Chapelle
Saint-Barnabé
Chapelle Saint-Barnabé
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence (04) ; Soleilhas
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Castellane
Saint-Barnabé
1987 A 147 ; 1834 A 343
Isolé
Monument
Milieu du Moyen Age
1er siècle
Edifice dédié au saint patron de la paroisse de Soleilhas, probablement construit au 13e siècle sur le col qui sépare la vallée du Verdon de celle de l'Estéron. Les procès-verbaux des visites pastorales de 1708 et de 1722 le signalent en bon état après quelques réparations effectuées au toit et aux murs. Il a fait l'objet de menus remaniements à l'époque moderne (réfection de la porte, lambris de couvrement en bâtière) et d'une restauration au 20e siècle (réfection du toit, creusement d'un large drain contre les élévations nord et ouest jadis partiellement enterrées, pose d'un enduit au ciment gris sur les élévations intérieures de la nef et d'un sol en béton).
Calcaire ; moyen appareil ; moellon
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Cul-de-four
Toit à longs pans
Edifice de plan allongé, composé d'une abside en demi-cercle allongé et d'une petite nef rectangulaire. Les élévations extérieures sont parementées en moellons équarris et assisés de calcaire marneux gris très clair, sauf les parties basses des murs nord et ouest refaites en blocage de moellons bruts du même matériau. Sur l'élévation ouest, couronnée d'un larmier en charpente, le parement porte la trace d'une large reprise autour d'une fenêtre en fente aux piédroits en moellons équarris entre un linteau et un appui monolithes. Au sud apparaissent trois ancres de tirant, une en bois verticale et deux en ferronnerie en X. L'encadrement de la porte en arc segmentaire, en pierre de taille rejointoyé et entouré d'un cadre surmonté d'une croix en ciment, n'est pas cohérent avec le parement, contrairement à celui de la fenêtre en fente, formé de quatre monolithes et d'un petit bloc complémentaire. Le cul-de-four de l'abside ouvre sur la nef par un arc sans décor. Il est entièrement revêtu, comme les murs, d'un enduit au mortier où l'on distingue, sous le badigeon bleu, les traces d'un ancien décor peint en ocre jaune et rouge. Sur un sol en béton surélevé d'une marche, un autel cubique en maçonnerie, adossé au fond, occupe presque tout l'espace. Les élévations intérieures de la nef sont entièrement enduites au ciment gris, son couvrement formé d'un lambris en bâtière reposant sur une ferme unique à poinçon court. Deux tirants métalliques et un troisième en bois relient les têtes des murs gouttereaux. Un pavement en cailloux noyés dans le mortier couvre le sol. Les deux fenêtres ont une embrasure ébrasée, avec un plafond droit et un appui incliné, le tout façonné au mortier. Dans l'embrasure segmentaire de la porte, elle aussi ébrasée, du côté est, a été creusée une cavité servant de bénitier. Les tuiles creuses du toit de l'abside, que surmonte une croix en fer forgé, reposent directement sur l'extrados de la voûte, celles de la nef sur des plaques de fibro-ciment ondulées.
Peinture ; ferronnerie
Étoile ; croix ; fleuron
Le badigeon bleu du cul-de-four de l'abside est décoré d'un semis d'étoiles dorées. Le toit de l'abside est surmonté d'une croix fleuronnée en fer forgé.
À signaler
Edifice roman. Le monolithe en pierre de taille qui sert de table d'autel, creusé en cuvette et gravé d'une inscription en lettres capitales, est un monument en remploi qui a été identifié comme une stèle funéraire du début du 1er siècle, dédiée à Severus, fils de Sextius, et à Surinus, fils d'Isurius, par Vintinus (non étudié).
Propriété de la commune
[]
2004
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2005
Sauze Elisabeth ; Poulin Yvan
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66