Magasin de commerce
Magasin Perry
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; 3, Trinité (place de la) 3 place Esquirol
Anciennement région de : Midi-Pyrénées
Esquirol (place) 3, Trinité (place de la) 3
3e quart 20e siècle
1965 ; 1968
L'immeuble Perry se situe sur une parcelle traversante au numéro 3 des places de la Trinité et Esquirol. Jean Perry, propriétaire et dirigeant de la société, souhaite l'édification d'un grand magasin comprenant une large surface de vente, des bureaux et un atelier de couture aux étages supérieurs, ainsi qu'un salon de thé avec terrasse. Il détient déjà un magasin à l'emplacement cité, au rez-de-chaussée d'un immeuble vétuste. Pleinement satisfait du travail de Bernard Bachelot pour sa maison familiale, il lui confie dès l'été 1964 ce projet à l'architecture qu'il souhaite résolument moderne, à l'image des aspirations de son entreprise familiale. Le permis de construire fait l'objet de débats sur la question de l'intégration de cet immeuble dans le centre ancien de Toulouse. Répondant à la fois à la contrainte imposée par Jean Perry d'éviter la fermeture du magasin et au contexte urbain, Bachelot propose la construction de l'immeuble en deux corps de bâtiments séparés par une cour utilisée comme terrasse au 3e étage. Les rez-de-chaussée, 1er et 2e étages sont affectés aux espaces de vente sur l'intégralité de la surface de la parcelle. Coté Esquirol, le 3e étage est dédié au salon de thé, les 4e et 5e étages aux bureaux ; coté Trinité, des bureaux occupent les 3e et 4e étages et le local chaufferie au dernier étage. Les façades côté Esquirol et côté Trinité sont composées de façon similaire : grands trumeaux liant les premiers et deuxièmes étages, division en 3 travées, décalage en quinconce des baies des derniers niveaux. Néanmoins, un axe de symétrie guide la composition de la façade place Esquirol, contrairement à celle de la place de la Trinité qui montre à la fois la structure porteuse et les fonctions internes du magasin. L'immeuble est construit selon un système poteaux-dalles, répondant aux exigences de liberté d'utilisation, aux fonctions changeantes et évolutives d'un espace de vente et à l'irrégularité et l'étroitesse de la parcelle à construire. Les deux façades sont habillées de marbre rose de Vérone : Bernard Bachelot explique le choix de ce matériau par sa durabilité et pour le prestige qui lui est attaché. Les plaques de marbre de 4 cm d'épaisseur sont collées aux éléments porteurs. Une entreprise de travaux funéraires, l'entreprise Escourbiac, a été chargée de la pose du marbre, confirmant l'aspect novateur de ce chantier et de cette architecture. Le dessin du calepinage est né de la collaboration de l'architecte et de l'entreprise chargée de la pose, aboutissant au choix de deux aspects pour le marbre, gradiné et adouci. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
Propriété privée
2015
© Ministère de la culture
2017
Papillault Rémi ; Aubaret Claire
Dossier individuel