Manoir ; ferme
La Croix-Coq
Manoir, dit ferme de la Croix-Coq
Normandie ; Eure (27) ; Routot ; des Ruches (allée)
Pays du Roumois
Routot
La Croix-Coq ; Le Viquesnel
Des Ruches (allée)
1826 D 189-195 ; 1964 AI 29,30 ; 2009 ZD 143,163
En écart
Enclos ; grange ; pressoir ; étable ; four à pain
18e siècle
17e siècle ; 19e siècle
1655
Porte la date
En 1579, Étienne Le Coq, homme d'armes du Sieur de la Mailleraye, est propriétaire de d'un fief dont le droit de colombier est mentionné en 1401, 1579, 1652 et 1771. En 1601, date de la mort d'Etienne Le Coq, Guillaume Levavasseur, seigneur de Ronfrebosc, tient, "à cause de sa femme, fille d'Eloi Perdrix, bourgeois de Rouen, receveur de la Baronnie, un colombier, six maisons, etc"... (Caresme, Clément, Bibl.). son fils, Gabriel Levavasseur vend le fief à la famille de Gérard. Jean-Baptiste-Antoine de Guérin en héritera, par son père, au milieu du 18e siècle.Le 7 novembre 1771 la ferme est vendue par ce seigneur à un marchand de Routot (Caresme, Bibl.). La physionomie actuelle de la ferme correspond relativement bien à la description faite d'une masure située dans ce secteur, lors d'une vente en 1771 (annexe). Les bâtiments, murs et haies sont déclarés en très mauvais état par le vendeur. Des travaux sont donc entrepris à la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle sur les bâtiments et la maison de maître. Au début du 19e siècle, plusieurs cours plantées cohabitent étroitement dans le secteur des hameaux dits de la Croix Coq et du Viquesnel. L'abbé Clément évoque "la ferme Toutain ou Viquesnel et le "triège" de la Croix Coq dont la masure édifiée d'une maison de maître et d'un colombier à pied". Le hameau de la Croix Coq disparaît au 20e siècle, les bâtiments agricoles étant arasés et les terres remises en labour.La ferme étudiée dans la présente notice est connue sous le nom de "ferme de la Croix Coq", bien qu'étant située sur le hameau du Viquesnel. La présence ancienne de la croix de chemin, dite croix Coq (16e siècle), autrefois érigée à l'ouest de la propriété, sur l'ancien chemin de la Haye-de-Routot, éclaire cette appellation. Juste au sud, de cette vavassorie, le Viquesnel tient son nom de la famille d'un bourgeois de Rouen, possédant des terres à Routot au 18e siècle. La date 1655 est visible sur l'une des pierres d'angle du pressoir. Elle est cohérente avec la structure du bâtiment. Dans la maison de maître, les lambris du salon sont posés en 1827 par un charpentier de Caudebec (signature et date vues anciennement sur une plinthe). En 1827, la ferme est propriété de Louis Sébire, demeurant à Routot. Elle est vendue à Etienne Godard résidant à Ablon en 1848-1850 et appartient à Constant Étienne Lemercier, de Routot, en 1885.
Brique ; bois ; calcaire ; pierre de taille ; torchis ; enduit partiel ; appareil mixte ; silex
Chaume ; tuile ; ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
Groupe d'arbres
La cour masure s'étendait sur une surface donnée lors de la vente de 1771 (5 acres 1 vergée : environ 21 250 m²), dont une partie est aujourd’hui réduite à l'ouest. Sur le cadastre napoléonien, on note l'absence de mares dans la cour ou à proximité immédiate, révélant ainsi l'installation de citernes.1/ maison de maître : pan de bois (mur gouttereau nord) et brique aurait été anciennement couverte en ardoise. Réaménagement intérieur dans la première moitié du 19e siècle (lambris, placards) : étage sous comble réservé aux domestiques. En rez-de-chaussée : office, salle à manger lambrissée avec cheminée, vestibule et escalier de distribution des étages, salon lambrissé. Une tourelle extérieure de forme carrée située à l'angle est du mur gouttereau nord pourrait signaler un ancien escalier.2/ maison de métayer : bâtiment très remanié. 3/ poulailler : pan de bois, présent sur le cadastre napoléonien.4/ grange : pan de bois à cadre et à grille, endommagé dans la seconde moitié du 20e siècle par la chute d'un arbre qui le détruit en partie. Le bâtiment est rebâti par les actuels propriétaires. Hourdis en torchis. Soubassement pierre de taille et brique. 5/ pressoir : Plan en L avec léger retour. Le bâtiment possède un étage à usage de grenier auquel on accède par un escalier extérieur en bois. Pan de bois, hourdis en torchis. Imposante toiture à double pan largement débordante. soubassement de grande taille, constitué de pierre calcaire, silex équarri et brique. Si le broyeur à pommes a disparu, le pressoir à longue étreinte est présent.6/ étable : pan de bois à grille. Mauvais état, non restaurée.7/ four à pain : pan de bois. Four double (côte à côte, cheminée intérieure, briques en sol). Probablement loué en logement au 18e-19e siècle, en tant que "four habité".
Sculpture
Fleur de lys
Trumeau bois du 18e siècle (vestige).
Talus planté, pan de bois à grille, pan de bois à cadre, guette
Restauré
IM27022141
Parc naturel régional
Propriété privée
1979
(c) Région Normandie - Inventaire général ; (c) Parc naturel Régional des Boucles de la Seine Normande
1980 ; 2021
Benoît-Cattin Renaud ; Chéron Philippe ; Pottier Gaëlle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine