Château
Dépôt de mendicité ; hospice
Le château de Villers-Cotterêts
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Villers-Cotterêts ; 1 place Aristide Briand
Communauté de communes Retz-en-Valois
Villers-Cotterêts
Aristide-Briand (place) 1
1835 B2 890, 891, 910 A 913, 950 A 952, B3 955 A 1002, C1 170, 171, 208 A 214 ; 1984 AB 46 A 57, 59, 62 A 66, 246 A 248, 253 A 256, 330 A 337, 343 A, 345, 378, 437 A 448, 451 A, 452, AK 87 A 92, 104 A 112, AN 37 A 69
En ville
Jardin ; parc ; cour ; chapelle ; jeu de paume ; communs ; temple de jardin ; bassin ; faisanderie ; écurie
13e siècle ; 14e siècle (?) ; 2e quart 16e siècle ; milieu 16e siècle (détruit) ; 3e quart 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Milieu 16e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 19e siècle
1539
Porte la date ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Château dont l'existence est attestée par les sources au moins dès le XIIe siècle. De ce château médiéval, il subsiste des fondations et une partie de l'élévation d'une tour du XIIIe ou du XIVe siècle. Il est incendié dans la première moitié du XVe siècle et restauré dans la 2e moitié du 15e siècle. L'emprise au sol de ce château, sa composition exacte et son apparence ne sont pas connues. La construction du château sous François IerEn 1527-1528, pour des raisons politiques, François Ier décide de résider davantage en région parisienne. Pour y être logé commodément et selon son rang, il fait alors entreprendre des travaux de restauration et d'agrandissement dans plusieurs châteaux préexistants (tels le Louvre, Fontainebleau, Saint-Germain-en-Laye) et construire de nouvelles résidences (tel le château de Madrid, dans le bois de Boulogne). L'intérêt du roi, passionné autant par les constructions nouvelles que par la chasse, se tourne vers Villers-Cotterêts vers 1530. "Voyant ce lieu prochain d'une telle forest, excedant en grandeur toutes celles de France" - comme le souligne Jacques Androuet du Cerceau -, François Ier ordonne que soient faits dans son château cotterézien différents ouvrages, incluant la construction de bâtiments neufs. Le 18 juin 1532, il charge donc deux "commissaires" (Jean de la Barre, comte d'Étampes, et Nicolas de Neufville, seigneur de Villeroy) de passer les marchés destinés à l'agrandissement du château et à la construction d'un système d'adduction d'eau. Les travaux sont confiés aux maîtres maçons parisiens Jacques et Guillaume Le Breton, frères cadets de Gilles Le Breton qui travaille à la reconstruction du château de Fontainebleau depuis 1527. Leurs noms figurant dans les Comptes des bâtiments du roi de 1533 à 1550, il est permis de leur attribuer la quasi-totalité de la construction de l'édifice. En revanche, leur rôle exact dans le plan et la conception des bâtiments n'est pas connu. Dans aucun document, ils ne sont qualifiés d'architectes. Toutefois, à cette époque, il n'existe pas encore de distinction rigoureuse entre la création de l'esprit et l'ouvrage des mains. Leur intervention dans l'élaboration du projet est donc peu douteuse, assertion confortée par la comparaison avec l'architecture du château de Fontainebleau, bâti par leur frère aîné.Les Comptes des bâtiments du roi conservent le nom de plusieurs autres entrepreneurs qui ont contribué à l'édification de la demeure royale : le charpentier Guillaume Le Peuple, les couvreurs Jean Aux Bœufs (ou Aubeuf) puis Grand Jean Cordier et son fils Louis Cordier, le plombier Jean Le Vavasseur, les menuisiers Jacques Lardant et Michel Bourdin, les vitriers (maîtres verriers) Jean de La Hamée et Jean Chastellain, les serruriers Jean Andras et Antoine Morisseau, le nattier Jean Thouroude, les fontainiers Pierre Toustain et Pierre de Mestre, le paveur Denis Pasquier. À quelques rares exceptions près, ces excellents maîtres dans leur spécialité ont également collaboré à d'autres chantiers royaux ou à plusieurs édifices prestigieux de Paris et de sa région.Les premiers travaux exécutés consistent certainement à abattre les parties inutilisables, à préparer les fondations des nouveaux corps de bâtiments et à adapter les parties conservées pour qu'elles s'intègrent sans heurt dans le nouveau château. Parallèlement, on capte l'eau en forêt au nord du château et on établit - ou on rétablit - des aqueducs souterrains en maçonnerie pour que le château soit alimenté en eau. L'étude dendrochronologique des charpentes en chêne des corps de logis délimitant la petite cour a révélé des périodes d'abattage s'échelonnant de l'automne-hiver 1531-1532 à l'automne-hiver 1533-1534. Le bois de charpente étant généralement utilisé l'année suivant la coupe, on peut penser qu'en 1535, le gros-œuvre des corps de logis est terminé. D'ailleurs, le 18 août 1534, le roi ordonne que soient payés des meubles et des lits nécessaires à plusieurs résidences dont celle-ci. Il y séjourne une semaine en juillet 1535. En revanche, la progression de la construction des trois ailes des offices est impossible à cerner. Entre 1530 et 1547, le roi François Ier fait construire un nouveau château avec parc et dépendances, sur les plans des frères Jacques et Guillaume Le Breton, maîtres maçons parisiens. Le retable de la chapelle porte la date de 1539. Les jardins sont créés par Guillaume Le Moyne. Au milieu du XVIe siècle, le château est achevé par les maîtres maçons cotteréziens Robert Vaultier et Gilles Agasse, travaillant sous le contrôle de Philibert de l'Orme. Ce dernier est l'auteur d'un temple de jardin construit entre 1550 et 1559, et aujourd'hui détruit. À la même époque, le fontainier Jehan Mallard installe une fontaine au château. Les transformations ultérieuresDans le troisième quart du XVIIe siècle, Monsieur fait transformer la façade nord du château, il agrandit le parc et en confie le réaménagement à André Le Nôtre selon une tradition très vraisemblable. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le château, son parc et ses dépendances sont entièrement modifiés par l'architecte Henri Piètre pour le duc Louis-Philippe d'Orléans et son fils. Après la Révolution qui voit la vente et la destruction de plusieurs dépendances du château, ce dernier est transformé en dépôt de mendicité en 1804. Au début du premier quart du XIXe siècle, l'architecte Gilbert y fait les aménagements nécessaires. Des travaux sont encore exécutés dans le courant du XIXe siècle par l'architecte Jean-François Mesnager entre 1832 et 1859. À partir de 1889, le château assume le rôle de maison de retraite départementale, jusqu'en 2014. Aux XIXe et au XXe siècle, les anciennes dépendances du château ont été transformées et de nombreux bâtiments ont été construits à la périphérie du parc et sur l'emplacement du potager.
Calcaire ; moyen appareil ; calcaire ; moellon ; enduit partiel ; appareil mixte ; brique
Ardoise ; calcaire en couverture ; tuile mécanique
Sous-sol ; 1 étage carré ; entresol ; étage de comble
Fausse voûte en berceau ; lambris de couvrement ; voûte en berceau en anse-de-panier ; voûte plate ; voûte en berceau en anse-de-panier ; en brique
Élévation à travées
Toit conique ; toit en pavillon ; toit à deux pans ; toit à longs pans ; appentis ; croupe ; noue ; pignon couvert ; croupe polygonale
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Château comprenant une chapelle avec fausse voûte en berceau primitivement lambrissée. Il est desservi par un escalier dans-œuvre tournant à retours avec jour en maçonnerie et deux escaliers en-œuvre tournant à retours sans jour en maçonnerie, couverts d'une voûte en berceau en anse de panier et d'une voûte plate. Il est protégé par des toits coniques, toits en pavillon, toits à croupe et à pignon couvert, toits à deux pans avec croupe. Les communs avec lucarnes de brique sont desservis par des escaliers tournants à retours sans jour en maçonnerie, avec voûte en berceau en anse de panier en brique. Ils sont couverts de toits en pavillon, toits à croupe et pignon couvert. Le mur du parc est flanqué d'échauguettes.
Sculpture (étudié dans la base Palissy) ; ferronnerie (étudié dans la base Palissy)
Menacé
inscrit MH ; inscrit MH ; inscrit MH ; classé MH partiellement ; classé MH
IM02001264 ; IM02001281 ; IM02001282 ; IM02001275 ; IM02001277 ; IM02001267 ; IM02001269 ; IM02001276 ; IM02001273 ; IM02001278 ; IM02001268 ; IM02001280 ; IM02001270 ; IM02001284 ; IM02001283 ; IM02001288 ; IM02001265 ; IM02001272 ; IM02001274 ; IM02001271 ; IM02001279 ; IM02001285 ; IM02001266 ; IM02001287 ; IM02001286
À signaler
Élévation ; escalier ; chapelle seigneuriale
Réhabilité à partir de 2017, le château devient Cité internationale de la langue française (inauguration le 1er novembre 2023).
Propriété publique
La plus grande partie du château et le parc sont la propriété de l'État. Une petite partie, correspondant à l'ancien réservoir, est la propriété de la Ville de Villers-Cotterêts.
1985
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
1989
Nafilyan Alain ; Riboulleau Christiane
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens