Tissage ; usine d'articles en caoutchouc
Tissage de coton ; usine d'articles en caoutchouc pour l'automobile
Tissage Hilzinger frères, puistissage Hilzinger et fils, puistissage Fahr, Deglatigny et Cie , puistissage Deglatigny et Carliez, puistissage Deglatigny-Leroux et Cie , puistissage Campard-Degramond , puisusine d'articles en caoutchouc Mesnel, puisusine d'articles en caoutchouc Sealynx Automotiv , actuellementusine de Transières
Tissage de coton Hilzinger puis usine d'articles en caoutchouc pour l'automobile Mesnel puis Sealynx Automotiv, dite usine de Transières
Normandie ; Eure (27) ; Charleval ; Transières (Chemin de)
Bassin hydrographique de l'Andelle
Romilly-sur-Andelle
Transières
Transières (Chemin de)
1836 B 57 ; 2018 AB 16 à 40, 173, 174, 209, 248
En écart
L'Andelle
Atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; bief de dérivation ; cheminée d'usine ; parc ; vanne
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
1855 ; 1872 ; 1879 ; 1889
Daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par source
Hilzinger frères (propriétaire ; commanditaire) ; société Mesnel (propriétaire ; commanditaire)
Ce tissage mécanique de coton dénommé usine de Transières, en raison de son implantation au lieu-dit de Transières, est construit en 1855 par les frères Michel, Jean et Etienne Hilzinger, originaires de Mulhouse et déjà implantés dans la région normande à Sotteville-lès-Rouen et à Bolbec notamment, où ils travaillent comme contremaîtres. L’usine est édifiée à l’endroit même où M. de Montlambert, précédant propriétaire du terrain, avait envisagé dès 1835 d’établir quatre établissements hydrauliques et avait même reçu l’autorisation par ordonnance royal du 10 juin 1840 d'y construire une filature de coton. Mais le projet de M. de Montlambert ne sera jamais exécuté et ses terres seront rachetées par les frères Hilzinger. Le tissage qu’ils font bâtir est autorisé et réglementé par l'arrêté préfectoral du 21 juin 1856. Il s’agit d’un bâtiment construit en rez-de-chaussée, couvert d’une toiture à longs pans égaux et aveugles (contrairement au système en shed), et éclairé de façon latérale par des baies en façades. Sa construction nécessitera l’élargissement du lit de l'Andelle et la rectification de son cours afin d’en gommer les sinuosités et d’en maximiser la pente. Parallèlement, comme le mentionne Eugène Armengaud dans son Traité théorique et pratique des moteurs hydrauliques paru en 1858, les frères Hilzinger font installer dans leur établissement une turbine d’un nouveau type. Il s’agit d’une turbine dite double, pouvant fonctionner avec des débits variables et comportant un dispositif de vannage à rouleaux (breveté en 1854) permettant de contrôler le débit de l’eau dans la turbine. En sus du moteur hydraulique, le tissage est équipé d’une chaudière et machine à vapeur de 15 CV provenant des ateliers Renaux à Rouen. L'usine est définitivement agréée à la suite du procès verbal de récolement des travaux du 25 octobre 1860. Le vannage de décharge comprend alors 5 vannes de 2 m de largeur chacune avec un seuil en pierre de taille et le déversoir mesure de 8 m de longueur. En 1866, le tissage des frères Hilzinger emploie 180 personnes. En 1872, des dortoirs pour les ouvriers (aujourd'hui disparus) sont édifiés près de l’usine et une extension est réalisée en 1879 alors que l’effectif de l’usine est réduit à 102 personnes (18 hommes, 172 femmes, 12 enfants) en 1881. La même année, le tissage est équipé d’une encolleuse et d’un appareil de chauffage qui dessert les salles des métiers, des dévideurs et des rentrayeuses. L’énergie de l’usine est alors produite par la machine à vapeur installée en 1856 et par une turbine hydraulique de 40 CV. Elles entraînent les 312 métiers à tisser mécaniques que compte alors l’usine. En 1886, une nouvelle chaudière à vaporisation tubulaire de marque Babcock et Wilcox est installée dans l’usine. En 1889, Albert Hilzinger, fils d'Etienne, prend la tête de l'entreprise, dont la raison sociale devient "Tissus écrus, Hilzinger et fils". Il dispose pour la commercialisation de sa production d'un dépôt à Rouen situé 32 rue du Lieu de Santé. A cette date, l'usine, qui a été augmentée par la construction d'un nouvel atelier de fabrication, fonctionne au moyen d'une turbine et d'une machine à vapeur. En 1907, Albert Hilzinger, qui n'a pas de descendants, revend le tissage mécanique de Transières à la société Fahr, Deglatigny et Cie. La direction de l’usine est confiée à Alfred Carliez. En 1928, la société Fahr, Deglatigny et Cie fait place à la société Deglatigny et Carliez à laquelle succède la société Deglatigny-Leroux et Cie en 1931. L’activité textile du site s’achève avec la société Campard de Gramond (dont le siège social est à Rouen, 12 rue de Crosne) qui fermera le tissage au début des années 1950. En 1959, l'usine de Transières est acquise par la société anonyme Mesnel, créée en 1926 à Colombes (92) et spécialisée dans la fabrication de profilés en caoutchouc destinés à l’industrie automobile. Pour élaborer son caoutchouc, elle utilise du kaolin du Morbihan, de la craie de Meudon, du noir de pétrole provenant de Hollande et des produits chimiques que lui fournissent des usines du groupe Rhône-Poulenc. Ce changement d’activité entraîne le réaménagement du site et la construction de nouveaux ateliers de fabrication. En 1997, l'entreprise prend le nom de BTR Sealing System France puis est renommée successivement Metzeler Automotiv Profile en 2001 et Sealynx Automotiv en 2007. En 2015, cet équipementier pour l’industrie automobile occupe toujours le site.
Brique
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble ; rez-de-chaussée
Élévation à travées
Toit en pavillon ; toit à longs pans croupe ; toit à longs pans pignon couvert
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique ; énergie thermique ; produite sur place
L'atelier primitif est construit en brique sur un étage carré, percé de baies segmentaires et est couvert d'un toit à longs pans avec croupe. Le second atelier de fabrication est bâti de plain-pied et couvert d'une série de toits à longs pans. Le bâtiment d'eau, en rez-de-chaussée, est percé par de larges baies en arc plein cintre, et couvert d'un toit en pavillon.Les installations hydrauliques d’amont comprennent le bras de décharge, trois vannes de décharge, le déversoir et canal d’amenée entièrement maçonné. Le canal de fuite constitue l'installation hydraulique d’aval.
IM27021121
À signaler
Machine énergétique (étudiée dans la base Palissy)
Propriété d'une société privée
2015
(c) Région Normandie - Inventaire général
2016
Real Emmanuelle
Dossier avec sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine