Prieuré
De chartreuses
Chartreuse
Notre-Dame
Celle de Notre-Dame, puis chartreuse de Polleteins
Maison
Prieuré de chartreuses de la Celle de Notre-Dame, dit chartreuse de Polleteins
Auvergne-Rhône-Alpes ; Ain (01) ; Mionnay
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Reyrieux
Polletins
1819 A 171, 172 ; 1984 A 480
En écart
Logis ; remise ; puits ; dépendance
2e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle
1238 ; 1730 ; 1742 ; 1743 ; 1852
Porte la date
Bâgé Marguerite de (donateur) ; Oyngt Marguerite d' (habitant célèbre)
L'ancien prieuré de chartreuses fut fondé à Poleteins (ou Polleteins) vers 1230 par Marguerite de Bâgé, épouse de Humbert V de Beaujeu (la date 1238 gravée sur une cheminée du logis rappelle cette fondation). Tombée en décadence au XVe siècle, la chartreuse de Poleteins, dont les bâtiments sont dits en ruines dans un acte de 1590, fut supprimée en 1605 par une bulle du pape Paul V, et les biens rattachés à la chartreuse de Lyon. L'édifice fut remanié (ou reconstruit) au cours du 2e quart du 18e siècle, ainsi qu'en témoignent les dates portées sur le porche et les cheminées. Un plan de 1768 montre l'implantation des bâtiments. Le prieuré, vendu en 1791 comme bien national, fut acheté par M. Morel. Les bâtiments furent détruits à l'exception de la chapelle, d'époque médiévale. Le logis actuel, qui figure sur le cadastre de 1819, a dû être en partie reconstruit dans l'intervalle. Par contre, la remise est postérieure. La date de 1852, gravée sur une cheminée, indique probablement une période de remaniements. En 1869, la chapelle était encore en place. Son chevet était percé de grandes baies à meneaux et des arcs-boutants soutenaient la poussée de la voûte. L'église était couverte en tuile creuse. Le petit clocher en charpente était coiffé d'un pignon aigu. A l'intérieur, l'autel était visible ainsi que les objets nécessaires au culte (croix, tabernacle, chandeliers bénitiers...). Il restait également des fragments de vitraux et de fresques du XIIIe siècle. La chapelle a été détruite en 1870 et remplacée par un château (étudié) construit pour le nouveau propriétaire M. Tony Remond. Aujourd'hui, les anciens communs de la chartreuse servent de maison.
Brique ; galet ; appareil à assises alternées ; crépi
Tuile creuse ; tuile plate mécanique
Plan régulier
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Toit à longs pans ; pignon couvert ; appentis
Escalier intérieur : escalier droit, en charpente
L'ancien prieuré est organisé autour d'une cour fermée au nord par un corps de dépendances, au sud par un muret surmonté d'une grille, à l'est par un bâtiment de la ferme voisine (étudiée) et à l'ouest par le logis. La dépendance nord renferme un porche par lequel on entre dans la cour ; le portail dont le linteau en bois porte la date de 1730, est la seule ouverture sur l'extérieur. Dans la cour se trouve un puits en brique avec un abreuvoir rectangulaire. A l'ouest, les anciens communs de la chartreuse ont été transformés en logis. Ce corps de bâtiment est construit sur deux niveaux en assises alternées de briques et de galets. Les chaînes d'angle sont en brique ou en pierre dorée. Le corps de logis est simple en profondeur et double sur la partie sud-ouest. Il est couvert en tuile creuse par un toit à longs pans que prolonge un avant-toit débordant sur la façade sur cour (à l'est). Les dépendances accolées au mur nord sont couvertes d'un appentis en tuiles plates mécaniques. Un balcon en bois sur sablières de plancher, porté par deux aisseliers, longe la façade sur cour, sur toute la longueur du premier étage. Huit poteaux intermédiaires sur la galerie supportent l'avant-toit débordant. A l'étage, une porte jumelée (une murée) est couverte d'un linteau en bois monoxyle en forme de joug. La façade ouest, sur le jardin, est percée d'ouvertures rectangulaires avec des linteaux en bois ou en pierre, et de deux petites baies en plein cintre à l'étage. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, se trouve une grande salle avec une cheminée à corbeaux de pierre sur lesquels sont gravées les inscriptions suivantes : 1238, 1742 FB. Un escalier droit en bois donne accès à l'étage où se trouve une seconde cheminée portant les dates : 1743 1852. Au nord, le corps de dépendances (remise, bûcher) est totalement ouvert sur la cour. Construit également en brique et galet, il est couvert d'un toit à longs pans en tuile creuse ; l'élévation aveugle sur l'extérieur est rythmée par des contreforts.
Restauré
IM01000864
Maison de femme célèbre
Propriété privée
1988
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2003
Duperray-Millaud Bénédicte
Dossier avec sous-dossier
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