Maison
Villa Perrier ou château de la Croix des Gardes
Maison dite Villa Perrier ou château de la Croix des Gardes
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Cannes ; 145 boulevard Leader
Cannes centre
Cannes
Leader (boulevard) 145
1981 AP 8
En ville
1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Maison construite en 1920-1921 pour l'industriel suisse Paul Girod, fondateur des aciéries et du phalanstère d'Ugine, également commanditaire de la bastide de la Croix des Gardes (IA06000245). Le projet de villa remonte à 1916 et a fait l’objet d’une commande à l’architecte Mentor J. Aznavour, installé à Genève, déjà en charge de la construction pour Girod d’un chalet à La Forclaz près d’Ugine. La commande portait dans un premier temps sur une villa de « style Louis XVI » mais très vite Paul Girod change d’avis et opte pour un « style méridional » avec une grande terrasse devant la façade, reliée au jardin par un escalier à deux montées. En 1918, le projet s’oriente vers une « forme italienne » avec grand toit plat débordant. Aznavour dresse pas moins de 6 projets successifs, au gré des exigences du commanditaire. En 1919, Paul Girod qui n’est toujours pas complètement satisfait des propositions d’Aznavour, finit par solliciter, d’abord à titre de conseiller, puis de concepteur, l’architecte genevois Edmond Fatio, reléguant Aznavour au rôle d’architecte d’exécution. Dans une lettre de juillet 1919 à Octave Godard, auteur du jardin, Paul Girod qualifie le style qu’il désire pour la villa d'«ancien romain ». Il annonce que plan définitif s’inspirera de la villa Subsole de la Croisette et que les élévations aux lignes droites seront en maçonnerie enduite, avec frise sous le toit. Dans une lettre probablement écrite en 1920, Aznavour reconnaît que l’auteur de l’édifice est bien Fatio mais il fait remarquer à Girod que les plans définitifs sont basés sur ses propres projets, notamment du point de vue de la distribution. En 1920, M. Nouveau (probablement Pierre Nouveau) est l’architecte du chantier. A partir de 1918, Girod fait aménager le domaine, en jardins à thèmes italianisants en accord avec le caractère médicéen de la maison (voir dossier IA06000694).A partir de 1927, M. Goldman, multimillionnaire américain créateur des bijoux Burma, nouveau propriétaire, fait refaire la décoration intérieure par le décorateur parisien André Carlhian. En 1954 l'ensemble est intact, Alfred Hitchcock y tourne des scènes de To Catch the Thief (La main au collet) avec Grace Kelly et Cary Grant. En 1970 l'architecte anglais Alan Gore remodèle complètement la maison dans un goût néo-palladien emprunté à Wrotham Castle, tandis que les décorateurs John Fowler et Tom Parr créent un nouvel intérieur pour l'homme d'affaires Gustave Leven. Il est possible que l'architecte niçois André Svetchine a été l'architecte d'exécution de l'opération.
Pierre ; pierre de taille ; maçonnerie ; enduit
Tuile creuse
1 étage carré ; étage en surcroît
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Terrasse ; toit en pavillon lanterneau
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
Maison formant un bloc simple, avec un étage carré et un étage en surcroît couvert d'un toit en pavillon très débordant sommé d'un lanterneau formant belvédère. Côté sud, le rez-de-chaussée dispose d'une loggia centrale ouverte par 3 arcs en plein-cintre. Côté nord, la loggia du rez-de-chaussée est couverte d'un linteau droit et surmontée d'une seconde loggia au premier étage, ouvrant par trois arcades en arc segmentaire. Les élévations à travées et les élévations principales ordonnancées sont enduites et nues ; sur une photographie des années 1960, la couleur de l'enduit est rose. Après les transformations de 1970, la maison est précédée au sud d'un portique à 4 colonnes ioniques combiné à un nouvel escalier en fer-à-cheval. Elle est encadrée de 2 ailes dissymétriques en rez-de-chaussée. Son entrée au nord, encadrée d'obélisques, s'inscrit dans une cour bordée de murs dont les travées sont ornées de bustes dans des niches ovales. La maison est centrée sur une cage d'escalier entourée de paliers en retours formant galerie ouverte aux arcs alternativement en plein-cintre et en anse-de-panier au 1er étage et sous linteau au 2e. L'escalier tournant est alors suspendu, en maçonnerie. La décoration intérieure s'inspire des styles classiques avec pilastres et colonnes de marbres ou de brèche et peintures en trompe l'oeil.
Sculpture
Ordre ionique
Sujet : ordre ionique, support : portique sud
Caractère pittoresque
Restauré
Propriété privée
1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
1997
Fray François ; Milliet-Mondon Camille ; Brunet Marceline
Dossier avec sous-dossier
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