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Plateforme ouverte du patrimoine

Haut fourneau, puis pisciculture, actuellement Domaine du Haut Fourneau

Désignation

Dénomination de l'édifice

Haut fourneau

Appellation d'usage

Domaine du Haut Fourneau

Titre courant

Haut fourneau, puis pisciculture, actuellement Domaine du Haut Fourneau

Localisation

Localisation

Grand Est ; Ardennes (08) ; Vendresse ; rue du Haut Fourneau

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Champagne-Ardenne

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ardennes

Canton

Omont

Adresse de l'édifice

Haut Fourneau (rue du)

Références cadastrales

1982 AA 149, 175, 176

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Batardeau (le)

Partie constituante non étudiée

Haut fourneau ; bassin de retenue ; pièce de stockage du combustible ; bief de dérivation ; atelier de fabrication

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1822

Auteur de l'édifice

Description historique

Le haut fourneau de Vendresse, créé par Dehaisne, apparaît en 1564 à la place d'un moulin qui appartenait à l'abbaye d'Elan. En 1582, il devient fourneau du duc de Rethel. En 1599, le duc le donne à bail à J. Goffin d'Haraucourt, charge à lui de le rétablir suite aux dégâts commis par la guerre en 1589. Au 17e siècle, il est exploité par les frères Nicolas et Raulin Coulon. Durant une bonne partie du 18e siècle, ce sont les Poulain, maîtres des forges de Boutancourt qui le louent au duc de Mazarin ; en 1747, l'un d'eux reconstruit une nouvelle fois le haut fourneau. De 1770 à 1796, c'est Bourgeois, fermier général du domaine de Mazarin qui l'exploite puis à nouveau Poulain de 1803 à 1816. Jean-Nicolas Gendarme le prend à bail à cette date puis l'achète trois ans plus tard. Ce dernier le reconstruit entre 1822 et 1824 et son exploitation se poursuit après son décès, en 1845, sous l'autorité de sa fille. Dès 1838, Gendarme y ajoute une scierie, un bocard, des fours à carboniser et en 1839, les gaz du gueulard sont récupérés pour torréfier le charbon de bois. En 1859, Rémy Pauquet installe une chaudière et une machine à vapeur de quatre chevaux pour entraîner la soufflerie d'un cubilot et pour polir les moulages. Malgré l'arrêt de la production de fonte de première fusion en 1870, l'activité dure jusqu'à la fin du 19e siècle, grâce au cubilot installé dans le bâtiment accolé à la halle principale. Depuis 1909, le site accueille une pisciculture ; cette dernière est toujours en activité sur les étangs. Les bâtiments ont été acquis en 1997 par la communauté de communes des Crêtes Préardennaises afin de présenter un spectacle permanent sur la métallurgie. Le bocard et la scierie qui se trouvait au nord du site n'existent plus. Vers 1845, 40 personnes travaillant sur ce site produisent 1000 tonnes de fonte par an dont la moitié est transformée en boulets de canon et l'autre en taques de cheminées et fers à repasser.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Moellon ; pierre de taille ; calcaire

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée

Typologie du couvrement

Charpente en bois apparente

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Demi-croupe ; toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique

Commentaire descriptif de l'édifice

Le haut fourneau, dont la façade est appareillée, et la halle à charbon sont construits de la même manière : les murs sont en moellon calcaire excepté pour les encadrements et les chaînages en pierre de taille, les toits sont à longs pans et demi-croupe à charpente en bois apparente couverte d'ardoise. Comme pour les halles à charbon de Vrigne-aux-Bois, la halle de Vendresse est munie d'un mur de refend à redents coupe-feu. La halle est construite perpendiculairement au haut fourneau et en retrait de celui-ci de manière à ce que son déchargement se fasse au plus prêt de la porte arrière du haut fourneau afin de limiter la distance à parcourir. Des biefs partant de l'étang entouraient la halle, par le nord, pour alimenter la boquerie et la scierie et, par le sud, pour alimenter la roue hydraulique du haut fourneau qui entraînait les soufflets.

Technique du décor des immeubles par nature

Maçonnerie

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1972/03/23 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Façades et toitures du bâtiment abritant le haut fourneau et le haut fourneau proprement dit ; façades et toitures de la halle à bois (cad. E 412) : inscription par arrêté du 23 mars 1972.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Atelier de fabrication ; lucarne

Observations concernant la protection de l'édifice

Seul exemple à subsister dans les Ardennes, le haut fourneau de Vendresse est remarquable par son état de conservation. Le bâtiment qui l'abrite et la halle à charbon s'incrivent totalement dans le type d'architecture développée à la même époque par Gendarme à Vrigne-aux-Bois (Forge et fenderie).

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1984

Date de rédaction de la notice

2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Marasi Julien ; Alves Gilles ; Decrock Bruno

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81