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Plateforme ouverte du patrimoine

Château de Sibra

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Appellation d'usage

De Sibra

Titre courant

Château de Sibra

Localisation

Localisation

Occitanie ; Ariège (09) ; Lagarde

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ariège

Lieu-dit

Sibra

Références cadastrales

2011 AI 103, 133, 134

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Écurie ; étable ; bergerie ; fenil ; grange ; pigeonnier ; poulailler ; volière ; aire à battre ; chai ; toit à porcs ; blanchisserie ; four à pain

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle (?) ; 18e siècle ; 4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1878

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; datation par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Villary de Fajac Alcide (commanditaire, propriétaire)

Description historique

Après avoir appartenu à l'abbaye de Camon, la seigneurie de Sibra est acquise en 1597 par Louis de George, annobli en Saint-George. En 1706, grâce aux mesures prises par Louis XIV, les religieux de Camon récupèrent la seigneurie de Sibra avec ses anciennes redevances. Le moulin demeure banal. A cette date, le château est dit "à quatre tours avec toutes marques seigneuriales", la chapelle et les communs sont bâtis dans une cour carrée entourée de murailles à "pierre chaux et sable". En 1712, la seigneurie est à nouveau rachetée par la famille de Saint-George qui exerce toujours en 1761 "toute justice et directe" sur les hameaux de Sibra, Pastouret et Sermet. Au 18e siècle, les terres sont consacrées à 15% à la vigne, le reste est en blé, orge et avoine. Vers 1811, le domaine est racheté par Pierre Espert, issu d'une famille d'édiles locaux. Avec ses frères, il s'est brillamment illustré dans les campagnes napoléonniennes er reçoit le titre de vicomte. En janvier 1878, le domaine est vendu aux enchères au profit de Joseph Paul François Villary dit Alcide Villary de Fajac. L'ensemble est ainsi décrit "de vastes bâtiments servant au logement des maîtres et des colons avec écuries, étables, remises et hangars, jardins potagers et d'agrément", le tout accompagné de fermes et de près de 150 ha. De l'ancienne courtine subsiste deux anciennes tours rabaissées, visisbles aujourd'hui dans la "Maison du Boulanger" et dans la tour-réservoir, toutes deux proches de la façade occidentale du château. A partir de 1878, l'ancienne maison forte est réaménagée et partiellement reconstruite. Les travaux de rénovation sont réalisés par Delpoux, entrepreneur à Lagarde, sous la direction de Louis Mortreuil, architecte à Toulouse. Celui-ci, alors âgé de 68 ans, a appartenu au courant néo-médiéval rationaliste de l'architecture méridionale. La reprise du château avec rehaussement en pierre de taille et béton de la grande tour carrée, est chiffrée à 45.627 francs, celle des dépendances et communs à 20.464 francs. L'extérieur se caractérise par un décor de style éclectique. La décoration intérieure fait appel au vocabulaire ornemental néo-médiéval et néo-renaissance.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moellon ; maçonnerie ; enduit ; brique ; pierre artificielle

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; flèche conique ; flèche carrée

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le château de Sibra, avec son hameau, est implanté en contrebas du village de Lagarde sur un terrassement naturel, au-dessus de la vallée de La Touyre. De plan rectangulaire, le château est bordé par une terrasse, sur son long côté, et orienté au sud vers un paysage de collines et de montagnes. L'édifice est construit en moellons calcaires recouvert d'un enduit. D'allure féodale, le château est cantonné par des tours d'angle, à l'exception de l'angle sud-ouest, souligné seulement d'une tourelle en poivrière. Les trois autres tours, de hauteur et de forme différentes, possèdent un couronnement à créneaux et mâchicoulis dans le style défensif médiéval, et des flèches à couverture d'ardoises. L'accès au château se fait depuis l'est, par un portail monumental ouvrant sur une cour d'honneur bordée par deux ailes de dépendances. Elevée dans cette perspective, la façade latérale Est du château est la plus marquée, entre ses deux tours d'angle carrées, en particulier la tour nord-est, monumentale, qui abrite l'escalier et rappelle un beffroi urbain. Au rez-de-chaussée, une verrière ornée de vitraux peints (plantes et oiseaux) précède le vestibule d'entrée. Au-dessus, une terrasse et une série de baies au décor sculpté abondant empruntent leurs motifs décoratifs au style éclectique. Une annexe est venue se greffer contre la façade nord. La tour nord-ouest, de plan circulaire, est coiffée d'une flèche conique en ardoises. Elle contenait un réservoir en béton pour l'alimentation en eau du château La façade sud est percée de nombreuses fenêtres surmontées de linteaux à retombées latérales en cul-de-lampe. Un bas-relief représentant "Saint-Georges terrassant le dragon" est plaqué contre la façade. Le décor intérieur est fortement marqué par le style néo-renaissance. Il concerne : boiseries, fausses tapisseries, ferronnerie, une cheminée à décor de céramique dans la bibliothèque et des toiles peintes dans la salle à manger. Autour du château, côté ouest, on note la présence de deux anciennes tours d'enceinte reconverties : l'une en petit château d'eau pour l'arrosage du jardin, l'autre en "Maison du Boulanger", c'est-à-dire en fournil. Côté nord, se tient un autre groupe de dépendances associées à l'économie domestique du château (poulailler, colombier, porcherie), adossés à un mur-pignon d'une ancienne dépendance portant la date 1766. Enfin, sur deux rangées parallèles, de part et d'autre de la cour d'arrivée à l'est, s'alignent plusieurs écuries, des remises à voiture et un chenil destiné aux chiens de chasse, ainsi qu'un chai et un bâtiment comportant une habitation double, intitulé Maison du Garde et du Jardinier. Les anciennes étables et bergeries, situées dans le hameau lui-même, au sud-est de l'enceinte du château, ont été restaurées en appartements dans un récent programme immobilier. En soubassement de ce hameau, ouvrant au sud, se trouvent les anciennes serres et orangerie du château.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Personnage profane ; portrait ; armoiries

Description de l'iconographie

Décor sculpté figuré (bustes, visages, armoiries) porté sur les baies du château.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

2004/07/07 : inscrit MH ; protection totale

Précision sur la protection de l'édifice

Le château, son parc avec toutes ses fabriques et annexes, en totalité : inscription par arrêté du 7 juillet 2004.

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Le château de Sibra a réutilisé une ancienne maison forte remise à la mode éclectique dans le goût néo-Renaissance.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Conditions d'ouverture au public

Fermé au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2011

Date de rédaction de la notice

2011

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

La tour carrée de l'escalier : vue d'ensemble.
La tour carrée de l'escalier : vue d'ensemble.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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