Bains publics ; piscine
Musée
Bains municipaux aujourd'hui « La Piscine » musée d'art et d'industrie André Diligent
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Roubaix ; 23 rue de l'Espérance
Anciennement région de : Nord-Pas-de-Calais
L'Espérance (rue de) 23
2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1927 ; 1998
Datation par source
Attribution par source
Brique ; béton ; verre
Acier en couverture
Ensemble régulier
En rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Voûte en berceau
En 1923, Jean Lebas, maire socialiste de Roubaix depuis 11 ans, charge l'architecte lillois Albert Baert (1863-1951) d'édifier des bains municipaux avec pour objectif déclaré d'en faire « la plus belle piscine de France ». Déjà célèbre pour ses ouvrages de même nature tels que les Bains lillois (1890) et les Bains dunkerquois (1904), l'architecte exécute entre 1927 et 1932 un ensemble incarnant à la fois un haut lieu du sport nautique et un établissement public de bains-douches symbolisant les préoccupations hygiénistes et sociales de la municipalité. Lieu de rencontre et de mixité sociale le bâtiment offre également une multitude de services aux habitants de la ville : un salon de coiffure, de manucure, de pédicure, des bains de vapeur et une laverie industrielle L'architecte conçoit le projet selon une organisation spatiale évoquant le modèle des abbayes cisterciennes. Ainsi, autour d'un jardin claustral s'organisent la grande nef abritant le bassin de natation, un large foyer desservant un restaurant et deux ailes accueillants les bains-douches. L'intérieur de l'édifice se caractérise par un décor raffiné combinant un style mauresque et byzantin et évoquant le courant des arts-décoratifs des années 1930. La grande nef de natation possède un décor des plus fastueux : elle est éclairée par des vitraux qui symbolisent le soleil levant et le soleil couchant, des mosaïques et des céramiques revêtent les bassins et les murs. Autour du bassin sur deux étages se répartissent les vestiaires. Cet immense espace est couronné par une voûte en plein-cintre. La façade d'entrée de la piscine, située à l'origine dans la rue des Champs, respecte le gabarit étroit des petits bâtiment industriels et des maisons modestes bordant la voie. Toutefois, l'équipement public se distingue du paysage par sa hauteur et son inspiration néo-byzantine. En effet, s'élevant comme le narthex d'une basilique, la façade parée de pierres de taille brunes s'ouvre par une série de trois arcades. L'arcade centrale, plus monumentale, forme le portail d'entrée. Ce premier niveau est surmonté de cinq baies cintrées géminées, elles-mêmes surmontées de l'inscription « Bains Municipaux » en maçonnerie saillante. Pour des raisons de sécurité l'édifice est fermé en 1985 et un concours international est lancé pour la reconversion du site. Le projet de l'architecte Jean-Paul Philippon (à qui l'on doit la reconversion de la gare d'Orsay de Paris en musée) est retenu. A partir de 1998 de vastes travaux sont engagés pour réhabiliter le bâtiment en musée devant accueillir les collections de l'ancien musée industriel de Roubaix fondée en 1835, ainsi que des collections Beaux-arts consacrées aux XIXe et XXe siècle. Au cours de l'automne 2001 le musée ouvre ses portes. Respectant la vocation première du site les espaces contemporains du projet muséographique s'adaptent à la structure ancienne du site. L'architecte préserve notamment l'idée de la piscine en conservant de l'ancien bassin une lame d'eau. Autour de celui-ci les cabines, dont on a réemployé les briques émaillées d'origine, sont transformées en vitrines thématiques présentant des céramiques, des tissus, des bijoux et des dessins.
Maçonnerie ; vitrail
Soleil ; rayons lumineux
À signaler
Propriété publique
2015
© Ministère de la culture et de la communication, direction générale des patrimoines
2015
Nale Elise
Dossier individuel
LABELXX-NPC