Couvent ; parfumerie
De capucins
Couvent de capucins, puis parfumerie Chiris, puis tribunal de justice
Immeuble à logements ; tribunal
Couvent de capucins, puis parfumerie Chiris, actuellement tribunal de justice, immeubles à logements, atelier municipal
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Grasse ; 37 avenue Pierre Sémard
Alpes-Maritimes
Grasse
Pierre Sémard (avenue) 37
1809 E 370, 377 à 381, 392, 462, 466 à 469, 492, 493 ; 2006 BL 92, 225 à 227, 255
En ville
18e siècle ; 3e quart 19e siècle
1868
Daté par source ; porte la date
La société Chiris est longtemps restée la plus importante entreprise de parfumerie de Grasse, le précurseur dans de nombreux domaines de son secteur d'activité. Sa fondation remontait au 18e siècle : 1768 selon son histoire officielle. Son installation sur le site de l'ancien couvent des Capucins remonte aux années 1860. Peu après cette installation, les anciens bâtiments de l'établissement religieux, dont on ne conserve que très peu de traces, sont remplacés ou intégrés à une construction plus imposante. L'une des dates portées sur la façade de l'usine, l'année 1868, devait renvoyer à la date d'édification de cette première structure. Des vues anciennes de la façade principale de l'usine indiquent qu'il y a eu des ajouts de constructions par la suite. Ces ajouts, dont il est impossible de suivre les étapes d'édification, se sont principalement situés contre les faces latérales du bâtiment et surtout contre la face arrière où se trouvaient notamment, la cheminée et une halle en bois abritant les aériens de l'atelier de distillation, c'est-à-dire un ensemble de tuyaux en cuivre où en y circulant, l'eau utilisée se refroidissait. Ce bâtiment qui a fait l'objet d'une inscription a été démoli. L'usine mère concentre durant plusieurs décennies l'ensemble des activités de la société. En 1899, l'entreprise inaugure un nouvel atelier situé à côté de l'usine mère. Ce nouveau local, premier du genre à Grasse, est destiné à l'extraction des parfums par solvants. Les dernières et principales phases d'extension de l'établissement Chiris ont lieu en contrebas sur un terrain séparé de l'usine mère et de la halle d'extraction par une avenue. Parmi les ateliers industriels on y trouvait aussi une cantine et dès les années 1930, une piscine et des installations sportives qui témoignaient d'une politique patronale concernée par les questions d'amélioration des conditions de travail des employés. Seule la halle d'extraction a été conservée, le reste de l'usine a été démoli en 1999. L'usine mère a été remplacée par le Palais de Justice de Grasse et les installations situées en face, sur la partie basse du site, par des logements sociaux. En 1944 la société Chiris employait 225 personnes et en 1954 elle en employait 262.
Enduit ; maçonnerie
Tuile mécanique
3 étages carrés ; 1 vaisseau ; étage de comble
Terrasse ; toit à longs pans ; toit en pavillon ; shed
Énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; achetée
Dans son ensemble, l'usine mère s'apparentait à un immeuble d'inspiration néoclassique, homogène et formant un E. Il comprenait un corps central de 4 niveaux avec combles, toit à longs pans, flanqué de deux ailes en retour d'équerre également de 4 niveaux avec combles mais avec toits à pavillon plus élevés. Cet édifice central rectangulaire comprenait perpendiculairement trois autres ailes en retour de trois niveaux avec combles, toits à longs pans, couverture en tuiles mécaniques : une aile sur la face postérieure du corps central et deux autres latéralement. Les deux courettes séparant ces trois ailes avaient été comblées par des structures visiblement en béton, couverture en sheds. L'usine était précédée sur toute sa longueur d'une cour ombragée, dont les arbres masquaient l'usine, et à laquelle on accédait par un portail situé à l'extrémité gauche du terrain.
Vestiges
inscrit MH partiellement
Le bâtiment de la grande halle, dit la mosquée (cad. BL 92) : inscription par arrêté du 14 décembre 1989 - Le bâtiment des anciens distilloirs, y compris le hangar avec les aériens qu'il abrite (cad. 1989 BL 95 ; 2004 BL 225) : inscription par arrêté du 14 décembre 1989, radié de l'inventaire supplémentaire par arrêté du 18 octobre 2004.
Propriété publique
2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général ; (c) Musée International de la Parfumerie, Grasse
2009
Benalloul Gabriel
Dossier avec sous-dossier
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66