Chai
Chai
Occitanie ; Ariège (09) ; Montaut
Ariège
Carbonne
Royat
2014 YR 37, 38
Isolé
Logement ; bergerie
Ferme
IA09004215
3e quart 19e siècle
1870
Datation par source
En 1868, à la suite de déconvenues dans la culture des céréales et des plantes fourragères, la ferme-école fait des premiers essais de plantation de vignes. Ceux-ci s'avèrent vite concluants car dès 1870, ce sont 27 hectares de vignes qui sont plantés dans des carrés de un hectare comportant chacun une ou deux sortes de cépages. La préparation des terres destinées à accueillir la vigne "a ramené à la surface du sol une énorme quantité de cailloux utilisés à l'établissement des chemins et à la construction du chai et du cellier"(Registre de correspondance de la ferme-école, année 1870). En 1879, le chai "qui a été à peine suffisant pour la dernière récolte" est destiné à être étendu et à connaître "un accroissement du matériel le plus perfectionné". En 1910, le personnel enseignant compte neuf membres parmi lesquels un chef-vigneron, un maître de chai et un jardinier-pépiniériste ce qui montre l'importance prise par la viticulture au sein de la ferme-école. Le chai s'étendait primitivement plus à l'ouest où il se prolongeait au niveau inférieur de la grange. Le vaisseau nord était également destiné à se poursuivre à l'ouest, ce dont témoignent des pierres d'attente, mais cette extension n'a jamais été réalisée. En 2014, le chai qui n'est plus utilisé depuis de nombreuses années et est en mauvais état (toiture et plancher intermédiaire du vaisseau nord surtout) fait l'objet de travaux importants qui doivent conserver les élévations extérieures. Devant à cette occasion être vidé du mobilier qui y était encore conservé, il est alors l'objet d'une étude ponctuelle.
Galet ; enduit partiel ; moellon
Tuile plate mécanique
Plan rectangulaire régulier
3 vaisseaux ; étage de soubassement ; 1 étage carré
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente
Le chai est situé au nord de la ferme, parallèlement aux autres bâtiments. Il est prolongé à l'ouest par la grange qui occupe la largeur de ses deux vaisseaux sud tandis qu'un logement (ancienne maison du maître vacher) en occupe l'angle sud-est. Côté cour, à côté de ce logis, prenait place la bergerie, désormais remplacée par des remises. Le chai est composé de trois vaisseaux accolés, de 8 m de large, couverts chacun par un toit à deux pans en tuile plate mécanique. Sur les élévations sud et est, la toiture est débordante, portée par des aisseliers qui ne sont conservés que sur l'élévation sud. Sur les pignons est ne demeurent que les bases en brique qui les supportaient. Le chai est construit en maçonnerie de galet et de moellon et partiellement enduit. Les ouvertures primitives des élévations sud et est sont de forme segmentaire avec encadrement de brique. Sur l'élévation sud, la travée ouest est aveugle et ne servait qu'à la symétrie de la façade : elle correspond à l'emplacement de l'ancienne bergerie. Le chai occupe un terrain en pente de telle sorte que le niveau inférieur est de plain-pied au niveau du logement et semi-enterré au niveau du chai nord. Une rampe artificielle est située sur l'élévation est. Constituée avec les matériaux dégagés pour enterrer partiellement le chai, elle permet d'accéder aux grandes baies de décharge des murs-pignons. Sur le vaisseau sud l'encadrement en brique a été rajouté autour de la fenêtre de logement, de façon à créer une symétrie d'ensemble. Au niveau inférieur, sept ouvertures (2 par vaisseaux latéraux, 3 pour le vaisseau central) éclairent la partie basse du chai. Sur l'élévation sud, le logement compte trois travées : la porte occupe la travée centrale qui est aveugle en partie haute. La vendange arrivait dans le chai par les grandes baies de déchargement de l'élévation est et était déversée dans le niveau supérieur où se trouvaient les fouloirs. Des trappes visibles dans le plancher du vaisseau central permettaient ensuite de la déverser directement dans les cuves de fermentation situées au niveau inférieur. Le chai de conservation se trouvait au nord, où le niveau inférieur conserve encore quelques foudres et est séparé du niveau supérieur, non par un plancher mais par des briques posées sur les lambourdes (en partie effondrées) pour en assurer l'inertie thermique. Des foudres se trouvaient également plus à l'ouest, dans la partie inférieure de la grange.
Menacé ; désaffecté
IM09003719
Propriété d'une personne privée
2014
(c) Inventaire général Région Occitanie
2014
La Taille Alice de ; Roques Patrick
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47