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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle Saint-Meldéoc, Saint-Meldroch, Locmeltro (Guern)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Meldéoc ; Saint-Meldroch

Titre courant

Chapelle Saint-Meldéoc, Saint-Meldroch, Locmeltro (Guern)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Morbihan (56) ; Guern

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pontivy Communauté

Canton

Pontivy

Lieu-dit

Locmeltro

Références cadastrales

1952B2 495, 498

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Cimetière ; croix monumentale ; fontaine de dévotion

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 17e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

15e siècle ; 2e quart 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1662 ; 1743 ; 1810 ; 1866 ; 1985

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par travaux historiques

Description historique

La chapelle Saint-Meldéoc était autrefois le siège d’une trève de la très étendue paroisse de Guern. Son cimetière comme le catafalque du XVIIème s., entreposé dans le croisillon nord, attestent qu’à la différence d’autres simples chapelles, on pouvait y enterrer des morts. Elle est dédiée à saint Meldéoc, évêque de Vannes, mort en 672 mais l’étymologie du nom du hameau « Locmeltro » reste débattue. Ce mot fait-il référence au saint évêque dont le nom aurait été déformé ? Ou alors, comme l’affirmait Job Jaffré, à un autre saint (Maël ou Mélar) confondu progressivement avec Meldéoc ? Selon Joseph Loth, il s’agirait plutôt d’un toponyme signifiant « vallon de la boule » en référence au mell beniguet, massue néolithique christianisée et conservée depuis très longtemps dans la chapelle. L’existence d'une chapelle à cet endroit remonte au moins au XVème siècle comme en attestent les baies remployées dans les croisillons du transept et le choeur ainsi que les vestiges d’armoiries dans les verrières mentionnées par Rosenzweig en 1863. La nef daterait du XVIIème siècle, si l’on en croit la date portée sur une pièce de l’ancienne charpente, remployée sur un entrait de celle qui fut mise en place dans les années 1980. En 1728, une fontaine fut édifiée à proximité de la chapelle qui connut une importante campagne de travaux au siècle suivant. Le registre de baptême porte en effet la mention d’une nouvelle bénédiction de l’édifice en 1864, en présence de Mgr Jean Gazailhan, évêque de Vannes, de François Falquerho, recteur de Guern et de Louis Le Cam, désigné comme entrepreneur de la chapelle en question. Cette consécration correspond à la reconstruction du chevet et du transept, suivie en 1866 de la coulée d’un sol en béton dans le chœur, afin de protéger le maître-autel de l’humidité ambiante, due à l'implantation de la chapelle dans un vallon marécageux.Dès les années 1950, la chapelle était décrite comme ruinée, état dont témoignent les photographies prises en 1966 lors de la première opération d’Inventaire topographique du canton de Pontivy. La toiture de la nef était alors effondrée et les murs, fissurés et rongés par l’humidité. En 1976, la chapelle fut inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. En 1979, dans le cadre de son plan régional de restauration, l’association Breiz Santel lança un « chantier-rencontre » de sauvetage de la chapelle avec les habitants du hameau et des environs. En 1980 fut créée l’association Paotred tro Locmeltro qui prit en charge l’organisation du pardon chaque année et qui, grâce aux revenus ainsi générés, put bientôt contribuer aux travaux de restauration de l'édifice. En 1981, le syndicat d’aménagement touristique du canton de Pontivy vota une importante subvention qui permit sans doute de lancer les travaux de réfection intégrale de la toiture. En 1985, le pardon se déroula sous une charpente et une couverture neuves, la voûte lambrissée ayant été recréée par Bernard Le Fresne, charpentier à Guern. Puis l’association Paotred tro Locmeltro acquit les parcelles boisées situées au sud de la chapelle afin d’en agrandir le terrain jusqu’à la fontaine et au four à pain. Les bénévoles défrichèrent, drainèrent et remblayèrent ces parcelles avec des centaines de m3 de terre. Ainsi, l’aspect actuel des abords de l’édifice, dégagés et entretenus, ne remonte qu’aux années 1980 et tient essentiellement à la mobilisation du comité de la chapelle Saint-Meldéoc. Garance Girard, opération ponctuelle (2021) Nef 3e quart 17e siècle avec charpente portant la date 1662. Transept, choeur et sacristie réédifiés vers 1866 (daté par source), avec remplois de baies, 2e moitié 15e siècle. Croix composite à soubassement portant la date 1743. Base du fût portant la date 1810. Fontaine pouvant dater du 18e siècle. Vestiges de vitraux signalés par Rosenzweig en 1863, avec armes des Rohan et autre blason d'argent à trois fasces de gueules non identifié.Denise Dufief, inventaire topographique du canton de Pontivy (1986)

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan en croix latine

Typologie du couvrement

Lambris de couvrement

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; noue

Commentaire descriptif de l'édifice

La chapelle Saint-Meldéoc s'élève au sein d'un espace délimité par un enclos ouvert au nord et au sud, qui comporte aussi un ancien cimetière, une croix monumentale et un petit clocher. Situés à une cinquantaine de mètres au sud, la fontaine et le four à pain du hameau complètent cet ensemble. La chapelle présente un plan en croix latine et possède un seul niveau d'élévation. Un petit ossuaire en appentis flanque la nef au nord-ouest. La sacristie est édifiée dans l'axe du chevet et communique avec ce dernier par une porte ouverte à l'arrière du maître-autel. Les murs sont montés en gros appareil irrégulier pour la nef et en bel appareil régulier pour le chevet, le croisillon sud et la sacristie. Une toiture simple à deux pans sur la nef et à croupes sur le transept et le chevet couvre l'ensemble. Une fausse voûte en lambris dissimule la charpente et seuls les entraits sont visibles. Quatre baies couvertes d'arc en tiers-point, à deux lancettes trilobées et réseaux flamboyants mêlant soufflets et mouchettes, éclairent le transept et le chœur. La façade sud de la nef est percée d'une simple baie en plein cintre. Ces cinq ouvertures sont garnies de vitraux contemporains, attribuables à l'atelier d'Hubert de Sainte-Marie à Quintin. Garance Girard, opération ponctuelle (2021)

Technique du décor des immeubles par nature

Vitrail

Indexation iconographique normalisée

Christ en croix ; Vierge ; armoiries

Description de l'iconographie

Armes des Rohan.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH ; inscrit MH ; classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Chapelle de Locmeltro (cad. B 498) : inscription par arrêté du 24 février 1976.Fontaine de Locmeltro (cad. B 496) : classement par arrêté du 24 février 1976Calvaire et bornes milliaires de Locmeltro (cad. YM 17) : inscription par arrêté du 19 novembre 1946.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1966

Date de rédaction de la notice

1966 ; 1975 ; 1985 ; 2019 ; 2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dufief Denise ; Tartamella Claire ; Girard Garance

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue de la chapelle depuis le nord-ouest
Vue de la chapelle depuis le nord-ouest
(c) Région Bretagne
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