Cité ouvrière
Familistère Godin
Ancienne cité ouvrière, dite Familistère Godin
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Guise ; rue André-Godin ; rue Sadi-Carnot ; allée des Peupliers
Guise
Guise
André-Godin (rue) ; Sadi-Carnot (rue) ; Peupliers (allée des)
En ville
Jardin ouvrier
Ensemble industriel Godin
IA02000888
2e moitié 19e siècle
1er quart 20e siècle
Attribution par source ; attribution par travaux historiques
Godin Jean-Baptiste André (personnage célèbre ; promoteur)
Inspiré du Phalanstère de Fourier, le Familistère a été conçu par Godin, probablement avec les plans de l'architecte fouriériste Calland, pour offrir à ses employés et à leur famille des conditions de vie novatrices pour l'époque. En 1856, un jardin d'agrément est aménagé face à l'usine et les terrains de La rue des Prés sont acquis pour mener à bien le projet. Le Palais social est construit entre 1859 et 1879, suivi en 1882 et 1883 des pavillons Landrecies et Cambrai. Des bâtiments annexes abritent les équivalents de la richesse : économat, écoles et théâtre, buanderie, bains et piscine. A la disparition du fondateur en 1888, un monument à son effigie est érigé sur la place principale et son tombeau est élevé l'année suivante dans le jardin. L'ensemble est complété après la première guerre mondiale par le monument aux morts du Familistère. Comme l'usine, l'ensemble des espaces d'habitat et de services appartient dès 1880 à l'Association du Familistère, devenue Godin SA en 1968. Lors du rachat par le groupe Le Creuset l'année suivante, les logements sont vendus en copropriété. La Ville acquiert en 1971 l'école et le théâtre, en 1981 l'économat, le bâtiment d'hygiène et le kiosque, et en 1996 le jardin d'agrément. L'Association pour la Fondation J. B. A. Godin s'attache depuis 1989 à l'animation du site du Familistère pour lequel un projet de valorisation culturelle et touristique, nommé Utopia, est en cours d'étude.
Dans une boucle de l'Oise, le site est organisé autour de la place ornée du monument de Godin. L'économat et le théâtre-école répondent avec la même régularité au Palais social, contribuant ainsi à modeler la belle ordonnance du site que devait achever, face à l'aile droite, un autre bâtiment d'industrie domestique, symétrique au précédent, qui n'a jamais vu le jour. De l'autre côté de l'Oise, au lieu-dit la Maladrerie, le bâtiment d'hygiène et le jardin d'agrément sont proches de la fonderie. Plus tardifs par rapport au projet d'ensemble, les pavillons Landrecies et Cambrai sont construits hors du site initial.
inscrit MH partiellement ; classé MH partiellement
L'ensemble du site du Familistère est classé, à l'exception du jardin d'agrément (avec le tombeau de Godin) simplement inscrit, et des pavillons Cambrai et Landrecies et du monument aux morts, non protégés.
À signaler
Proche des réalisations paternalistes des grandes dynasties industrielles de la seconde moitié du 19e siècle, le Familistère Godin s'en distingue par la qualité architecturale et urbanistique de sa conception et les idées sociales novatrices qu'il véhicule, précurseur par là de certains ensembles audacieux de l'Entre-deux-guerres et les cités radieuses de Le Corbusier. L'intégralité du dossier est consultable au centre de documentation de l'Inventaire et du Patrimoine culturel.
Propriété privée
1999
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) Département de l'Aisne ; (c) AGIR-Pic
1999
Fournis Frédéric
Sous-dossier avec sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens