Cinéma
Victoria Palace, puisCinéma de Paris, puisParis palace, puisActual Paris palace, actuellementPathé Paris
Édifice commercial
Cinéma dit Victoria Palace puis successivement Cinéma de Paris, Paris palace, Actual Paris palace, Pathé Paris, actuellement édifice commercial
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Nice ; Jean-Médecin (avenue) 54 ; Paris (rue de) 33
Nice
Nice
Médecin
Jean-Médecin (avenue) 54 ; Paris (rue de) 33
2019 LB 0436 ; Le cinéma correspond à trois parcelles : LB 0436 / LB 0438 / LB 0312
1er quart 20e siècle
2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1920 ; 1936 ; 1959
Daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source ; daté par source
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En avril 1920, les architectes Charles Bellon et Charles Bernard déposent une demande pour construire un cinéma sur une grande parcelle située derrière des immeubles de l'avenue de la Victoire, artère connaissant depuis le début du siècle la plus grande concentration de cafés, brasseries et cinémas de la ville. Ce terrain bénéficie d'une façade sur une rue perpendiculaire à l'avenue de la Victoire, la rue de Paris. C'est ici que sera édifiée la façade publicitaire du cinéma et sa sortie (permis 2T312 120). L'entrée se fera par une porte située sur l'avenue de la Victoire, rejoignant la salle au moyen d'un couloir. Cette entrée sur la prestigieuse artère a pu être réalisée vraisemblablement par l'acquisition d'une étroite boutique ou d'une porte cochère et de son accès vers la cour. La société propriétaire en est la "Société Anonyme de Publicité et d'Exploitations Cinématographiques" (SAPEC).Le cinéma ouvre sous le nom de Victoria palace (1275 fauteuils). En 1925, il devient Cinéma de Paris. En 1928, il se nomme Paris palace et est transformé en deux salles en 1972. Il conserve ce nom jusqu'en avril 1984 où il devient Pathé Paris (avec désormais cinq salles au lieu d'une). Il ferme en juin 2019 pour une transformation en commerce. En 1936, pendant un court temps, il devient un cinéma dit d'actualités du circuit Actual. C'est à cette occasion que la décoration stuquée de style néo-classique est détruite pour aboutir à une salle nue conforme au mouvement moderne et à la typologie des établissements Actual (Adrienne Gorska, Pierre de Montaut architectes, permis 2T835 341). Une autre transformation d'envergure de la décoration a lieu en 1959 (permis 578 W 91, Georges Peynet architecte).
Béton ; béton armé ; enduit
Béton en couverture
Terrasse
A son inauguration le cinéma déployait une architecture néo-classique, sur structure en béton armé. L'entrée, ne permettant que peu de développement décoratif, se caractérisait par un feston, en partie caché par l'enseigne portant le nom du cinéma et des glyphes sur les piédroits. La façade sur la rue de Paris déployait une riche décoration autour d'une composition centrale entourant l'emblème de la ville et surmontant le panneau des affiches. La raison sociale de l'exploitant couronnait l'ensemble au-dessus d'un demi-soleil stylisé. Aux huit pilastres ioniques et décor de feuillage correspondaient les hampes à oriflammes de la toiture. La façade était traitée en bossages continus. Les sorties de la salle se faisaient par des corridors terminés par des grilles en ferronnerie. Les fenêtres de la façade correspondaient aux bureaux de l'exploitant ainsi qu'à un logement de fonction. Dans la salle, les murs latéraux comportaient pilastres et tables aux arêtes supérieures arrondies. Le balcon était droit hormis deux arrondis latéraux comportant des loges. Cinq baignoires de six fauteuils prenaient place de part et d'autre de la cabine de projection. Il existait une fosse d'orchestre et une scène était présente (derrière l'écran) permettant des spectacles autres que des projections cinématographiques (même s'il semble qu'il soit resté un cinéma de plein exercice). Le toit était en partie ouvrant comme souvent à Nice, par exemple au cinéma Variétés ou au cinéma central. Les transformations de 1936 firent disparaître la totalité du décor au moment de son court passage dans le circuit des cinémas d'actualités de la société Actual. Adrienne Gorska et Pierre de Montaut, architectes attitrés de la société Actual, représentaient le mouvement moderne. Ils prônaient une architecture neutre pour les salles de cinéma afin de ne pas distraire du spectacle cinématographique. Celui-ci était en effet différent des autres spectacles tels le théâtre ou l'opéra où créer des conditions du paraître étaient essentielles. Les seuls éléments de décoration étaient constitués par l'éclairage étudié de la salle et de la façade. Cette dernière, qui devait être attirante, devenait boîte de lumière. La porte sur l'avenue de la victoire devait ainsi comprendre de nombreux néons. C'est de cette époque que datent les galeries latérales dans la salle. Les modifications de 1959 mirent au goût du jour la décoration avec l'utilisation de marbres, damiers de glace-miroir, appliques en cuivre et moquette au sol. Les murs de la salle étaient tapissés de moquette de laine marouflée et de tissu de soie de verre plissé (documents joints au permis 578 W 91). Les galeries furent supprimées. La marquise de l'entrée fut habillée de plexiglass. La façade de la rue de Paris prit l'aspect qu'elle conserve en 2019 à la suite de deux surélévations (1959 et 1967) afin de réaliser des appartements de rapport. La décoration se limite désormais aux huit pilastres, stylisés. L'entrée sur l'avenue Jean-Médecin a perdu son auvent dans les années 2000.
Propriété d'une personne privée
2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général ; (c) Ville de Nice
2019
Prédal Christophe
Dossier individuel