POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Usine de cycles Clément et Cie dite La Macérienne, puis usine de construction automobile Clément-Bayard, puis usine métallurgique des Etablissements Clément Bayard

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine de cycles ; usine de construction automobile ; usine métallurgique

Appellation d'usage

Usine de cycles Clément et Cie ; La Macérienne ; Usine de construction automobile Clément-Bayard ; Usine métallurgique Etablissements Clément Bayard

Titre courant

Usine de cycles Clément et Cie dite La Macérienne, puis usine de construction automobile Clément-Bayard, puis usine métallurgique des Etablissements Clément Bayard

Localisation

Localisation

Grand Est ; Ardennes (08) ; Charleville-Mézières ; 10 avenue Tirman Louis

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Champagne-Ardenne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ardennes

Canton

Charleville-Centre

Adresse de l'édifice

Tirman Louis (avenue) 10

Références cadastrales

2008 CE 14, 15

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Meuse (la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; bief de dérivation ; centrale électrique ; chaufferie ; salle des machines ; cité ouvrière ; conciergerie ; entrepôt industriel ; logement patronal ; salle des machines

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 20e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1894 ; 1895 ; 1896 ; 1903 ; 1909 ; 1928

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; date portée

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Signature

Description historique

Gustave Adolphe Clément fonde l'atelier de construction de cycles Clément et Cie à Paris en 1878. Après s'être défait de cette société, il fait construire trois usines, dont une à Mézières en 1894 dénommée La Macérienne, afin d'y produire des pièces pour cycles. Dès 1897, Clément se tourne vers l'automobile et en 1904 son entreprise devient la firme Bayard-Clément puis Clément- Bayard. Le matériel de l'usine est totalement démantelé lors de la Première Guerre mondiale. En 1919, la firme change de raison sociale pour devenir Société Anonyme des Ets Clément Bayard et organise sa production vers la fonderie (fonte malléable, acier coulé) , la construction mécanique d'engins sous licence (tracteurs, pelleteuses) , le rayonnage et le traitement de surface des métaux. Le fondateur décède en 1928, son fils lui succède jusqu'à sa mort en 1930, puis son petit-fils, et enfin M. Dumont jusqu'en 1975. L'usine, un temps reprise par des cadres, ferme ses portes en 1984. Le site est actuellement désaffecté et seul les anciens bureaux accueillent depuis les années 2000 les services municipaux de la Ville de Charleville-Mézières. La construction de l'ensemble usinier s'effectue en 12 tranches échelonnées de 1894 à 1959. L'usine originelle comportait l'atelier de mécanique (édifié par l'architecte L. Dardenne) , le logement patronal, la salle des machines (turbines) édifiés en 1894, le bâtiment administratif en 1895-96, la fonderie initiale en 1896, la seconde salle des machines (à vapeur, actuellement détruite) en 1896-97, le magasin et atelier de nickelage en 1896- 97 ; puis dans des phases ultérieures : le nouvel atelier mécanique en 1903-1904 (agrandi en 1907 et 1930) , l'atelier de sablage meulage en 1904-1905, la centrale électrique avec turbine à vapeur en 1905, le magasin général remplaçant l'ancienne fonderie en 1909-1910. Les bâtiments élevés après cette date ont été détruits pour la plupart après la fermeture de l'usine en 1984. La production d'énergie initiale est assurée par une turbine Fontaine dans la salle des machines accolée à l'atelier de mécanique mais étant donné l'insuffisance de la puissance fournie, elle est épaulée par une seconde salle (1897-1901) où sont installées deux machines à vapeur de marque William et Robinson qui actionnent des groupes électrogènes. Face aux coûts engendrés, Clément décide en 1900 d'installer dans la première salle des machines deux groupes composés de turbines Teisset Brault Chapron, du type Fontaine à axe vertical de 140 ch., de multiplicateurs et de dynamos Hillairet Huguet à courant continu 120 volts/ 750 ampères. En 1924, ce matériel est remplacé par des turbines identiques à celles installées, au même moment, à la Centrale Mazarin (IA08000365). En 1905, une centrale électrique est construite pour recevoir le courant produit par la centrale Mazarin et celui produit par une machine à vapeur installée à l'intérieur de l'usine. De marque Garnier Faure Beaulieu, cette dernière développait 600 ch. Elle entraînait une génératrice de la Compagnie Electricité de Liège. La vapeur était produite par deux chaudières Babcock et Wilcox de 205m2 chacune. L'usine emploie 650 personnes en 1938 et 215 en 1942.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; moellon ; calcaire ; pan de fer

Matériaux de la couverture

Béton en couverture ; tuile mécanique ; verre en couverture ; ardoise

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; 1 étage carré

Typologie du couvrement

Charpente en béton armé apparente ; charpente métallique apparente ; voûte en berceau segmentaire ; charpente en bois apparente

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Terrasse ; toit en pavillon ; toit à longs pans ; shed ; lanterneau ; verrière

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier en équerre, en charpente métallique

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; produite sur place ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

L'atelier de mécanique général initial est bâti en moellon calcaire avec chaînage en pierre de taille délimitant chaque travée. Ce bâtiment possède un étage de soubassement et un étage carré, les niveaux sont délimités par des planchers en dalles en béton armé portées par des poutrelles en I, elles-mêmes supportées par des poteaux en fonte et le couvrement est assuré par une terrasse en béton armé du même modèle. Les bureaux attenants sont en moellon calcaire sur un étage carré, avec à l'ouest une toiture en pavillon à charpente apparente en bois et couverture en ardoise, et une terrasse en béton armé pour l'agrandissement de 1928. L'atelier de nickelage et le Grand magasin sont construits un peu plus tard sur le même modèle que l'atelier de mécanique initial mais les allèges de leurs fenêtres intègrent un remplissage en briques. Dans le prolongement du Grand magasin, le tronçon subsistant de la fonderie initiale est en moellons, toit à longs pans à charpente en bois apparente couverte de tuiles mécaniques et surmontée d'un lanterneau en essentage de tôle. Dans la continuité de ce dernier bâtiment, l'atelier de sablage nickelage est en brique, toit en shed à charpente métallique apparente couverte de tuiles mécaniques et de verre. En face, la centrale électrique et la chaufferie sont construites en brique avec des charpentes métalliques apparentes couvertes de tuiles mécaniques mais le toit de la centrale électrique est en pavillon surmonté d'une verrière ; celui de la chaufferie est à longs pans. A l'extrémité nord de l'usine et jointif des deux constructions précédentes, le Nouvel Atelier de mécanique est édifié en moellons, sheds en charpente métallique apparente type Eiffel couverte de tuiles mécaniques et de verre ; elle repose sur six poteaux métalliques reposant sur des fondations de type Compressol. Etabli perpendiculairement au Nouvel Atelier de mécanique, l'entrepôt à acier possède des murs en pan de fer à remplissage en briques et toit à longs pans en charpente métallique apparente couverte de tuiles mécaniques et de verre. Le logement patronal d'un étage carré est en brique et toit en pavillon couvert d'ardoise.

Technique du décor des immeubles par nature

Maçonnerie ; sculpture

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; menacé

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Atelier de fabrication ; salle des machines

Observations concernant la protection de l'édifice

Les différents ateliers de la Macérienne, usine modèle à l'époque, offre un large panorama des différentes techniques employées à des périodes très rapprochées et bien documentées. L'ancienne centrale électrique avec sa verrière en pyramide et le Nouvel atelier mécanique et sa charpente Eiffel sont remarquable.£SA des Anciens ets Clement-Bayard, à mézières : fonte malléable, dir Dumont ; 215 pers en décembre 1942 ; 2 cubilots 5 t, 2 convertisseurs, 2 cubilots 5 t avant creuser, 2 cubilots 4 t, 5 fours à recuire au charbon pulvérisé 10 t, 1 four à recuire au charbon pulvérisé 3 t, 2 fours à réchauffer, 1 four, 1 pont roulant 3 t, 1 sablerie, 1 sécheur à air chaud, 4 étuves à noyaux, laboratoire (machines de traction à choc, à billet) , 17 machines à mouler à main, 5 machines à mouler à secousses, 20 machines à moulier à secousses et pression, 2 machines diverses, tonneau de dessablage à grenaille, 1 cabine, 1 compresseur 3 k 40 CV, 2 compresseurs 40 CV 7 k, 1 machines soufflante pour convertisseur 95 CV, 18 meules.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Marasi Julien ; Decrock Bruno

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81