Usine de matériel d'équipement industriel ; usine de construction navale ; usine d'armes
Ateliers Mazeline, puisforges et chantiers de la Méditerranée, actuellementDresser Rand
Ateliers Mazeline puis des Forges et chantiers de la Méditerranée, puis Dresser Rand
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Le Havre ; 31 à 35 boulevard Winston Churchill
Anciennement commune de : L'Eure
Le Havre agglomération
Centre moderne ; Gare (quartier)
Winston Churchill (boulevard) 31 à 35
1895 D9 2535 à 2600 ; 1952 DF 53-54 ; 1983 DF 53-54
En ville
Canal de Tancarville ; la Seine
Fonderie ; forge ; atelier de fabrication ; laboratoire d'essais ; bureau d'études ; voie ferrée ; abri
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1844 ; 1863 ; 1868 ; 1871 ; 1884 ; 1900 ; 1928 ; 1971
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
En 1800, Louis-Philippe Mazeline et ses fils exploitent une forge rue Saint-Jacques, transférée en 1824 rue de l'Arsenal puis en 1833 place Louis-Philippe. En 1844, les frères François et Adolphe Mazeline implantent des ateliers de fonderie et de forge, quai d'Harfleur, pour fabriquer des machines marines pour l'Etat. La halle de fonderie en rez-de-chaussée, en pierre de taille calcaire à bossage, ouvre par une série d'arcades. Le grand atelier de forge mécanique, en brique à un étage et façade en pignon, est précédé d'une cour fermée par deux pavillons. L'établissement est médaillé pour la qualité de sa production s à l'Exposition universelle de 1855. En 1856 l'usine devient les Chantiers et Ateliers du canal Vauban et se spécialise dans la fabrication du matériel de guerre pour la Marine et des moteurs. En 1857, 360 ouvriers y sont employés.En 1863, les Chantiers et Ateliers du canal Vauban fusionnent avec les Chantiers Arman, de Bordeaux, pour former les Chantiers et Ateliers de l'Océan. De nouveaux ateliers sont construits pour produire des chaudières et des machines à vapeur et une chaudronnerie est implantée au sud du canal, rue des Briqueteries. En 1866, avec 575 ouvriers, douze machines à vapeur, trois fours et 213 machines-outils, elle constitue la plus grande usine du Havre et l'une des plus pointues dans son domaine en France : c'est dans cet établissement qu'est appliqué, pour la première fois, un système d'hélice aux navires de guerre. En 1868, le chantier naval connait une nouvelle phase d'agrandissement en se déployant à l'est du bassin de l'Eure. Les Chantiers et Ateliers de l'Océan sont dissouts en 1871 et repris aussitôt par la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée. 710 salariés sont employés aux ateliers Mazeline et 210 au bassin de l'Eure. Les ateliers de fonderie et de forge sont remplacés par un immense atelier de moulage des machines, et de nouveaux bâtiments sont construits dont un atelier de modèles, une chaudronnerie de cuivre et des ateliers de forge et de fonderie, en brique jaune locale, couverts en tuile mécanique, aux travées scandées de pilastres. En 1884, un immense atelier d'artillerie navale de 9 200 m², comprenant huit nefs juxtaposées longues de 120 m et d'annexes, bureaux, magasins et forge, est édifié à l'est de l'usine. Pour assurer la robustesse du nouveau bâtiment, les poteaux de fonte sont établis sur des pieux enfoncés à refus dans le sol meuble, réunis par groupes et noyés dans un massif de béton. Ainsi stabilisés, ils supportent directement les chemins de roulement des ponts roulant et la charpente métallique des toits à longs pans au faîtage vitré. Les façades en pignon cantonnées de pilastres sont percées de larges baies cintrées. Le bâtiment bénéficie ainsi d'une lumière abondante provenant tout à la fois de façon latérale et zénithale.En 1897, l'entreprise Schneider rachète l'usine et y fabrique jusqu'en 1899 des locomotives à vapeur pour les chemins de fer de l'ouest, des machines élévatoires d'eau, des machines marines, turbines Parsons, moteurs diesel Sulzer et hélices. Son alimentation énergétique est assurée par la Société havraise d'Energie électrique voisine qui lui fournit toute l'électricité dont elle a besoin. L'année 1900 marque un tournant de l'activité avec le développement de la production de matériel de guerre (artillerie) : un vaste atelier constitué de 8 grandes halles contigües est édifié pour assurer l'usinage des canons de 14 mm. En 1913, les ateliers Mazeline occupent 43 200 m2 et 1600 personnes. Ils comprennent des ateliers de modelage, de fonderie (une grande halle centrale avec 4 halles latérales dotées de ponts roulant électriques), de forge (équipés de 7 marteaux pilons et totalisant 35 feux), d'ajustage (5 nefs de 135 m de long), de montage et de chaudronnerie travaillant la fonte, le fer et le cuivre…, ainsi qu'un service de montage à bord des navires, un laboratoire, un bureau d'étude, le tout desservi par un important réseau de voies ferrées. En 1928, l'ensemble est complété par des ateliers de traitement thermique et de revêtement électrolytique pour la fabrication des chars.Durant la Seconde Guerre mondiale, l'usine est miraculeusement épargnée et seules ses verrières sont détruites lors des bombardements de septembre 1944 (un abri chirurgical souterrain est d'ailleurs installé pendant le conflit dans l'enceinte des Ateliers Mazeline). La production traditionnelle (moteurs, turbines, chaudières, hélices) est arrêtée en 1966. A la même date, les chantiers de Graville et les Ateliers Mazeline sont séparés, ces derniers étant repris par la société Dresser Dujardin pour fabriquer des systèmes de construction préfabriqués Clark Pacific. C'est la fin de l'activité maritime. En 1971 la société prend le nom de Dresser France et fait construire de nouveaux ateliers pour la fabrication de pompes et compresseurs.
Brique ; métal ; pan de métal
Tuile mécanique ; verre en couverture
En rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans pignon couvert
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; produite sur place
Les ateliers qui composent l'usine consistent pour la plupart en des séries de grandes halles contiguës, en maçonnerie de brique et charpente métallique, équipées de ponts roulants, édifiées de plain-pied avec une vaste hauteur sous faîtage et un éclairage naturel abondant provenant des verrières zénithales et latérales. L'atelier des modèles est quant à lui construit en brique sur un étage. L'ensemble est desservi par un réseau ferré raccordé au réseau national et au canal de tancarville.
IM76004632
À signaler
Propriété privée
1991
(c) Région Normandie - Inventaire général
1992 ; 2007
Etienne Claire ; Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine