Distillerie
Distillerie Lucien Bernard et Cie
Distillerie Lucien Bernard et Cie.
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Bordeaux ; 55bis quai Deschamps
Gironde
Bordeaux-5
Deschamps (quai) 55bis
1995 FC parcelle non cadastrée
En ville
Atelier de fabrication ; cuvage ; atelier de réparation ; chaufferie ; cheminée d'usine ; quai ; bureau d'entreprise ; logement d'ouvriers ; silo
2e quart 20e siècle
1928 ; 1946 ; 1947
Daté par source
Speichim (matériel de distillerie) Barbet (matériel de distillerie)
Lucien Bernard dirige la distillerie bordelaise depuis 1920 et fonde, en 1928, la société Lucien Bernard et Cie pour produire et vendre des alcools rectifiés extra-neutres. La production atteint 15 000 hectolitres. La famille Bernard avait créé en 1686 à Lille une sucrerie. La 5e génération, en la personne de Henri Bernard, avait diversifié l'activité en lançant plusieurs distilleries dès 1860 et Lucien Bernard, 7e génération crée l'usine de Bordeaux. Le site s'agrandit vers 1935 d'un bureau, d'un atelier d'entretien et d'une conciergerie comprenant deux logements. A cette époque, l'Etat prend le monopole des alcools pour résorber les excédents agricoles. Dès lors, la société travaille sous contrat avec le Service des alcools. A partir de 1945, la société produit également des eaux de vie de vin et prend en France la quasi totalité du marché des eaux de vie sans appellation d'origine, grâce à ses techniques de fabrication. L'unité à une capacité de production de 550 hectolitres d'alcool pur par jour et une capacité de stockage de 70 000 hectolitres. Les eaux de vie destinées à la consommation, stockées en grande partie en bacs boisés, sont écoulées principalement vers les liquoristes bordelais. La cuverie est refaite en 1946 et 1947. En 1956, la production dépasse les 100 000 hectolitres. Cette entreprise est la seule de ce type, dans le Sud-Ouest. Un chai de vieillissement est installé, en 1960, dans d'anciens chais du quai de Paludate pouvant accueillir 12 millions de litres, intégralement en fûts, en bois de chêne. Entre 1974 et 1976, création du chai de vieillissement et de stockage d'Ambès (33). En 1978, la production atteint 350 000 hectolitres d'alcools et d'eaux de vie élaborées et vieillies. Depuis 1984, la société rectifie des alcools de vin mais également de grains, de pommes et de betteraves qu'elle achète en France mais surtout à l'étranger. Ces matières premières arrivent à l'usine soit par camions directement soit par bateaux jusqu'à Bassens (33) et de là, par route jusqu'à la distillerie. Afin d'étendre la capacité de stockage, deux anciennes cuves en béton ont été remplacées en 1984 par cinq cuves en inox. En 1995, la production journalière d'alcools rectifiés est passée à 600 hectolitres. Distillé puis rectifié et contrôlé, le produit final sert, pour l'essentiel, à la fabrication de boissons comme le Brandy. 1928 : chaudière tubulaire avec foyer au charbon. 1975 : 2 chaudières à fuel fournissent 4 et 7 tonnes de vapeur nécessaire à la distillation et à l'alimentation de 2 turbines ; l'énergie électrique de 160 KVA produite, suffit à animer les pompes et à rendre l'usine entièrement autonome. 1995 : colonnes à distiller et à rectifier sous vide, Speichim, Paris, 1981 ; 4 anciennes colonnes à distiller, Barbet, modifiées par Speichim, Paris. En 1995, l'usine fonctionne en continu, il y a 15 employés : 4 chauffeurs à la chaufferie, 4 employés à la distillerie, 2 employés à l'atelier d'entretien, 3 employés et un maître de chai à la cuverie et un chef de fabrication. Existence d'un fonds d'archives privées.
Brique ; enduit ; métal ; pan de fer ; béton ; parpaing de béton
Tuile mécanique ; ciment amiante en couverture
1 étage carré
Toit à longs pans
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée ; produite sur place
Atelier de fabrication en pan de fer et brique avec toit à longs pans en tuile mécanique. Logement d'ouvriers à 1 étage carré et bureau : brique et enduit avec toit à longs pans en tuile mécanique. Atelier de réparation, cuvage et chaufferie : parpaing de béton et enduit avec toit à longs pans en ciment amiante. Silo et cheminée d'usine en métal.
Baie rectangulaire
Propriété privée
1995
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
1995
Kabouche Marie
Dossier individuel
Patrimoine industriel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37