Chapelle
Saint-Guillaume
Chapelle Saint-Guillaume
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Hautes-Alpes (05) ; Mont-Dauphin
Guillestre
Saint-Guillaume
1831 5 ; 1984 AB 4
Isolé
17e siècle (?)
3e quart 19e siècle
1853
Porte la date
Selon une tradition locale, au 12e siècle, un berger nommé Guillaume, natif d'Eygliers et manchot de naissance, aurait prédit la destruction de Notre-Dame-de-la-Calme, prieuré de l'abbaye d'Oulx, par une inondation de la Durance. Il aurait alors conseillé de le déplacer au pied du Rocher du Bouchet (Mont-Dauphin), sur la rive droite de la Durance. D'abord incrédule, le prieur aurait cru au présage, car à la suite d'un miracle Guillaume aurait reçu une seconde main. Il devint plus tard le prieur du nouvel établissement qui prit son nom. Après la mort du saint, la chapelle devint un lieu de pèlerinage important pour les habitants des communes proches qui venaient y vénérer la main miraculeuse de Saint-Guillaume. En 1622 la pratique en est attestée dans les archives locales, au sujet de la procession et des frais du repas offert aux dignitaires et au clergé. En 1668 un ermite y est établi. Le pèlerinage s'est ainsi perpétué jusqu'à la fin du 20e siècle. La voûte de la chapelle a été détruite à la fin du 17e siècle pour récupérer les pierres nécessaires à la construction des fours de la place forte de Mont-Dauphin. En 1853, à la demande de l'archevêque d'Embrun, la voûte est reconstruite, tandis que le dallage est refait à neuf.
Marbre ; pierre de taille ; enduit ; moyen appareil
Matériau synthétique en couverture
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte en berceau plein-cintre ; cul-de-four
Toit à longs pans
Edifice orienté à nef unique comportant deux travées voûtées en berceau plein-cintre dont les doubleaux retombent sur des colonnes engagées par l'intermédiaire de chapiteaux sculptés. Le choeur hémicirculaire est voûté en cul-de-four. L'arc triomphal porte la date 1853 et l'inscription peinte Saint-Guillaume priez pour nous dans un cartouche chantourné. Côté sud, la nef est éclairée par deux fenêtres en plein cintre à ébrasement extérieur. La baie percée dans le mur de chevet est murée. La voûte de la nef est plus basse que celle du choeur. Un clocheton en bois surmonte la façade ouest, au-dessus de la porte principale à linteau en bâtière et tympan hémicirculaire. Les murs sont construits en blocs de marbre bien taillés, le chevet est en maçonnerie mixte de galets et de moellons de calcaire.
Sculpture ; peinture
Feuillage ; étoile ; homme ; colombe ; guirlande ; fleur ; triangle de la Trinité
Les chapiteaux de la nef sont sculptés de motifs de feuillages stylisés. Une des dalles en marbre qui pave le sol est sculptée d'une silhouette d'homme debout levant les bras. Le cul-de-four est peint en bleu parsemé d'étoiles jaunes. Au centre se trouvent le triangle de la Trinité et une colombe rayonnante. Des guirlandes de fleurs sont peintes de part et d'autre de l'inscription de l'arc triomphal.
Chevet hémicirculaire
Restauré
Propriété de la commune
2000
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2002
Pelletier Olivia
Dossier individuel