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Plateforme ouverte du patrimoine

Château du Boujard

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Appellation d'usage

Le Boujard

Titre courant

Château du Boujard

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Sainte-Euphémie

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Reyrieux

Lieu-dit

Boujard (le)

Références cadastrales

1823 A 75 à 92 ; 1984 A 176, 863 à 866, 915 à 918

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Parc ; communs ; chapelle ; colombier ; ferme ; puits

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 17e siècle ; 1er quart 20e siècle

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Jean Mazuyer (commanditaire)

Description historique

Catherin Bojard, bourgeois de Ste Euphémie fut l'initiateur de la constitution du fief du Boujard auquel il donna son nom. Il fit de nombreuses acquisitions entre 1592 et 1615 auprès de Benoît Guillerme, châtelain d'Ars et hôtelier de Ste Euphémie. En 1592, il achète une grange (couverte moitié en tuile, moitié en paille) , située au mas du Bojard. En 1599, il complète cette acquisition par celle d'une autre grange, d'une loge, d'une terre et d'un jardin. En 1603, l'achat le plus important fait par adjudication, est une "maison chauffure, haute et basse, grenier au dessus, chambres, avec sa cour et serre dans icelle...". Suzanne Boujard, fille de Catherin, et son époux Jean Mazuyer, conseiller et secrétaire du roi, fondèrent une chapelle, qui fut bénie en avril 1641. La duchesse de Montpensier érigea en fief la maison du Boujard, par lettres patentes du 21 septembre 1651. En 1675, Marguerite Mazuyer, épouse de Jean le Corgne, déclarait tenir un château, ou grande maison, avec cour, basse-cour, parterre et écurie, le tout clos de murailles. En 1730, le fief et seigneurie du Boujard et Montferrand, consistant en château, basse-cour, chapelle et colombier, fut vendu à Roch-Augustin de Quinson, échevin de Lyon. S'y succédèrent les Monspey, auxquels on attribue les armes figurant sur le culot de la chapelle (15è siècle ?, probablement en remploi) puis les Gillet dont les initiales J.G ornent la façade, qui modifièrent le château au début du 20ème siècle. Aujourd'hui, le château est une maison bourgeoise marquée du style 1900.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pisé ; calcaire ; pierre de taille ; galet ; brique ; appareil mixte ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile plate mécanique ; tuile plate ; tuile en écaille ; tuile creuse

Typologie de plan

Plan régulier

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Voûte d'arêtes

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; flèche conique

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier intérieur, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ensemble du bâtiment forme un plan régulier. Les murs sont en pisé, le solin et chaînes d'angle en calcaire. On accède au château par une allée de peupliers débouchant sur le portail principal de style Louis XIII qui ouvre sur la cour, sur laquelle donne la façade est. La façade ouest se tourne sur le parc, délimité par un mur de clôture, en pisé côté nord et pierres dorées pour les autres côtés. Le corps de logis, de plan rectangulaire est double en profondeur ; la façade antérieure, précédée d'une terrasse accessible par un escalier droit en pierre, présente un avant-corps central à fronton-pignon qui abrite un étage de comble, l'avant-toit est souligné d'une corniche. Dans la travée axiale s'ouvre la porte d'entrée en plein cintre surmontée d'un fronton brisé à volutes supérieures rentrantes, précédée d'un perron en pierre. Au 2e niveau, la fenêtre est surmontée d'un couronnement porté par des consoles à volutes. Les encadrements de baies sont en pierre de taille. La toiture, à longs pans et à croupes, est couverte de tuiles plates mécaniques. Les façades ordonnancées, de 7 travées à l'est et à l'ouest, présentent 3 niveaux : un rez-de-chaussé surélevé, un étage noble, et un comble à surcroît éclairé par des oculi. La façade postérieure est symétrique avec au centre une grande verrière, surmontée d'un fronton brisé à volutes, éclairant l'escalier intérieur en bois ; les ouvertures sont rectangulaires (fenêtres à croisées et fenêtres à meneaux au 1er niveau). Les élévations latérales comprennent 4 travées. Contre le mur de clôture, à l'est, s'élèvent deux corps rectangulaires en pendant, tous deux coiffés d'un toit en pavillon à croupes, couvert de tuiles plates : au sud-est, la chapelle présente une porte en plein cintre à clef pendante surmontée d'une corniche et d'un culot scupté au centre ; elle est encadrée de pilastres avec impostes à mi-hauteur, et couronnée d'un fronton lobé à la partie supérieure. Une baie en plein cintre est percée dans les élévations latérales. L'intérieur est voûté d'arêtes. Au nord-est, une tour de 3 niveaux s'élève sur l'angle des dépendances qui comprennent : bûcher, buanderie, écuries, remises, maison du jardinier. La porte d'entrée de la tour (en partie murée) est semblable à celle de la chapelle, sauf le fronton ; le 3e niveau est percé d'oeils-de-boeuf. A l'ouest, se font pendant deux tours circulaires, coiffées de flèches coniques couvertes de tuiles en écaille : au nord-ouest, le colombier, celle au sud-ouest abrite un puits. Au nord, les corps de bâtiment de la ferme, de plan carré, en pisé sur solin en galets et briques avec chaînes d'angles en pierre de taille, couverts en tuiles creuses, sont disposés autour d'une cour fermée ; deux porches, dont l'un en plein cintre est encadré en pierre de taille, ouvrent sur le chemin. Une aile en briques et pierres, abritant un four à pain, un puits et un abreuvoir, divise la cour en deux et sépare la ferme des communs.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Monogramme ; ornement à forme végétale ; armoiries ; médaillon ; caducée ; feuillage ; chute

Description de l'iconographie

Décor de l'avant-corps central : en couronnement du larmier de la fenêtre du 1er étage, médaillon central avec chiffre J.G, encadré de chutes végétales en haut-relief ; agrafes figurées au 1er niveau ; agrafes végétales aux 2e et 3e niveaux (fenêtre centrale) ; au dessus de la porte d'entrée, caducée en bas-relief dans médaillon ovale accosté de cornes d'abondance. Armoiries des Monspey (?) sculptées sur le culot de la chapelle. Portail en fer forgé surmonté d'un chiffre en ferronerie dans un cercle encadré de guirlandes et piliers de pierre à décoration vermiculée.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1989

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Giguet Claire ; Jourdan Geneviève

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88