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Plateforme ouverte du patrimoine

Réservoir d'eau de BRL, dit de la Boissière

Désignation

Dénomination de l'édifice

Génie civil ; ouvrage d'art ; ouvrage lié à l'alimentation en eau ; réservoir

Titre courant

Réservoir d'eau de BRL, dit de la Boissière

Localisation

Localisation

Occitanie ; Gard (30) ; Jonquières-Saint-Vincent

Lieu-dit

Boissière (la)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1959 ; 1961

Auteur de l'édifice

Description historique

En 1959, après la construction du réservoir de Gonet (Bellegarde), dont le caractère inesthétique contrarie le président Philippe Lamour, la Compagnie nationale d'aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc lance un concours national pour la construction de quatre châteaux d'eau destinés à l'irrigation des terres près de Nîmes, le long du canal des Costières: la Demoiselle (Saint-Gilles), l'Amarine (Bouillargues), Salelles (Redessan) et la Boissière (Jonquières-Saint-Vincent). Le souhait de la CNABRL, en faisant appel à un architecte d'envergure nationale, est de donner une image moderne et symbolique de la société, caractérisant l'action d'aménagement du territoire grâce à l'irrigation et de transformation de l'activité agricole de la région. Guillaume Gillet (1912-1987) architecte spécialiste du béton armé dont plusieurs édifices sont protégés MH (dont l'église de Royan et l'église Saint-Joseph-Travailleur à Avignon) a construit de nombreux autres réservoirs : La Guérinière à Caen (Calvados), au Havre, la Chancellerie à Bourges, Belmont et Saint-Pierre à Royan, la Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret, enfin un dernier au Gabon.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Guillaume Gillet a repensé l'esthétique des châteaux d'eau, développant une approche plastique et paysagère pour ces ouvrages de génie civil, éminemment fonctionnels. À Royan, pour les châteaux d'eau de Belmont et de Saint-Pierre, situés aux entrées de la ville, il travaille sur le volume du réservoir, qu'il évase vers le sol et vers le ciel. L'ouvrage d'art devient alors sculpture. La Compagnie nationale d'aménagement du Bas-Rhône et du Languedoc (BRL) le choisit sur concours pour réaliser des réservoirs d’eau le long du canal d’irrigation des Costières. Situés sur les communes de Bouillargues, Jonquières-Saint-Vincent, Redessan et Saint-Gilles, ces réservoirs, appelés communément châteaux d’eau, sont élevés à proximité de stations de pompage. L’architecte reprend les principes de structure du château d'eau de Belmont à Royan. Le fût et la cuve sont cette fois-ci largement individualisés en deux cônes affrontés par leurs pointes et reliés uniquement par les fines poutrelles. Le réservoir de l'Amarine sur la commune de Bouillargues est situé dans la plaine à proximité immédiate de la station de pompage au bord du canal, il est très vertical. Sous le réservoir en forme de coupelle très évasée, le tambour est évidé, formé de fines poutrelles de béton disposées en oblique, comme une couronne, il fait la liaison avec le fût très rectiligne et orné de légers ressauts à l'aplomb des poutrelles

Protection et label

Date de label

2015

Observations concernant la protection de l'édifice

2015/12/29 : label Patrimoine du XXe siècle

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Clier Josette ; François Michèle ; Marciano Florence

Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
© Monuments historiques
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