Ardoisière
Ardoisières de Fumay
Ensemble d'industrie extractive des ardoisières de Fumay
Grand Est ; Ardennes (08) ; Fumay
Anciennement région de : Champagne-Ardenne
Fumay ; Ardennes
Fumay
1982 AP 01, 246 ; AI 218 à 223
En ville
Bureau d'entreprise ; atelier
12e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
Les traces documentaires les plus anciennes concernant l'exploitation de l'ardoise à Fumay datent du 12e siècle. Activité constante, elle reste cependant rythmée par les conflits frontaliers jusqu'à la fin du 17e siècle où les fosses les plus importantes pour cette période se développent. La Révolution, la politique douanière des Pays-Bas après 1823, principal débouché, stoppent une grande partie de l'activité dont la reprise d'une croissance effective n'est relevée qu'après 1835. Production forte sur la totalité du 19e siècle, une mévente s'installe avec les dernières années du 19e siècle et la Première Guerre mondiale paralyse l'activité. Si la période de reconstruction puis l'ouverture de marchés en direction de l'Angleterre dynamisent le bassin, le fléchissement de la demande en ardoise, pressentie dès 1925 s'accentue en 1928. La crise économique des années 1930 et les conséquences liées à la dévaluation de la livre sterling entraînent la faillite de trois exploitations sur les cinq existantes, voient le nombre d'ouvriers se réduire de 860 ouvriers en 1928 à 150 en 1938. Après la Seconde Guerre mondiale, malgré une diversification de la production, les deux seules exploitations en activité et rachetées par la Société des Ardoisières Réunies de Rimogne en 1965, sont contraintes à la fermeture en 1971. On a dénombré jusqu'à 300 fosses existantes sur la totalité des bassins. L'inventaire concerne les ardoisières présentant au moment de l'enquête un bâti encore existant, témoignant de l'activité ancienne. Les trois sites étudiés sont l'ardoisière Saint-Joseph, l'ardoisière du Moulin Sainte-Anne et l'ardoisière Saint-Gilbert.
L'ardoise est extraite sur deux veines principales de l'assise de Deville (veines Renaissance et Sainte-Anne) , de manière mineure dans les schistes noirs de l'assise de Revin, toutes deux subdivisions locales du Cambrien. Le bassin ancien, antérieur à 1800, se localise principalement dans l'enceinte de la ville, les seules exploitations situées à l'extérieur concernant le secteur de l'ardoisière Sainte-Anne (lieu-dit Divers Monts) et l'entrée de la ville (Terne de la Haye, Faubourg du Pied Selle). Bien que l'on relève, mais sans plus de précisions, des traces d'exploration dans les bois de Fumay, ces sites ne connaîtront pas une exploitation réelle avant le milieu (Saint-Gilbert) voire la fin du 19e siècle (ardoisière Baccara). Sauf pour l'ardoisière de Saint-Joseph en rive droite de la Meuse, l'ensemble de ce bassin ardoisier des 19e et 20e siècles suit deux lignes repères que sont le ruisseau de l'Alyse et la route nationale 51 en direction de Rocroi.
Propriété privée
2002 ; 2007
© Inventaire général ; © Région Champagne-Ardenne
2009
Anciaux Vincent ; Bennani Maya ; Decrock Bruno
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81