Église paroissiale
Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus
Eglise paroissiale Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus
Hauts-de-France ; Aisne (02) ; Hirson ; 125 rue de la République
Hirson
République (rue de la) 125
1986 AV 484
En ville
Crypte ; salle paroissiale
2e quart 20e siècle
1929
Daté par source
Attribution par source
Bonna Aimé Joseph (commanditaire)
La construction de l'église Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus est liée à l'expansion démographique et économique de la ville d'Hirson dans les premières décennies du 20e siècle, et à l'action personnelle d'un homme, l'ingénieur d'origine hirsonnaise, Aimé Joseph Bonna (1855-1930). Devant la poussée démographique de la cité industrielle, l'exiguïté de l'église paroissiale Notre-Dame de Lourdes, reconstruite en 1908, et la nécessité d'édifier un lieu de culte pour desservir la cité cheminote des Chemins de fer du Nord, le clergé d'Hirson envisage, à partir des années 1920, de construire une chapelle. Aimé Joseph Bonna, inventeur d'un procédé nouveau de tuyaux de canalisation ayant fait sa fortune, décide en 1929 de faire construire à ses frais ce nouveau lieu de culte. C'est lui qui en dresse les plans, achète le terrain, finance et conduit les travaux. La modernité et la brutalité de l'oeuvre achevée peuvent surprendre, d'autant plus que l'un des premiers projets-plans en élévation montrait un édifice de style éclectique, à portique avec une façade inspirée de l'architecture classique du 17e siècle, tout en reprenant certains éléments du vocabulaire de la Renaissance. La 1ère pierre est posée le 3 octobre 1929. La mort de Bonna, en novembre 1930, n'interrompt pas le chantier, qui s'achève à l'été 1931. L'édifice est consacré le 30 septembre 1931. Outre l'édifice religieux proprement, comportant une crypte-chapelle souterraine, le bâtiment dispose également d'espaces de réunion et de salles à usage paroissial. L'édifice a été entièrement réalisé en béton armé, de nombreuses photographies permettent de suivre le chantier, son état d'avancement, et d'en observer les techniques de fabrication. Les bas-côtés ont été couverts par un toit en appentis à une date inconnue, alors que la maquette et les photographies de l'édifice inauguré montrent des toits en terrasse. La modernité architecturale de cet édifice, inspirée du mouvement Art déco, est perceptible dans ses lignes verticales, dans sa volonté d'intégration de la sculpture monumentale, qui contraste cependant avec le décor intérieur marqué par un certain historicisme inspiré des basiliques antiques. L'important décor intérieur, de style Art déco, faisant souvent corps avec les éléments architecturaux, n'a été réalisé que partiellement. Les voûtes en berceau de la nef et les plafonds des collatéraux, portant près de 1500 roses en plâtre polychrome, auraient dû être illuminés par autant d'ampoules.
Béton
Béton en couverture ; matériau synthétique en couverture
Plan allongé
3 vaisseaux ; sous-sol ; entresol ; 1 étage carré
Voûte en berceau (en béton armé)
Toit à deux pans ; flèche en maçonnerie ; terrasse ; appentis massé
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, cage ouverte, en maçonnerie
L'église est construite en béton armé sur un plan basilical, avec deux bas-côtés encadrant une nef, à 7 travées, et à chevet plat. Certains éléments sont également en parpaing avec un enduit cimenté. La façade occidentale, haute de 23 mètres, est flanquée de 2 tours. Le campanile adjacent à la nef, à gauche du choeur, auquel on accède par la crypte ou par l'extérieur, culmine à 45 mètres, la flèche est également en béton. Les bas-côtés sont couverts par un plafond en béton apparent, la nef par une voûte en berceau. La couverture de la nef, par un toit à deux pans, et des bas-côtés, par un toit en appentis, est en ardoise synthétique. Un bâtiment rectangulaire à 5 travées, à étage carré, couvert en terrasse, accolé à ce même chevet, abrite la sacristie et des salles de réunion paroissiale. Outre un entresol et un sous-sol, l'édifice comporte une crypte à 3 travées, la travée centrale abritant une chapelle. Cette crypte est soutenue par des colonnes.
Vitrail ; sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Croix ; ornement à forme architecturale ; colonne ; saint ; sainte
Le pignon de la façade occidentale est surmonté d'une croix. Les colonnes doubles de la nef sont surmontées de chapiteaux à décor végétal. Les éléments de modénature architecturale intérieure comportent également un décor géométrique et végétal stylisé. Les 6 verrières de la nef (baies 1 à 6) sont des verrières tableaux figurées avec des figures de saints ou de saintes en pied. L'occlusion récente des baies à l'extérieur empêchent d'identifier précisément ces scènes, l'une d'entre-elles semble représenter sainte Thérèse de Lisieux répandant des roses.
Restauré
IM02002372 ; IM02002390 ; IM02002395 ; IM02002387 ; IM02002389 ; IM02002391 ; IM02002394 ; IM02002373 ; IM02002376 ; IM02002396 ; IM02002725 ; IM02002382 ; IM02002393 ; IM02002370 ; IM02002383 ; IM02002384 ; IM02002385 ; IM02002381 ; IM02002375 ; IM02002397 ; IM02002371 ; IM02002388 ; IM02002374 ; IM02002386 ; IM02002380 ; IM02002392
À signaler
Propriété d'une association diocésaine
1999
© Inventaire général
2001
Guiochon Xavier-Philippe
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens