parti d’urbanisme avec des immeubles en gradins ou en cascades, une composition en quatre villages, des parties commerciales, l’industrialisation et la préfabrication nécessaire de la construction pour la réalisation de plusieurs centaines de logements par saison – dont la synthèse sera effectuée par G. Regairaz. Le projet présenté en avril 1970 propose une station sans voitures distribuée à l’aval par une voirie automobile, garantissant à l’amont une distribution ouverte et libre des résidences sur le domaine naturel, desservie par un chemin piétonnier horizontal à la cote 1750 m d’altitude ; c’est une conception comparable à celle retenue pour Arc 1600. L’espace central de la station est réservé à l’aménagement d’un golf, combinant ainsi " respect du site " et " développement " en toute saison. En architecture, la recherche porte sur une conception collective capable d’accueillir " le plus grand nombre de studios " tout en préservant les vues, l’ensoleillement et l’individualité de chaque logement. Autour de C. Perriand, l’équipe de concepteurs (A. Bardet, Boulin, P. Quinquet, G. Regairaz et B. Taillefer) retient le principe de bâtiments collectifs implantés dans le sens de la pente donc perpendiculairement aux courbes de niveaux, permettant d’une part d’éviter la construction d’un front bâti continu au profit d’une urbanisation morcelée, et d’autre part de proposer une certaine discrétion pour des immeubles en dépit de leurs tailles imposées par l’importance des programmes. Le projet est étudié successivement par la définition des plans de composition des quatre villages, dont les principes de composition architecturale et urbaine sont déterminés pour chacun d’entre eux, dans le cadre de la procédure de ZAC (Zone d’Aménagement Concerté). Les études se déroulent sur plus de dix ans. Elles démarrent avec la Z.A.C. du Charvet en 1972 (10 000 lits et ouverture à Noël 1974 de l’hôtel du Golf et des résidences Bellecôte et Miravidi) ; elles se poursuivent en 1975 avec la Z.A.C. des Villards-Charmetogé (3000 lits aux Villards, ouverture à Noël 1978 de la première résidence, Les Arandelières) ; la Z.A.C. de Chantel est étudiée en 1978 (4 000 lits), mais la mise en œuvre est suspendue en 1981 en raison de la crise de l’immobilier de loisirs ; la Z.A.C de Charmetogé est reprise en 1982 pour s’adapter aux nouvelles conditions de l’immobilier de loisirs (6 000 lits à Charmettogé, ouverture à Noël 1985 de la résidence les Mirantins). La réalisation par " village " conduit à des compositions successives élaborées les unes après les autres, tenant compte des expériences précédentes, et des contextes immobiliers du moment. Néanmoins chacun des " villages " s’inscrit dans le plan de composition initial tracé en arc de cercle autour de l’espace du golf. Le plan en " étoile ", disposé dans la pente, s’avère être le principe le plus performant qui évoluera pour chacun des quatre “villages” au gré de la configuration topographique du site et des programmes à mettre en ouvre. Si la " désintégration " de la structure intégrée de la station, engagée à partir de 1987 n’a pas altéré l’achèvement cohérent du quartier de Charmetogé dont les dernières opérations se terminent en 1996 (Village Club du Soleil), il n’en va pas de même avec la mise en chantier de la ZAC de Chantel à partir de cette même date. La SMA, soucieuse de commercialiser les droits de construire attachés au site de Chantel, établit en 1997 un nouveau plan de composition organisant un lotissement d' « immeubles chalets " disposés pour partie en vis-à-vis les uns des autres. L’architecture est de type néo-rurale, caractérisée par l’introduction de toitures à double pentes recouvertes de lauzes.
2003
2020
Lyon-Caen Jean-François ; Salomon-Pelen Catherine ; Chabal Anne-Sophie
Dossier individuel