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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancien peignage de laine, puis filature et tissage de jute Saint Frères de Flixecourt

Désignation

Dénomination de l'édifice

Filature ; tissage

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Filature de jute ; tissage de jute

Appellation d'usage

Saint Frères

Titre courant

Ancien peignage de laine, puis filature et tissage de jute Saint Frères de Flixecourt

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Flixecourt ; rue Courbet ; rue Deladerrière ; rue Marius-Sire

Précision sur la localisation

Oeuvre située en partie sur la commune : Ville-le-Marclet

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Canton

Picquigny

Adresse de l'édifice

Courbet (rue) ; Deladerrière (rue) ; Marius-Sire (rue)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom de l'édifice

L'ensemble industriel textile Saint Frères

Références de l'édifice de conservation

IA00076559

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle (détruit) ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1857 ; 1884 ; 1886 ; 1891 ; 1895 ; 1901 ; 1905 ; 1910

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; ardoise ; ciment en couverture ; verre en couverture

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe ; pignon découvert ; shed

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ensemble industriel de Flixecourt s'étend à mi pente du versant nord de la vallée de la Nièvre, le long de la route nationale qui mène à Abbeville. Il est délimité au nord par l'ancienne allée du château de Ville-le-Marclet, dont les pilastres qui en marquaient l'entrée sont encore partiellement présents, et au sud, par la voie ferrée construite par l'entreprise elle-même pour relier Flixecourt aux autres sites de production de l'entreprise répartis la vallée de la Nièvre. L'ensemble, qui couvrait plus de 9 ha à la veille de la Première Guerre mondiale, se compose de trois principaux groupes de bâtiments. Ils correspondent chacun à une phase d'extension. Si les bâtiments subsistants marquent encore de manière significative le paysage urbain de Flixecourt, près des deux tiers des ateliers et bâtiments ont été démolis depuis les années 1970 et plus encore depuis les années 1990. La zone la plus au sud, le long de l'ancienne voie ferrée a laissé place à de nouveaux bâtiments industriels liés à l'exploitation actuelle du site. De même, les trois hautes cheminées en brique qui ponctuaient cet ensemble ont été démontées. La particularité du site tient à la topographie des lieux, en forte déclivité, ainsi qu'à la présence de plusieurs routes qui traversent le site et qui appartiennent au domaine public. Ces contraintes ont obligé l'entreprise à trouver des modes de communication et de circulation alternatifs, pour passer d'un bâtiment à l'autre sans devoir traverser la route. La solution a été d'utiliser une passerelle couverte suspendue (supprimée après 1992), ainsi qu'un vaste tunnel qui relie le tissage du haut à la bâcherie par un escalier droit. L'entrée principale du premier tissage est située face à l'ancien logement patronal, dit Château Rouge. Elle débouche sur une cour rectangulaire qui distribue plusieurs bâtiments en brique. A gauche, la conciergerie avec logement au premier étage, développe une élévation sur rue de cinq larges travées, avec toit à longs pans et croupes. Le même module constructif sert à l'atelier élevé de l'autre côté de l'entrée. Avec la déclivité du terrain il présente, une élévation à trois niveaux sur sept travées bien séparées par un jeu de pilastres en brique, et éclairés régulièrement par de larges fenêtres cintrées. Ce bâtiment est couvert d'un toit en tuiles mécaniques à longs pans, pignon couvert d'un côté et croupe de l'autre, en raison d'un pan coupé de l'élévation qui donne sur la cour. Ce bâtiment est prolongé par la chaufferie, qui présente la particularité de recevoir une charpente métallique et une série d'oculus qui éclaire le niveau supérieur. Ses quatre travées à pignons de façade sont coiffées de toitures individuelles. La cheminée tronconique en brique qui l'accompagnait logiquement a été démontée. Face à la chaufferie, de l'autre côté de la cour se développent les ateliers de tissage couverts de sheds. Profitant de la déclivité du terrain, ces ateliers, en apparence de plain-pieds depuis la cour, sont en fait doublés d'un étage en sous-sol, soutenus par une série de colonnes cylindriques en fonte. Au milieu, des rails témoignent d'une utilisation de wagonnets qui permettaient d'acheminer la matière première jusqu'aux postes de travail ou d’emmener les toiles tissées vers d'autres étapes de transformation. La pente du terrain permettait à l'atelier de bénéficier d'un éclairage latéral assuré du côté sud par de hautes fenêtres rectangulaires. Un monte-charge reliait également les deux niveaux. En contrebas de ce premier ensemble, la bâcherie est reliée au tissage par un tunnel abritant un large escalier. Elle se déploie sur deux niveaux d'élévation, avec dix-huit pignons de façade, animé par un jeu d'arcatures colossales en brique qui englobent les deux niveaux. Le rez-de-chaussée est éclairé du côté sud par deux baies verticales, à petits carreaux, inscrites dans la largeur de la travées et réunies par un linteau métallique, tandis que l'étage n'est percé que d'une seule baie, dans la partie supérieure de l'axe de la travée. Chaque travée est marquée d'un fer d'ancrage ovale qui porte les initiales SF de l'entreprise.Le troisième et dernier ensemble de bâtiments, qui permet de rejoindre la ligne de chemin de fer, est séparé de la bâcherie par la rue de Ville-le-Marclet. Il est marqué par la construction emblématique des magasins, dont les façades en briques servent de support publicitaire à l'entreprise. Au-dessus des larges baies qui éclairent le rez-de-chaussée de la façade donnant sur la route nationale, une frise, compartimentée au rythme des travées, sert de support à décliner toute la production de l'entreprise : stores / sacs / cordages / bâches. L'angle arrondi permet de placer une des inscriptions susceptible d'être visible en venant d'Abbeville. Enfin, le toit, formé d'une terrasse en ciment, est masqué par un parapet qui sert également de support au nom même de l'entreprise Saint Frères, qui couronne ainsi toute la production.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH partiellement

Précision sur la protection de l'édifice

Les bâtiments de l´usine présentés dans le dossier de protection : n° 1 (l´atelier de fabrication construit après 1901), 3, 4, 5, 6, 7 et 8 du plan de situation (cad. AD 285, 286) : inscription par arrêté du 23 décembre 1998.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Atelier de fabrication

Observations concernant la protection de l'édifice

Ce dossier de repérage du patrimoine industriel établi en 1985 a été mis à jour et enrichi en 2008 dans le cadre de l'inventaire topographique du Val-de-Nièvre.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique ; propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1985

Date de rédaction de la notice

1985 ; 2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dufournier Benoît ; Fournier Bertrand

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens