Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; centre culturel
Centre culturel Louis-Escande
Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Mâcon ; 1511 avenue Charles-de-Gaulle
Charles-de-Gaulle (avenue) 1511
20e siècle
20e siècle
1971 ; 1975
La réalisation d’un centre culturel à Mâcon est proposée dès 1961 par le maire Louis Escande, le bâtiment devant être réalisé en centre-ville. Le bâtiment n’est exécuté qu’en 1975 dans le cadre d’un programme de logements et d’équipements au sein du quartier du Breuil, au nord de la commune. La programmation prévue, mêlant plusieurs types de manifestations culturelles (expositions, danse, théâtre), conduit l’architecte Robert Levasseur à rechercher des espaces polyvalents et adaptés à l’évolution des usages dans le temps. Cette adaptabilité a d’ailleurs été à la hauteur éprouvée puisque le centre culturel-théâtre, d’abord dénommé « Saônora » puis rebaptisé du nom de Louis Escande, son initiateur, est devenu une Scène nationale dans le cadre de ce label décerné crée en 1991 par le ministère de la Culture.
L’édifice est implanté sur un talus entouré d’espaces verts, et se compose de volumes simples et géométrisés, un parallélépipède de couleur brune, strié de bandes orangées, venant surmonter un cylindre blanc abritant la grande salle. Construit en retrait du cylindre, et également teinté en brun, le rez-de-chaussée intègre au sud un auvent juché sur des pilotis, faisant face à une esplanade. Édifié en béton armé, le centre culturel présente un caractère assez fermé, les façades étant peu percées afin de protéger les espaces scéniques du bruit extérieur et de la lumière. Le cylindre blanc est cependant parcouru, sur son côté oriental, par un brise-soleil à lamelles métalliques, ainsi que par un grand vitrail coloré sur son côté Nord, réalisé par le plasticien François Chapuis. Le bâtiment de Robert Levasseur intègre d’autres œuvres d’art à l’intérieur : une fresque en béton du sculpteur Denis Morog, et une sculpture en bronze du Prix de Rome Robert Bigot, initialement suspendue dans le hall et depuis retirée.
Si, de l’extérieur, les lignes courbes du théâtre (qui rappellent les formes de la Maison de la Radio à Paris, construite en 1963 par Henry Bernard) montrent un désir de rupture avec l’environnement du quartier qui se compose de tours et de barres, l’intérieur confirme (par son décor monumental) une volonté de mise en scène théâtrale de l’espace, en lien avec la fonction de l’édifice. Elle témoigne également d’une volonté de la municipalité, en accord avec son architecte, de concevoir ce bâtiment public comme une œuvre d’art totale reflétant sa fonction, ainsi que de doter le quartier populaire du Breuil d’un équipement de qualité non seulement par sa programmation, mais aussi par ses lignes architecturales affirmées et audacieuses, ainsi que sa grande capacité d’adaptation.
2015
2020
La Manufacture du Patrimoine
Dossier individuel