Port ; station balnéaire
Port Camargue : capitainerie, ensemble urbain du quai d'honneur ; marina Les Camarguaises Sud
Occitanie ; Gard (30) ; Le Grau-du-Roi
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Port Camargue
3e quart 20e siècle
1969 ; 1977
Cette station, qui n'est pas à proprement parler une station de la Mission Racine, puisqu'elle a été commandée par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Nîmes, maître d'ouvrage privé, a été traitée comme telle après 1968, avec Jean Balladur comme architecte en chef de la zone portuaire et d'urbanisation de l'Espiguette (collaborateurs Paul Gineste et Denis Barthélemy). D'abord appelée Port Espiguette, Port Camargue est une station balnéaire dont l'intérêt principal est le développement des marinas, très spécifique de l'orientation du tourisme nautique des Trente Glorieuses. Le choix de quelques éléments caractéristiques et non de la station dans son entier est justifiée par la moindre cohésion globale, le traitement moins soigné des cheminements et des espaces verts et des modifications assez importantes de l'aspect extérieur des marinas. Sont sélectionnés pour l'attribution du Label patrimoine du XXe siècle : la capitainerie construite par Jean Balladur en 1973, l'ensemble d'immeubles bordant le quai d'honneur (1975-1977) : le Suffren construit par Georges Chouleur, Le Grand Pavois construit par Denis Barthélemy, Les Jardins du Port construits par Jean Balladur et Le Grand Galion par Joseph Massota, ainsi qu'une marina : Les Camarguaises Sud, construite par Joseph Massota (1972).
Le Suffren, 1975-1977 : de nombreuses élévations ont été proposées par l'architecte avant d'être acceptées par Balladur, l'immeuble est formé d'une partie plus élevée (6 étages) et d'une partie allongée de seulement 3 étages, avec des loggias en résille de béton dont l'assemblage dessine des sinusoïdes. Le Grand Pavois, 1975-1977 : point marquant du quai d'honneur présentant une unité avec le Suffren. L'architecte était de juin 1969 au 31 décembre 1974 un des trois architectes de l'agence Balladur de la Grande-Motte, où il suivait l'aménagement de la station de Port Camargue. En 1975, installé à son compte, il fait ici un immeuble qui présente toutes les caractéristiques des uvres de Balladur à la Grande-Motte, les exigences et le regard extrêmement strict de Balladur sur l'application des gabarits et modèles expliquant les similitudes. L'Immeuble est formé d'une partie plus élevée (7 étages) et d'une partie basse de 3 étages, les façades sont très différentes sur le quai pour ces deux parties, qui s'articulent avec un passage vers l'arrière dont le traitement est tout en transparence, avec une recherche de formes ludiques, dans l'esprit des immeubles de la Grande-Motte. Les Jardins du Port, 1975-1977 : bâtiment en S de 2 niveaux sur rez-de-chaussée avec 3e étage partiel qui est relié visuellement à la partie basse du Grand Pavois, par les hauteurs et la proximité des formes de loggias. Le garde-corps du haut dessinant une sorte de vague rappelle le goût de Balladur pour les formes ludiques. Le Grand Galion, 1975-1977, immeuble formant un S dont les jeux formels de façades, répondant aux consignes de Balladur sont traités de façon originale par Massota avec des loggias en résille de béton dessinant un motif de poisson. Sept des entrées sont ornées d'un mur sculpté par Paule Pascal, en pierre de Vers-Pont-du-Gard sur des thèmes marins ou balnéaires (commande de Massota à cette femme sculpteur nîmoise, qui a souvent collaboré avec les architectes Pellier et Massota). Les Camarguaises Sud, 1972-1973, sont un exemple représentatif d'une marina, type d'habitat spécifique de Port Camargue, groupant 73 logements avec poste d'amarrage de bateau côté intérieur du port et parking en façade arrière sur une placette, présentant des façades incurvées sur la placette et des duplex avec villas sur le toit.
2015/12/29 : label Patrimoine du XXe siècle
Labellisé par la Commission Régionale du Patrimoine et des Sites du 18 décembre 2015
Propriété privée,propriété publique
2015
© Monuments historiques
2015
Clier Josette ; François Michèle
Dossier individuel
LABELXX-LR