Chapelle
Sainte-Anne
Chapelle Sainte-Anne
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; 04 ; Tartonne
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Barrême
Thouron (le)
1837 B 763 ; 1987 ZB3 357
En écart
17e siècle
La chapelle Sainte-Anne du Thouron existait en 1717 et peut remonter au 17e siècle. Construite par les habitants du hameau, elle ne bénéficiait pas d'un service régulier et l'évêque leur ordonna de s'engager par écrit à affecter une rente annuelle de 5 livres à son entretien. En 1722, constatant que son injonction était restée lettre morte, monseigneur Soanen interdit le culte et menaça de la faire démolir. On ne sait ce qu'il advint de cette menace, les visites suivantes n'en parlent pas. Au milieu de chacune des élévations latérales, une chaîne d'angle conservée indique que la partie nord est plus ancienne que la partie sud. Cet agrandissement est antérieur à la confection du cadastre de 1837. En 1833, le curé déplorait le mauvais état de l'édifice. Une remise en état dut avoir lieu dans les années suivantes, les visites de 1865, 1870 et 1891 signalent la chapelle en bon état et meublée.
Calcaire ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
Grès en couverture
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans
L'édifice est orienté sud-nord et formé d'un vaisseau unique de 8,65 m de long sur 5,40 m de large au sud et 4,80 m au nord. Le côté nord est enfoncé aux deux tiers dans la pente du terrain. La maçonnerie en blocage de moellons bruts n'est visible qu'à l'extérieur, où les pierres sont simplement jointoyées, avec des chaînes d'angle en moellons équarris et des linteaux en bois sur les deux seules ouvertures, la porte et l'oculus rond qui la surmonte dans la façade sud. Un berceau en plein-cintre sans doubleau ni cordon couvre le vaisseau. Les collages remarqués à l'extérieur ne sont pas visibles ici à cause de l'enduit au mortier de chaux qui couvre toute la maçonnerie, uniformément blanchie sauf une plinthe noire surlignée d'un filet rouge. Deux tirants étayent cette voûte, l'un en bois au milieu (c'est-à-dire à l'extrémité sud de la partie ancienne), décoré d'une frise de fleurs peintes au pochoir, l'autre métallique près du mur sud. Dans le piédroit est de l'embrasure de la porte est intégré un petit bénitier formé d'une niche façonnée en plâtre au fond de laquelle est encastrée une écuelle en terre cuite vernissée jaune et bordée d'un filet brun-rouge. Le sol intérieur est carrelé de terre cuite dans la moitié nord et couvert de mortier dans la moitié sud, avec une échancrure pratiquée devant la porte pour pouvoir ouvrir le battant, car le seuil est plus bas que le sol. Le toit à longs pans est couvert de lauses en grès posées sur l'extrados de la voûte, avec un faîtage, des avant-toits et des saillies de rive en petites lauses scellées au mortier. Un clocher-mur à une arcade en plein-cintre couvert de lauses en bâtière et surmonté d'une croix en fer forgé couronne le pignon sud.
Propriété de la commune
[]
2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2007
Sauze Elisabeth
Dossier individuel
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66