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Plateforme ouverte du patrimoine

Tuilerie des Combes de Punay

Désignation

Dénomination de l'édifice

Tuilerie

Destination actuelle de l'édifice

Scierie

Titre courant

Tuilerie des Combes de Punay

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Malbrans ; 67 (route départementale)

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Franche-Comté

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Vallées, plateaux et montagnes du Doubs

Canton

Ornans

Lieu-dit

Combes de Punay (les)

Adresse de l'édifice

67 (route départementale)

Références cadastrales

2016 ZI 79, 84, 85

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Séchoir ; atelier de fabrication ; logement ; kiosque ; four industriel ; cheminée d'usine ; entrepôt industriel

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

3e quart 19e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source

Description historique

Construite peu avant 1845 "aux combes de Punais" par Charles Guyot de Vercia, la tuilerie est mise en service en 1846. L’arrêté préfectoral du 9 juin 1846 autorise le propriétaire à établir dans sa tuilerie une machine à vapeur destinée à mécaniser la production de tuiles. Elle est installée au mois d’août suivant dans un local construit à cet effet à l’ouest du séchoir, flanqué d’une cheminée de section carrée. La matrice cadastrale signale un "agrandissement [maison] en 1850, exemption [fiscale] de 15 ans par suite du décret du 13 juillet 1848". A sa mort en 1864, Charles Guyot de Vercia lègue son établissement à l’hôpital d’Ornans. A cette date, le stock se monte à 382 560 tuiles cuites et 119 873 tuiles "vertes", d’une valeur de 13 443 francs. La tuilerie est acquise par Charles Joseph (Georges ?) Lapoire vers 1870, puis par sa belle-sœur Gabrielle Augustine Vieux vers 1877. En 1883, l’effectif est de huit hommes, deux femmes et deux enfants. La tuilerie est achetée en 1884 par Firmin Mourot, marchand de bois à Villers-sous-Montrond (25), qui y annexe un atelier de scierie à l’extrême fin du 19e siècle. A la mort de Firmin en 1913, ses fils poursuivent l’activité, mais deux d’entre eux perdent la vie pendant la Première Guerre mondiale. André Mourot, associé à ses deux sœurs, reprend la succession en 1920. La tuilerie a cessé son activité vers 1930, alors que la scierie a fonctionné jusqu’en 1965. Le châssis de scie vertical à lames multiples a été fabriqué par les Ets Pouguet, mécaniciens-constructeurs à Ornans (IA25000133). Vraisemblablement installé en 1900, il était mis en jeu par la machine à vapeur. L’ensemble des bâtiments ainsi que le matériel subsistant a été inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par l'arrêté du 31 juillet 1979. Des campagnes de restauration ont été menées entre 1979 et 1988, mais le magasin nord, faute d’entretien, menace ruine. Le matériel de la tuilerie (machines, moules et filières) a été vendu à la cessation d’activités, mais le châssis de scie est toujours en place.Fonctionnement de la tuilerieLa carrière de marne était située au sud de l’atelier de fabrication, de l’autre côté de la route départementale. La tuilerie était équipée d’un broyeur à cylindres lisses, d’une mouleuse-étireuse à hélices sur laquelle on adaptait les différentes filières, un chariot découpeur et une presse à rabattre manuelle. Seuls la mouleuse et le broyeur étaient actionnés par la machine à vapeur via une transmission par courroies. Il semble que ce matériel provienne des Ateliers de construction de machines de M. Regard, situés 13 rue Saint-Pierre à Besançon. La machine à vapeur installée en 1846, d’une puissance de 3 chevaux, avait été construite par la maison Rauch (Paris). La bielle et le système de transmission auraient été modifiés en 1876 par le constructeur Marion et Compagnie, de Besançon. La chaudière horizontale était à deux bouilleurs cylindriques. Un convoyeur par courroie amenait la terre du broyeur à la mouleuse. Une machine à fabriquer des tuiles mécaniques avait été installée avant 1913. Le fonctionnement de la tuilerie nécessitait quatre personnes, celui de la scierie deux ouvriers. Deux fours, chauffés au bois, ont été construits mais seul celui situé à l’ouest est en service au début du 20e siècle. La contenance du four était de 25 000 tuiles et 4000-5000 briques. La durée de la cuisson durait 5 jours. Bien qu’aucun catalogue de production ne soit connu à ce jour, une étude menée en 1979 atteste l’existence de six modèles de tuile plate, marqués Lapoire, Firmin Mourot ou Combes de Punay, deux modèles de tuile mécanique, trois modèles de brique creuse et deux de brique pleine, un modèle de hourdis, de drain et de conduit à fumée. L’établissement comprend également un four à chaux (aujourd’hui disparu), construit dans le prolongement est de l’atelier de fabrication, et qui utilise le calcaire extrait au-dessus de la carrière de marne.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; enduit ; brique creuse ; bois ; pan de bois

Matériaux de la couverture

Tuile plate ; tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de soubassement

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe ; toit en pavillon ; toit à longs pans demi-croupe ; appentis

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Les bâtiments industriels possèdent une ossature et une charpente en bois, et sont couverts de toits à longs pans, à croupes, en tuile plate. L’entrepôt industriel nord est partiellement hourdé en tuile creuse. Le bâtiment sud abritait les ateliers de tuilerie et de scierie à l’ouest et le séchoir à l’est. Des abats vents, caractéristiques des séchoirs de tuilerie, courent sur les quatre faces du bâtiment, protégés par un appentis. Ce bâtiment présente trois niveaux pour les claies de séchage. La chaufferie et la salle de la machine à vapeur sont construites en moellon de calcaire partiellement enduit, couvertes d’un toit à deux pans. La cheminée tronconique de section carrée est bâtie en pierre calcaire. L’aire d’enfournement, aménagée environ quatre mètres sous le niveau du sol et maçonnée en moellon de calcaire sur ses quatre côtés, est accessible par un escalier droit en maçonnerie. Les quatre gueules de charge des deux fours sont couvertes d’un arc en plein-cintre. Cet espace, qui n’était plus couvert au moment de la protection monument historique en 1979, a reçu une toiture à deux pans pendant la restauration des années 1980. Construit en moellon de calcaire enduit, le logement possède un étage carré et est couvert d’un toit à demi-croupes en tuile mécanique. L’adjonction adossée au mur-pignon sud est couverte d’un appentis. Une terrasse couverte d’un toit en pavillon en tuile plate jouxte le logement.

État de conservation (normalisé)

Restauré ; menacé

Protection et label

Précision sur la protection de l'édifice

Construite vers 1845, cette modeste tuilerie établie en milieu rural est représentative des nombreuses tuileries-briqueteries qui jalonnaient le territoire comtois au 19e siècle (112 dans le Doubs en 1842). Parfaitement conservée, (séchoir, local et cheminée de la machine à vapeur, fours) sa construction fait appel aux matériaux locaux : bois, pierre et tuile. Notons la présence d'un (rare) châssis de scie multilames, fabriqué par un constructeur local, Pouguet, établi à Ornans (IA25000133).

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Pièce de séchage ; cheminée d'usine ; atelier de fabrication ; machine de production

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2015

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël ; Poinsot Gilbert ; Hamelin Liliane

Typologie du dossier

Dossier individuel

1/23
Façade sud de l'atelier de façonnage et du séchoir.
Façade sud de l'atelier de façonnage et du séchoir.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Détail du mécanisme d'entraînement du châssis.
Détail du mécanisme d'entraînement du châssis.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Châssis de scie à lames multiples
Châssis de scie à lames multiples
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue axonométrique de la tuilerie-scierie.
Vue axonométrique de la tuilerie-scierie.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
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La cheminée de la chaufferie.
La cheminée de la chaufferie.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Aire de stockage des fagots de bois.
Aire de stockage des fagots de bois.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue rapprochée depuis le sud-ouest.
Vue rapprochée depuis le sud-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Châssis de scie et son chariot à grumes.
Châssis de scie et son chariot à grumes.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Châssis de scie et claies de séchage.
Châssis de scie et claies de séchage.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue rapprochée depuis le nord-ouest.
Vue rapprochée depuis le nord-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logement vu de trois quarts droite.
Logement vu de trois quarts droite.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Le séchoir. Au premier plan, le châssis de scie.
Le séchoir. Au premier plan, le châssis de scie.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble depuis le sud-ouest en 1979.
Vue d'ensemble depuis le sud-ouest en 1979.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble depuis l'ouest.
Vue d'ensemble depuis l'ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble depuis le nord-est.
Vue d'ensemble depuis le nord-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Chaufferie et salle de la machine à vapeur.
Chaufferie et salle de la machine à vapeur.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue plongeante depuis le nord-est en 1979.
Vue plongeante depuis le nord-est en 1979.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Le bâtiment du four et l'entrepôt industriel vus de trois quarts.
Le bâtiment du four et l'entrepôt industriel vus de trois quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral, 2015, section ZI.
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral, 2015, section ZI.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; (c) Ministère des Finances, Service du cadastre
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Vue d'ensemble depuis le sud-est.
Vue d'ensemble depuis le sud-est.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façades ouest.
Façades ouest.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
Vue d'ensemble depuis le sud-ouest.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 1979
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