Chapelle ; église paroissiale
Notre-Dame ; Notre-Dame-du-Plan
Chapelle puis église paroissiale Notre-Dame, actuellement chapelle Notre-Dame-du-Plan
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence (04) ; Soleilhas
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Castellane
Berliés (les)
1987 C 1146 ; 1834 C 859
Isolé
Cimetière
Milieu du Moyen Age ; 16e siècle
Notre-Dame est bâtie au pied de la hauteur que couronne le bourg castral ruiné. Le toponyme Saint-Jean, attribué à cette hauteur, suggère l'existence d'un autre lieu de culte intégré à l'habitat fortifié. L'église de Soleilhas, qui constituait la prébende d'un chanoine de Senez et que citent, sans autre précision, deux pouillés rédigés respectivement vers 1300 et en 1376, correspond-elle à Notre-Dame, qui serait en ce cas une fondation antérieure à la création du bourg castral, ou bien à Saint-Jean, église détruite de ce bourg, dont Notre-Dame aurait constitué une annexe à vocation cimitériale ? La documentation écrite, trop chiche, ne permet pas d'en décider. L'analyse du bâti ne fournit guère plus d'indices. L'abside présente les caractères d'une construction romane assez médiocre, sans aucun élément de décor susceptible d'orienter la datation. La fenêtre du mur sud est visiblement un repercement, peut-être du 16e siècle. La construction de la nef date probablement du 16e siècle, avec de possibles remaniements de détail au 17e siècle (contreforts talutés, décor peint). En 1708 et encore en 1722 on continuait d'y célébrer des offices, bien que le transfert de la paroisse au village ait probablement eu lieu dans le dernier quart du 17e siècle.
Calcaire ; moellon ; maçonnerie
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau brisé
Toit à longs pans
Edifice orienté (légère déviation vers le nord), de plan allongé composé d'une abside rectangulaire et d'une nef. L'abside (4 m sur 5 m dans oeuvre), entièrement parementée en moellons de calcaire marneux gris clair équarris et posés en assises régulières (quelques bouleversements dûs à une reprise de l'élévation nord), est couverte d'un berceau longitudinal légèrement brisé retombant sur des cordons en quart-de-rond, qui ouvre directement sur la nef sans arc triomphal, et a dû être étayée par deux tirants métalliques. Elle est éclairée au sud par une fenêtre à double ébrasement couverte d'un arc segmentaire monolithe. La nef prolonge l'abside sans épaulement à l'extérieur, avec des retraites de 0,25 m à l'intérieur et un désaxement à peine perceptible du mur sud. Le vaisseau, entièrement bâti en maçonnerie de moellons bruts, enduite intérieurement au mortier, est voûté en plein cintre et divisé en trois travées inégales (3,90 m, 3,80 m, 4,50 m) par deux faux doubleaux peints retombant sur des pilastres peu saillants façonnés, comme les cordons en quart-de-rond du berceau, en mortier. Il reçoit son éclairage d'une petite fenêtre rectangulaire ébrasée intérieurement à l'ouest et de deux fenêtres rectangulaires à double ébrasement au sud. La porte en plein cintre à 8 claveaux irréguliers est percées vers l'extrémité ouest du mur sud, qui a été conforté par deux gros contreforts talutés, l'un entre l'angle sud-ouest et la porte, l'autre entre les deux fenêtres. Un petit clocher-mur à une arcade en plein cintre couronne le pignon occidental.
Peinture
Guirlande ; ornement architectural
Guirlande de fleurs suspendue à une agrafe, peinte sur chaque pilastre de la nef. Faux doubleaux figurés en faux marbre.
À signaler
Edifice en partie roman. Les proportions du vaisseau de l'abside, et l'absence de corniche de couronnement et de fenêtre axiale au chevet, font douter de la fonction initiale de cette structure, qui pourrait avoir été une nef transformée ensuite en abside. Il faudrait en ce cas imaginer l'existence d'une autre abside plus ancienne, peut-être en cul-de-four, dont la construction du mur est aurait effacé toute trace. On aurait eu là une modeste chapelle, construite au milieu du Moyen Age pour les besoins du cimetière paroissial, et transformée en église paroissiale après l'abandon et la destruction du bourg castral. L'examen de la nef ne s'oppose pas à cette interprétation. Légèrement désaxée par rapport à l'abside, elle se raccorde à celle-ci par simple juxtaposition des vaisseaux, sans épaulement extérieur et sans coup de sabre, seulement une reprise très irrégulière des parements.
Propriété de la commune
[]
2004
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2005
Sauze Elisabeth ; Poulin Yvan
Dossier individuel
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