Ancien centre social, actuel Maison Départementale des Personnes Handicapées et logements étudiants

Dénomination de l'édifice

Architecture hospitalière d'assistance ou de protection sociale

Titre courant

Ancien centre social, actuel Maison Départementale des Personnes Handicapées et logements étudiants

Localisation

Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Rouen ; 86 boulevard d'Orléans

Adresse de l'édifice

Orléans (boulevard d') 86

Références cadastrales

000 XD 01, 55, 56

Siècle de la campagne principale de construction

20e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1955

Auteur de l'édifice

Description historique

Prédéterminées par le projet de Reconstruction de la ville de Rouen, la composition du secteur ouest de la rive gauche, ainsi que la volumétrie des bâtiments, sont données dès 1953 par les architectes chefs d’îlot Henri Tougard et André Lancesseur. La tour, avec celle des archives à l’est, structure le paysage urbain de ce nouveau quartier, lequel affirme plus de modernité que la rive historique. Henri Tougard s’associe à André Robinne pour la Caisse de vieillesse (PC 1955) et à Bernard Gosse pour OPHLM (PC 1958). La tour de la Caisse de vieillesse a été reconvertie en logements étudiants en 1994, tandis que l’OPHLM abrite aujourd’hui la MDPH. Le bâtiment de la Sécurité sociale, actuel Centre des finances publiques, dû aux architectes Raoul Lagnel et Bernard Lecerf (PC 1955), a fait l’objet d’une récente rénovation thermique par l’extérieur et n’a pas été labellisé.

Commentaire descriptif de l'édifice

L’ensemble, organisé autour d’une place-parvis, se compose de plusieurs immeubles accolés indépendants. Le bâtiment de l’OPHLM comprend deux corps de bâtiments : le premier est marqué par une structure sur pilotis soutenant un étage en surplomb, avec pierre en placage, et un vaste hall d’accueil vitré ; le second, avec 3 niveaux de bureaux, se caractérise par une puissante ossature en béton armé avec allèges revêtues de carreaux de céramique violets. La tour de la Caisse de vieillesse, de 17 niveaux, présente une élévation complexe et différenciée, en plan comme en élévation, avec deux volumes emboîtés et cage d’escalier extérieure. Le socle des deux premiers niveaux est marqué par une structure colossale de béton armé tandis que les étages présentent un quadrillage serré avec revêtement de grès cérame gris au sud et parement de pierre blanche au nord.

Intérêt oeuvre

"Singularité: Cet ensemble se singularise par ses qualités architecturales: l'organisation du programme intérieur s'exprime très clairement au travers des volumes, matières ou compléments architecturaux. La tour constitue le point d'orgue de la composition, avec des proportions élancées, une plastique reposant sur l'imbrication des volumes et créant un ensemble de façades toutes différentes. Les mêmes qualités de composition et stratégie de contrastes se retrouvent dans le bâtiment de l'ancien OPHLM, où la variété et la qualité des matières et de la polychromie sont remarquables. -Politique publique: La mise en scène des organismes à caractère social peut être lue comme un emblème du développement de la protection sociale si caractéristique de la société des années 1950 -Reconnaissance (des auteurs) : Henri Tougard, élève de Perret, travaille à la Reconstruction du Havre, puis à Rouen, où il laisse une œuvre remarquable. André Robinne est l'un des principaux architectes rouennais avant et après-guerre. Moins connu, Bernard Gosse compte néanmoins parmi les architectes actifs en Normandie à cette période."

Date de label

2024

Statut juridique du propriétaire

Privé

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2021

Cadre de l'étude