Moulin ; usine de teinturerie ; coopérative agricole
Moulins de Saint-Maurice, puisBourdeaux Caillé Degand Damagnez Dufourmontelle, puisBonvallet, puisBonvallet Frères, puisBonvallet Charles, puisVve Charles Bonvallet, actuellementRéveil agricole de Picardie
Anciens moulins de Saint-Maurice, puis usine de teinturerie Bonvallet, devenue coopérative agricole Réveil de Picardie (détruite)
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Amiens ; quai de la Somme
Grand Amiénois
Amiens
Saint-Maurice (faubourg)
Somme (quai de la)
1854 F 87 à 98, 140 à 171 ; 1984 MO 17, 18, 49
En ville
Somme (bras de la, dit des Teinturiers)
Atelier de fabrication ; magasin industriel ; bureau ; cour ; hangar agricole ; silo ; conciergerie
13e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle (détruit) ; 3e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
1605 ; 1856 ; 1869 ; 1880 ; 1885 ; 1886 ; 1887
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
"Documents figurés :Le site est visible sur les plans de 1716 et de 1727. Sept moulins sont visibles sur le cadastre de 1813 et six moulins apparaissent sur celui de 1852. Les établissements Vve Bonvallet sont représentés sur le plan monumental d'Amiens de 1893.Sources :Les sources conservées aux archives départementales (série G) indiquent que les moulins de Saint-Maurice sont attestés au 13e siècle. En 1271, Jehan d'Avesne et sa femme vendent au chapitre la part qu'ils possèdent sur les moulins de Saint-Maurice. Au milieu du 15e siècle, on signale à Saint-Maurice un moulin à waide (1430), un moulin à drap et à huile (1440), un moulin à foulon et à battre (1457). En 1605, Le Forestier construit un moulin à tan à côté de celui qu'il possède déjà. En 1662, sont mentionnés moulins à tan, à huile et à taillant. Les moulins au 17e siècle sont également connus par deux requêtes du chapitre à l'encontre de Pierre Lombart et consorts, qui veulent convertir leur moulin à tan en moulin à serges (1692), et de Jacques Boitel, qui veut établir un deuxième moulin à côté de celui qu’il possède déjà (1697). Les sources de la série C renseignent l'installation à Amiens d'Alexandre Bonvalet. En 1756, "sur les instances des négociants d'Amiens, [Alexandre Bonvalet] s'est décidé à quitter le village de Taussac pour s'établir dans cette ville à l'effet d'imprimer les étoffes de la manufacture, et s'est rendu adjudicataire d'un bail à loyer d'un terrain sis à Saint-Maurice. Mais il a encore besoin d'un terrain voisin renfermant une fontaine absolument nécessaire à son usage". En 1761, il adresse une requête pour être autorisé à "avoir en sa manufacture telles teintures qu'il plaira aux négociants et marchands ordonner, tels ouvriers et tels apprêts qu'il croira nécessaires pour la perfection de ses travaux".L'année suivante, il est attaqué par les teinturiers qui dénoncent le fait qu'il ne soit pas "maître".En 1764, il demande à "être maintenu dans la liberté de teindre les fonds des étoffes destinées à être imprimées, sans être astreint aux règlements pour la teinture".En 1766, il veut établir une imprimerie sur étoffes, les officiers municipaux d'Amiens ont rejeté "la proposition qui leur a été faite par le sieur Bonvalet d'établir dans leur banlieue une imprimerie d'étoffes dans un terrain dont il a demandé la concession. Il paraît... qu'ils ne pensent pas que le terrain choisi par le sieur Bonvalet puisse convenir à son établissement qu'ils regardent cependant comme avantageux."En 1775, il demande un privilège pour protéger la fabrique sur étoffes de laine qu'il a établi à Amiens (à l'instar de celles de Bolbec et de Beauvais) de la concurrence de deux de ses anciens ouvriers, Cateinque et Flesselle.Les recensements de population signalent la présence de Jean Bonvallet, maître teinturier et imprimeur (1836), de Jean Alexandre Bonvallet, maître teinturier (1856).Les matrices cadastrales renseignent les évolutions du site.Jean et Auguste Bonvallet font construire une teinturerie, lavage et machine à vapeur en 1856.La teinturerie située sur la rive sud (F 67) est démolie en 1868 et reconstruite l'année suivante, puis agrandie d'un magasin, en 1872, et d'une chaudière à colle, en 1879. De nouveaux ateliers de teinturerie (F 67 et 96) sont construits en 1869, équipés d'une machine à vapeur en 1871.L'entreprise qui appartient à Charles François Bonvallet, passe ensuite à Jean Alexandre Auguste Charles Bonvallet en 1859, puis, en 1877, à Auguste Charles Bonvallet, qui réside place Saint-Rémi.Ce dernier fait procéder à l'agrandissement de la teinturerie en 1880, 1886 et 1887 et à la construction d'une conciergerie et d'une maison en 1885.Le site englobera la fabrique de lacets, construite en 1860 pour Emile Aubert (démolie en 1867) sur la rive nord, les deux moulins à huile et à blé, établis sur la rive sud (F 81 et 82) transformés en 1872, à l'initiative de Ch. Chivot. L'entreprise est également propriétaire de 16 logements, rue de l’Église, et de 4 logements quai de la Somme, qui seront partiellement détruits pour permettre la construction de nouveaux ateliers de teinture, en 1858.Travaux historiques :Le dossier de recensement réalisé par B. Dufournier (1987) indique que des moulins (Bourdeaux-Caille-Degand-Damagnez-Dufourmontelle), une usine de teinturerie et une coopérative agricole sont juxtaposés sur un ancien site industriel utilisé par des ateliers d'impression sur étoffes, devenus en 1788 la manufacture royale d'étoffes fleuries dont des vestiges subsistent dans un atelier. Subsistent au moment de l'enquête divers éléments bâtis du milieu 19e siècle (ateliers, magasins, logements, conciergerie), qui furent englobés vers 1861 dans l'usine de teinturerie Bonvallet. L'installation du Réveil agricole de Picardie vers 1965 a entraîné la création d'un bâtiment central de stockage.Histoire technique1854 : mention de 5 roues hydrauliques ; 1891 : plusieurs appareils à vapeur."
Brique ; torchis ; pan de bois ; béton ; pan de béton armé ; essentage de tôle
Tuile mécanique ; ardoise ; tôle ondulée ; tuile flamande mécanique
1 étage carré
Charpente métallique apparente ; charpente en bois apparente
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Énergie hydraulique ; énergie thermique ; énergie électrique
Magasin industriel, ancien moulin, en brique ; logement, anciennement conciergerie, en pan de bois et torchis, toit à longs pans ; ateliers de fabrication à pan de béton et brique, toits à longs pans à pignon couvert et pignon découvert ; hangars et silos en béton et essentage de tôle.Surface du site en m2 : 7597 ; surface bâtie en m2 : 1640.
Détruit après inventaire
L'installation de la manufacture Bonvallet, au milieu du 18e siècle, est à l'origine du développement de l'activité de teinturerie dans le faubourg de Saint-Maurice.Ce dossier de recensement du patrimoine industriel de la Somme, établi en 1986 par Benoit Dufournier, a été mis à jour et enrichi par Isabelle Barbedor, en 2002, dans le cadre de l’inventaire topographique d'Amiens métropole.
Propriété privée
1986
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
1987 ; 2002
Dufournier Benoît ; Barbedor Isabelle
Dossier individuel
Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57