Urbanisme et espaces aménagés ; secteur urbain ; quartier
Quartier des Remparts nord
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Perpignan ; boulevard Wilson ; boulevard Jean-Bourrat ; rue Jeanne-d’Arc ; rue Jean-Racine ; quartier Clémenceau ; rue des Palmiers ; boulevard des Pyrénées
Wilson (boulevard) ; Jean-Bourrat (boulevard) ; Jeanne-d’Arc (rue) ; Jean-Racine (rue) ; Clémenceau (quartier) ; Palmiers (rue des) ; Pyrénées (boulevard des)
20e siècle
1909 ; 1980
A la fin du XIXe siècle, Perpignan est contrainte dans son développement par sa puissante fortification agrandie par Vauban après la paix d'Alès de 1659. Les négociations entre le ministère de la Guerre et la ville aboutissent en 1901, mais dès 1892, un groupe de pression se constitue pour promouvoir la démolition des remparts. L'homme d'affaires Edmond Bartissol obtient en 1903 des autorisations de lotissement, les démolitions sont entreprises aussitôt, les plus tardives en Languedoc et Roussillon, mais aussi les plus rapides, achevées en 1906, dans la partie nord de la ville du moins. Dans un contexte économique et démographique favorable, les transformations urbaines de Perpignan entreprises au tout début du XXe siècle sont donc réalisées sous l'impulsion d'acteurs privés. La continuité avec le XIXe siècle doit être soulignée : l'urbanisation des terrains militaires s'inscrit dans la tradition haussmannienne.
La construction des immeubles, des hôtels particuliers et des maisons de ville débute surtout dans la partie la plus prestigieuse du quartier, sur le boulevard Wilson, en 1909 avec l'immeuble de Claudius Trénet connu sous le nom de " maison de l'Américaine " : l'édifice révèle le goût pour les compositions Art nouveau de grande ampleur avec la mise en évidence de la travée d'angle couronnée d'un toit polygonal, les bow-windows, les ornements et le décor sculpté végétal ; la composition n'est pas sans rappeler celle, plus tardive, de l'immeuble voisin du 11, rue Jeanne-d'Arc que l'architecte signe en 1924. L'urbanisation se poursuit en 1911 avec le cinéma Castillet et la patinoire d'Eugène Montès, un édifice de loisirs au riche décor sculpté et de faïence polychrome fortement influencé par l'Art nouveau, œuvre du sculpteur toulousain Alexandre Guénot. Montès signe là en 1917 une composition architecturale éclectique, assez conventionnelle, comme celle de l'architecte Henri Sicart pour l'hôtel particulier Vilar, datée 1912. Les deux édifices mettent en valeur les travées d'angle par le jeu des matériaux, des balcons et des toitures.
2014
Propriété privée
2020
Lochard Thierry ; François Michèle
Dossier individuel