Château fort ; haut fourneau
Petit Valay
Logement
Château fort, puis haut fourneau de Petit Valay, actuellement logement
Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Valay ; 9 rue du Vieux Château
Anciennement région de : Franche-Comté
Haute-Saône
Pesmes
Petit Valay
Vieux Château (rue du) 9
1836 C 698 à 720 ; 2008 AC 58 à 62
En village
Atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; logement d'ouvriers ; logement patronal ; écurie
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1855
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
Si sa date de construction est inconnue, le château fort existe déjà en 1324. Lorsqu'il est acquis par les frères Ménans en 1854, le "Vieux château" se compose de bâtiments ordonnés autour d'une cour rectangulaire, délimitée aux angles par trois tours rondes, dont l'une est à demi arasée. Deux décrets de 1854 et 1857 autorisent Joseph, Simon et Jean Ménans, associés à Charles Bouveret, à établir deux hauts fourneaux dans leur propriété, à l'emplacement présumé du château. Les deux hauts fourneaux sont édifiés dès 1855, sous la même halle, d'après des plans signés de J. Ménans et Bouveret. Un logement patronal est bâti, et des logements ouvriers sont vraisemblablement reconstruits (ou aménagés) dans les dépendances situées entre les tours nord et ouest. La production annuelle de fonte, évaluée à 1400 t, devait utiliser 2400 m3 de minerai et consommer 24 000 stères de bois. En 1856, les frères Ménans et Charles Bouveret adhèrent à la Société des Hauts Fourneaux, Fonderies et Forges de Franche-Comté. A partir de 1866, les fontes seront envoyées par chemin de fer à l'usine-mère de cette société, une forge à l'anglaise située à Fraisans (39). L'établissement métallurgique est acquis en 1880 par la Compagnie des Forges d'Audincourt. La matrice cadastrale signale des travaux d'agrandissement et de destruction, menés sur les bâtiments du haut fourneau et des chaudières, et achevés en 1888. Ces travaux correspondent peut-être au démantèlement de l'un des hauts fourneaux. Le second, arrêté en 1905, est le dernier du département en activité. D'après la même source cadastrale, les installations techniques ("grue de 2500 kg, monte-charge, machine à vapeur, soufflerie et pompes pour les réservoirs supérieurs, forge, perceuse et tours, patouillet") ont été démolies en 1907. En 1900, le haut fourneau produisait 5 t de fonte brute en 24 h. Les bâtiments ont été utilisés jusqu'en 1952 comme entrepôts commerciaux par un négociant en vins. En 1949, un incendie détruit la presque totalité des entrepôts et magasins situés contre les murs d'enceinte sud et est. Le bâtiment des hauts fourneaux, vidé de ces installations, est encore en place. Le site est aujourd'hui habité par un particulier. En 1855, les deux hauts fourneaux sont munis chacun de deux tuyères, dont la soufflerie est actionnée par deux machines à vapeur de 12 et 30 ch. Leurs deux chaudières, placées à la partie supérieure des hauts fourneaux, sont chauffées avec les gaz du gueulard. Les machines à vapeur actionnent également un patouillet, des pompes, et un monte-charge. Les hauts fourneaux emploient 16 personnes en 1893.
Calcaire ; enduit ; moellon
Tuile mécanique ; tuile plate
1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe
Escalier dans-oeuvre
Énergie thermique ; produite sur place
Le logement ouvrier délimite l'aile ouest de la cour. Il est construit en moellon de calcaire enduit, à un étage carré, et est couvert d'un toit à longs pans et demi-croupes. Le logement patronal possède un étage carré ; il est couvert d'un toit deux pans en tuile mécanique. Sa façade antérieure est couronnée d'un fronton triangulaire percé d'une baie semi-circulaire. L'édifice des hauts fourneaux est construit en moellon de calcaire enduit. Sa façade sur cour à deux pignons, marqués chacun d'un fronton triangulaire percé d'une baie semi-circulaire, matérialise la halle de coulée double. Ce bâtiment est flanqué à l'est d'une haute construction qui abritait les écuries au rez-de-chaussée, et le logement du mécanicien et le mécanisme de la soufflerie à l'étage.
Établissement industriel désaffecté
À signaler
Propriété privée
2008
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2008
Roussel Christiane ; Favereaux Raphaël
Dossier individuel
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10