Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; palais des congrès
Palais des Congrès
Nouvelle-Aquitaine ; Deux-Sèvres (79) ; Parthenay ; 22 boulevard de la Meilleraye
Meilleraye (boulevard) 22
20e siècle
20e siècle
1968 ; 1970
La modernisation et l'accroissement des équipements de service public constituent un enjeu permanent pour les municipalités au cours des Trente Glorieuses, celles-ci devant servir une population toujours plus nombreuse et porteuse de nouvelles demandes. Le théâtre de Parthenay, logé dans une ancienne halle aux grains, est ainsi frappé d'obsolescence et ferme ses portes en 1958. Si la ville engage immédiatement l'étude d'un nouveau bâtiment, la définition du programme n'aboutit qu'en 1966 : la préfecture encourage en effet la recherche d'un édifice pouvant accueillir une pluralité d'usages. Les architectes Jean-François Maréchal et Léon Le Sauter sont finalement chargés de la conception du palais des congrès, localisé à l’extrémité nord de la place du Drapeau : situé sur l'axe menant du centre-ville à la gare, l'équipement ponctue aussi le cours du boulevard de La Meilleraye qui ceinture la ville ancienne.
Le palais des congrès de Parthenay se présente comme un vaste quadrilatère édifié sur deux niveaux principaux. Le rez-de-chaussée comprend les locaux d'accueil du public ainsi que diverses salles de réunions et de conférences. Un escalier, aujourd'hui disparu, descendait vers la salle de théâtre de plan trapézoïdal, au nord du bâtiment ; le flanc ouest du bâtiment est quant à lui ouvert sur la ville par une succession de boutiques, de kiosques et de vitrines d'exposition. Le niveau supérieur est occupé par une grande salle de bal de 1 000 m² dont la surface est modulable ; elle est précédée, au sud, par un vaste foyer. La pluralité fonctionnelle du rez-de-chaussée se traduit, à l'extérieur, par une élévation composite mêlant le béton et le verre. Le volume de la grande salle surmonte ce socle après un léger retrait : ses façades répètent, sur les quatre côtés du bâtiment, de mêmes modules préfabriqués en béton, formant une résille dessinant des losanges. Le graphisme de ces élévations renvoie au courant brutaliste de l'architecture française des années 1960-1970, en même temps qu'à sa tendance dite cinétique, le mouvement plus ou moins rapide du spectateur autour du bâtiment générant des effets d'optique.
L'essor des filières de préfabrication du bâtiment dans la France des Trente Glorieuses est illustré par le palais des congrès de Parthenay, la systématisation des panneaux de façade construisant une image forte et moderne de l'équipement. La programmation de celui-ci paraît également exemplaire, le modèle du théâtre étant renouvelé pour permettre une plus grande variété de manifestations populaires et de divertissements. Enfin, la construction de la toiture fait preuve d'une maîtrise technique remarquable pour l'époque, celle-ci étant constituée de 22 coques en béton précontraint de 24 m. de longueur et pesant chacune 12 tonnes.
2015
2021
La Manufacture du Patrimoine
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