Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineEnsemble Préfecture, Conseil Général, Cité administrative, Palais de Justice
Ensemble Préfecture, Conseil Général, Cité administrative, Palais de Justice






Référence de la notice
ACR0001668
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Label Architecture contemporaine remarquable
Date de création de la notice
20 septembre 2021
Date de dernière modification de la notice
10 novembre 2022
Désignation de l'édifice
Titre courant
Ensemble Préfecture, Conseil Général, Cité administrative, Palais de Justice
Producteur
Label Architecture contemporaine remarquable
Dénomination de l'édifice
architecture civile publique ; édifice de l'administration ou de la vie publique ; établissement administratif ; préfecture
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Île-de-France ; Essonne (91) ; Évry-Courcouronnes ; boulevard de France ; rue et place René Cassin ; rue des Mazières
Adresse de l'édifice
France (de boulevard) ; René Cassin (rue et place) ; Mazières (rue des)
Références cadastrales
AN 68 ; AN 143
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
20e siècle
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1971
Auteur de l'édifice
Description historique
La ville nouvelle s’est construite autour d’un certain nombre d’idées force qui ont eu un retentissement immédiat sur ses équipements. Ces idées directrices sont d’abord des réponses face à certaines données du site et du cadre général de l’aménagement de la Région Ile-de-France au milieu des années 1960. LE SDAU de la région parisienne publié en juin 1965 assignait à Evry, nouvelle préfecture du département de l’Essonne né de l’éclatement de l’ancienne Seine-et-Oise prévue par la loi du 10 juillet 1964, une fonction de restructuration du secteur sud de l’aérodrome d’Orly, secteur alors en forte expansion démographique. Le site choisi, un plateau venteux dépourvu de repères visuels marquants, au milieu de deux importantes voies routière (RN7) et autoroutière (A6), et cantonné au sud par la future nationale 104, supposait donc d’implanter une ville « sur un échangeur ». L’ensemble préfecture est considéré comme un équipement public d’échelon régional. Son emplacement le relie directement à la Nationale 7. L’équipe de maîtrise d’oeuvre a été choisie directement par l’Etat. Son animateur est Guy Lagneau, enseignant à l’école des Ponts-et-Chaussées et à l’école des Beaux-Arts. Il est à la tête d’une agence qu’il partage avec Michel Weill et Jean Dimitrijevic. Le projet est mis au point en 1969. L’essentiel est prêt au début de l’année 1971. Prévue dès l’origine, la construction du Palais de Justice ne commencera qu’en 1973 et s’achèvera en 1975.
Description de l'édifice
Commentaire descriptif de l'édifice
Le site comprend plusieurs sous-ensembles, dans un plan masse qui laisse paraître l’intention de l’architecte de mettre en place un système répétitif permettant à la partie bureaux de se développer au gré des besoins futurs. La monumentalité du tout n’est pas sans évoquer l’architecture contemporaine japonaise, notamment la pratique de Kenzo Tange.
Le premier sous-ensemble rassemble les trois bâtiments bas les plus précieux, qui ne sont pas destinés à être répliqués. Ils sont Implantés sur les trois côtés d’un plan d’eau. Dans le lointain, face à la ville nouvelle, s’étendent le cabinet du Préfet, côté cour le bâtiment du Conseil Général et côté jardin le Palais de Justice. Dans les premières années un grand jet d’eau animait le bassin dans lesquelles les lieux du pouvoir se reflétaient. Aujourd’hui encore un cheminement piéton passe au-dessus du lac pour mener à l’arrière à la cité administrative, ce qui confère au lieu une dignité particulière. On pense toutes proportions gardées à la ville nouvelle de Brasilia inaugurée en 1960 et que Guy Lagneau lui-même évoquera comme inspiration lointaine.
Le Cabinet du préfet bénéficie d’une mise en scène particulière obtenue par l’installation d’une rampe en pente douce depuis la cité administrative, voie automobile qui permet de déposer les visiteurs dans un vaste hall d’accueil, puis dans une salle de réunion centrale. Selon le même principe, mais dans un cadre paysager plus libre, une même rampe donne accès à la salle d’assemblée du Conseil Général. Des sales modulaires viennent compléter l’ensemble et s’avancer sur le plan d’eau.
Le système constructif de la Cité administrative, sans doute le bâtiment le plus monumental situé en fond de composition quand on vient du centre de la ville nouvelle à pied, a demandé une mise au point particulière. L’architecte souhaitait un édifice dégagé du sol, formant une ligne sur le paysage, le terrain étant totalement plat et dégagé à cet endroit. La technique adoptée fut celle des poutres en béton précontraint, empruntée à l’architecture des grands ouvrages d’art. Celles-ci ont 30 mètres de longueur et sont employées pour supporter trois niveaux de bureaux en s’accrochant sur des tours et refends alignés régulièrement où sont installées les circulations verticales. Le rythme de l’ossature secondaire est de 1,20m. Pour des raisons d’économie, l’architecte a opté pour une normalisation des éléments de façades et des équipements, notamment pour la climatisation du bâtiment. L’installation s’intègre complétement aux bâtiments sans qu’on puisse deviner qu’elle existe. L’ensemble des cloisonnements et des éléments de rangement sont standardisés et une attention a été portée à l’insonorisation. L’éclairage des bureaux est alors essentiellement assuré par des diffuseurs fluorescents aux plafonds en lignes lumineuses continues. Les prises de courant et de téléphone sont au sol. La très grande répétitivité sur une très grande longueur a abouti à la simplicité recherchée.
En complément et à l’est du terrain, les maisons de fonction dont celle du Préfet que l’on propose de labelliser, s’inscrivent dans la composition des espaces libres. La maison, sur un seul niveau, est moins un espace domestique qu’un espace de réception avec ses chambres d’invités, ses chambres de service, sa salle à manger et son grand salon disposés selon un plan en svastika permettant de ménager quand il le faut une certaine intimité.
Le Palais de Justice positionné à l’ouest du bassin d’eau se compose de deux corps de bâtiments, l’un destiné aux audiences et l’autre aux bureaux. Le bâtiment des audiences borde le plan d’eau et fait face au conseil général. L’élément central du bâtiment est la salle des pas perdus, qui le traverse dans le sens est-ouest et assure la desserte des différentes salles et de la Présidence et garantit également la liaison avec le corps de bâtiment réservé aux bureaux. Cet axe est souligné par une enfilade de poteaux champignons, sept au total couvrant chacun une surface de 11m², le tout en béton brut de décoffrage qui contraste avec les parois lisses peintes en blanc.
Date de l'enquête ou du récolement
2020
Statut juridique, intérêt, protection et label
Intérêt de l'œuvre
La ville nouvelle s’est construite autour d’un certain nombre d’idées force qui ont eu un retentissement immédiat sur ses équipements. Ces idées directrices sont d’abord des réponses face à certaines données du site et du cadre général de l’aménagement de la Région Ile-de-France au milieu des années 1960. LE SDAU de la région parisienne publié en juin 1965 assignait à Evry, nouvelle préfecture du département de l’Essonne né de l’éclatement de l’ancienne Seine-et-Oise prévue par la loi du 10 juillet 1964, une fonction de restructuration du secteur sud de l’aérodrome d’Orly, secteur alors en forte expansion démographique. Le site choisi, un plateau venteux dépourvu de repères visuels marquants, au milieu de deux importantes voies routière (RN7) et autoroutière (A6), et cantonné au sud par la future nationale 104, supposait donc d’implanter une ville « sur un échangeur ». L’ensemble préfecture est considéré comme un équipement public d’échelon régional. Son emplacement le relie directement à la Nationale 7. L’équipe de maîtrise d’oeuvre a été choisie directement par l’Etat. Son animateur est Guy Lagneau, enseignant à l’école des Ponts-et-Chaussées et à l’école des Beaux-Arts. Il est à la tête d’une agence qu’il partage avec Michel Weill et Jean Dimitrijevic. Le projet est mis au point en 1969. L’essentiel est prêt au début de l’année 1971. Prévue dès l’origine, la construction du Palais de Justice ne commencera qu’en 1973 et s’achèvera en 1975.
Date de label
2021
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
public
Références documentaires
Cadre de l'étude

Référence de la notice
ACR0001668
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Label Architecture contemporaine remarquable
Date de création de la notice
20 septembre 2021
Date de dernière modification de la notice
10 novembre 2022
Contactez-nousEnvoyer un courriel