Cité ouvrière
Saint Frères, actuellementcité des Moulins-Bleus
Cité ouvrière Saint Frères à L'Étoile, dite cité des Moulins-Bleus
Hauts-de-France ; Somme (80) ; L'Etoile ; Moulins-Bleus (rue des ) 81-191
Grand Amiénois
Picquigny
Moulins-Bleus (les)
Moulins-Bleus (rue des ) 81-191
1978 AM 104 à 159 ; 1978 AH 135 à 203, 221 à 233, 269 à 320, 330 à 340, 363, 365
En village
Remise ; jardin potager ; magasin coopératif
3e quart 19e siècle (détruit) ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1887 ; 1890 ; 1892 ; 1894 ; 1901 ; 1903
Porte la date ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
Attribution par source
Saint Frères (commanditaire ; propriétaire)
Jusqu'en 1883, aux Moulins-Bleus, hameau dépendant de l'Etoile, il existe 36 maisons ouvrières dépendantes du tissage de toiles Blanchet. A la suite du rachat de l'usine des Moulins-Bleus, en janvier 1883, Saint Frères, prévoit d'emblée l'aménagement du chemin qui mène à la nouvelle usine depuis la route de Flixecourt et la construction d'une importante cité ouvrière à proximité du site de production. L'ancien chemin sinueux est rapidement abandonné au profit d'une voie rectiligne de 720 m de long et de 8 m de large, qui permet un accès plus pratique à l'usine et à la Somme canalisée. Après que le Conseil municipal de l'Etoile ait approuvé ce projet par délibération du 6 avril 1884, Saint Frères entreprend à ses frais les travaux d'aménagements de cette nouvelle voie. En 1886, ce chemin est déjà un "chemin très fréquenté que la circulation ne peut que convenir de plus en plus active par suite de l'agrandissement considérable de l'usine de M. Saint". Le montant des travaux est alors estimé à 10000 francs. Les 36 maisons qui dépendaient de l'ancienne usine Blanchet sont détruites en 1885 pour laisser place à la nouvelle cité qui est élevée en 1887. L'une des maisons de cette nouvelle cité porte d'ailleurs la date de 1887, peinte sur la saillie des modillons de corniche. Si, à l'exception des maisons de contremaîtres, les maisons ouvrières sont identiques et témoignent d'une grande homogénéité de construction, les matrices cadastrales permettent de distinguer plusieurs étapes consécutives. Les 30 premières maisons occupent les parcelles C 589 et C 603 et sont construites en 1887. Les autres sont construites en 1890 (parcelle C 603 en partie et C 608), 1892 (19 maisons sur la parcelle la plus au nord, près de la route de Flixecourt), 1894 (8 maisons sur la parcelle C 603) et 1901 (6 maisons sur la parcelle C 603). Les logements ouvriers sont complétés en 1903 d'une série de seize maisons destinés aux contremaîtres de l'usine (parcelle C 607). En 1890, d'après la Monographie communale, la cité des Moulins-Bleus comptait 622 habitants et 118 maisons. En 1906, Les Moulins-Bleus comptent 133 maisons er accueillent 605 habitants. Ces éléments statistiques, révélés par le recensement de population établi à cette date, soulignent l'impact de cette cité ouvrière qui représente 30% de la proportion bâtie de la commune, et accueille peu plus du tiers (34,53%) de la de la population totale du bourg (1752 habitants).
Brique
Tuile flamande mécanique
Étage de comble
Toit à longs pans pignon couvert
La cité des Moulins-Bleus est située en écart du village de l'Etoile. Elle est construite le long d'une voie en impasse de 720 m de long, reliant l'usine des Moulins-Bleus à la route de Flixecourt. Les logements de la cité occupent uniquement le côté ouest de la route, réservant l'autre côté aux jardins ouvriers, aux écoles et au magasin coopératif. Les 118 logements s'étendent le long de cette voie, par groupe de dix à quatorze maisons, séparées par d'étroites venelles qui desservent l'arrière des dépendances de chaque logement. Les maisons présentent une élévation simple avec entrée directe dans la pièce à vivre, éclairée par une seule fenêtre du côté de la rue. La base du comble à surcroît est soulignée par un bandeau à modillons. Sous le comble, éclairé par une seule lucarne, deux chambres étaient généralement aménagées. Ces dispositions ont été transformées, par l'ajout d'étages supplémentaires, le percement de baies ou de lucarnes rampantes également plus larges, ou le revêtement de crépis ou de briquettes de parement. Dans certains cas, le logement a été prolongé sur la cour afin d'accroître la superficie habitable.La cité de contremaîtres (1-31 rue des Moulins-Bleus) est composée de seize logements à deux travées en brique à un étage carré et toit à longs pans en tuile avec pignons découverts.
Logement individuel ; implantation en rangée ; desserte en impasse
Remanié
Ce dossier de repérage du patrimoine industriel établi en 1988 a été mis à jour et enrichi en 2009 dans le cadre de l'inventaire topographique du Val-de-Nièvre.
Propriété privée
1991
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
1988 ; 2009
Fournier Bertrand ; Dufournier Benoît
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens