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Plateforme ouverte du patrimoine

Ferme-école de Royat

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Ferme-école

Titre courant

Ferme-école de Royat

Localisation

Localisation

Occitanie ; Ariège (09) ; Montaut

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Ariège

Canton

Saverdun

Lieu-dit

Royat

Références cadastrales

1830 A2 659 ; 2014 YR 37, 38

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Étable ; grange ; pigeonnier ; remise ; poulailler ; logement ; portail ; serre ; puits ; forge artisanale ; four ; transformateur (abri)

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Milieu 18e siècle ; milieu 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1854

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Le lieu-dit de Royat est représenté sur la carte de Cassini où il figure en tant que métairie. La maison de maître pourrait correspondre à ce premier édifice et dater du milieu du 18e siècle. Sur le cadastre de 1830, une demeure assez importante est portée sur la parcelle 659, complétée au sud par un petit édicule sur la parcelle 658. Ils sont accompagnés par deux parcelles de jardin. Les parents du fondateur de la ferme-école font ouvrir dans les années 1830 l'allée de platane qui aboutit au pont sur le Crieu de la route de Mazères. Le 3 octobre 1848, l'Assemblée nationale promulgue un décret sur l'enseignement agricole qui prévoit la création de fermes-écoles départementales. Le conseil général de l'Ariège demande au préfet, dès le 1er décembre 1848, de former une commission pour examiner les domaines qui pourraient convenir. C'est finalement le domaine de Royat, alors propriété d'Emile Lefèvre, notaire à Pamiers, qui est choisi par M. Chambellant, inspecteur général de l'agriculture : un arrêté du 28 juillet 1849 y institue la ferme-école de l'Ariège. Un rapport du 21 décembre indique que Lefèvre élève alors des chevaux et que les bâtiments d'écuries seront assez spacieux et aérés pour les bêtes à corne et à laine. C'est dans un premier temps au-dessus des écuries qu'est installée la partie scolaire (dortoir, salle d'étude provisoire, chambres du chef de pratique et du jardinier). Le bâtiment est par la suite rehaussé d'un niveau pour abriter un autre dortoir et l'écurie du rez-de-chaussée remplacée par le bureau du surveillant comptable, la cuisine, l'office et le réfectoire. L'ensemble des bâtiments de la ferme sont alors réaménagés ou construits (en 1849 et 1850) sur les plans de Casimir Durrieu. Ce dernier, architecte de l'administration de l'Hospice de Pamiers, travaille en même temps sur les thermes d'Ussat-les-Bains. En 1851, l'essentiel des travaux est achevé car dans une lettre adressée au préfet, Lefèvre déclare "les bâtiments dont l'appropriation a coûté 27 000 F environ forment un corps de ferme des plus complets et remplissant toutes les conditions désirables de salubrité et de commodité". Les locaux agricoles se révèlent néanmoins mal disposés à l'usage et sont reconstruits à partir de 1854 : l'étable (reconstruite au 20e siècle) est alors édifiée selon le type des étables flamandes, dont la disposition est conçue pour recueillir la quantité maximale de fumier. Elle est complétée par des ailes en retour vers le sud, destinées à abriter la bergerie, les magasins, hangars et greniers. Des serres sont aussi établies dès cette époque pour la formation horticole et répondre au développement de l'activité de pépiniériste. La porcherie, aménagée en 1857, complète l'ensemble. Le domaine de Royat obtient la prime d'honneur du département en 1866 : cette récompense donne lieu à un descriptif de la ferme auquel est associé le plan des diverses installations, publié en 1873 (op. citée). Les locaux sont à nouveau étendus à partir de 1870 pour la construction du chai. Le 7 mars 1917 un incendie a ravagé la partie nord de la cour (où se trouvaient les greniers à foins, les écuries et les hangars abritant les instruments agricoles) qui a dû être reconstruite ce qui en explique les disparités architecturales. L'école a prospéré pendant la seconde moitié du 19e siècle et se spécialise progressivement dans la filière viticole. Pendant la Grande Guerre, la ferme est convertie en lieu de convalescence et de rééducation pour les mutilés de guerre. Elle tente de relancer sa mission éducative après-guerre mais peine désormais à recruter : la moderniser coûterait trop cher et elle définitivement fermée en 1928, redevenant un domaine privé. Au cours de ses 80 années d'histoire, la ferme-école n'a connu que trois directeurs : son fondateur, Emile Lefèvre, mort en 1879, le neveu de celui-ci, Gabriel Jaubert, mort en 1910 et André Joffre, propriétaire au Vernet.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Maçonnerie ; enduit ; galet ; brique crue ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile plate mécanique

Typologie de plan

Ensemble concerté

Description de l'élévation intérieure

3 étages carrés

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit à un pan ; appentis

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Rocaille de jardin ; bocage de jardin

Commentaire descriptif de l'édifice

La ferme est située au bout d'une allée bordée de platanes. Elle comprend de nombreux bâtiments dont la majorité s'organise autour de plusieurs cours. L'ensemble principal est constitué par plusieurs logis, dont la maison de maître, les bâtiments scolaires et des dépendances agricoles (grange, étable, atelier) qui s'organisent autour d'une cour au rectangle irrégulier. Au nord de cet ensemble, séparée par une cour ouverte, une vaste aile abrite le chai, la grange, un logement et ce qui a été une bergerie. A l'ouest, la cour de la porcherie intègre dans ses ailes des remises, le four à pain et la forge. Quelques édicules isolés complètent l'ensemble : un transformateur au nord-est de la cour principale, un poulailler, une volière et des lapinières à l'est, une serre au sud-est et plusieurs puits. L'ensemble des constructions est enduit mais la majorité des élévations semble être en galet. On observe par endroit derrière l'enduit la présence de brique crue et de brique cuite. Hormis la section reconstruite après l'incendie de 1916, les élévations des bâtiments qui entourent la cour principale sont surmontées d'une génoise à deux rangs. Les ouvertures se caractérisent par leur forme en arc segmentaire et leur encadrement en brique.

Technique du décor des immeubles par nature

Ferronnerie

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2014

Date de rédaction de la notice

2014

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

La Taille Alice de ; Roques Patrick

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue d'ensemble de l'élévation sud.
Vue d'ensemble de l'élévation sud.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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