POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Établissement thermal d'Audinac

Désignation

Dénomination de l'édifice

Établissement thermal

Appellation d'usage

Bâtiment des bains, puis des vieux bains

Titre courant

Établissement thermal d'Audinac

Localisation

Localisation

Occitanie ; Ariège (09) ; Montjoie-en-Couserans

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pyrénées

Canton

Saint-Girons

Lieu-dit

Audinac-les-Bains

Références cadastrales

1829 D1 9 ; 2019 D 1532

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom de l'édifice

Station thermale d'Audinac

Références de l'édifice de conservation

IA09005870

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e quart 19e siècle

Description historique

Le premier établissement thermal d’Audinac a vraisemblablement été construit dans le premier quart du 19e siècle. C’est en effet ce que suggèrent les correspondances entre le propriétaire, Barthélémi Dauby, et l’Administration centrale (AD Ariège, 8M22, 1822). Le « bâtiment où sont placés les bains » est figuré sur le plan de l’établissement thermal d’Audinac qui a été dressé par le géomètre Belvèze. Ce document permet ainsi de connaître les dispositions architecturales de l’édifice en 1822. Il s’agissait d’une construction simple, aux façades sobres. L’irrégularité que l’on observe dans la répartition et dans la dimension des baies de l’élévation nord traduit l’organisation interne du bâtiment ainsi que les fonctions qu’il abrite : les fenêtres du rez-de-chaussée, de dimensions réduites, servaient à éclairer les salles de bains, alors que celles situées au premier étage, plus hautes, permettaient l’ensoleillement des chambres. Dès 1822, le propriétaire de l’établissement dénonce les dysfonctionnements des thermes et affirme la nécessité de déplacer le bâtiment des bains. Son emplacement serait responsable de l’altération des eaux qui « perdent une partie de leur calorique et de leurs gaz essentiels ». En outre, Barthélémi Dauby souligne qu’« un autre désavantage essentiel à signaler de cette situation, est le facille mélange d’eaux étrangères avec les eaux minérales » (Ibid.). Le propriétaire de l’établissement n’ayant pas obtenu d’aides financières de l’Administration centrale pour construire un nouveau bâtiment, cette situation a perduré jusqu’aux années 1840. C’est en effet au cours de cette période que les nouveaux propriétaires ont édifié, à une trentaine de mètres plus à l’est, une nouvelle construction pour abriter les bains. L’établissement thermal primitif a alors été remis à neuf. Pendant ces travaux, le mode de distribution des eaux a été amélioré par l’ingénieur en chef des mines Jules François pour permettre une desserte rapide des baignoires. La description qu’il fait en 1849 des « anciens Bains » indique que ces derniers se composent désormais de quinze baignoires et de deux douches (Filhol et alii, 1849, p. 7). L’établissement « des vieux bains » demeure en usage tout au long du 19e siècle et jusqu’au tout début du 20e siècle, mais il est désormais réservé aux malades indigents (AD Ariège, 130EDT/Q11, s.d., après 1922). Les photographies réalisées à la toute fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle montrent qu’une buvette a été adossée à la partie ouest de la façade nord, à l’endroit où étaient captées les eaux de la Grande Source, appelée aussi Source des Bains. La photographie aérienne datée de 1950 suggère que le bâtiment des anciens bains a déjà disparu à cette période.

Description

Matériaux de la couverture

Tuile

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier droit

Commentaire descriptif de l'édifice

Le premier bâtiment des bains construit dans le hameau d’Audinac présentait un plan rectangulaire régulier et était doté d’un rez-de-chaussée et d’un étage carré, à l’exception de la partie est qui était dépourvue de niveau supérieur. L’élévation nord était percée de onze fenêtres de dimensions réduites au niveau du rez-de-chaussée et de sept baies au niveau du premier étage. Le tout était couvert par un toit à deux versants en tuiles. Au rez-de-chaussée, la partie nord se composait de cinq salles de bains à l’ouest et de cinq autres à l’est, séparées par le chauffe-eau. L’ensemble abritait ainsi seize baignoires puisqu’il n’existait que quatre salles de bains individuelles. Le couloir situé au sud du rez-de-chaussée permettait de les desservir. Les latrines, de même que l’escalier à rampes droites qui permettait l’accès à l’étage, étaient adossées à l’élévation de cette partie. L’étage était composé de sept chambres, desservies par une galerie ouverte. Ainsi, la répartition des ouvertures de l’élévation nord rendait compte de l’organisation du volume intérieur. Le bâtiment des bains était complété par une autre construction. De plan rectangulaire, elle était composée d’un niveau unique et couverte par un toit en tuiles à deux versants. Sa façade, située à l’est, présentait une porte encadrée de deux fenêtres au nord, ainsi qu’une autre porte au sud accompagnée de trois petites baies. Ici encore, l’organisation de la façade rend compte de l’organisation du volume intérieur qui était divisé en trois chambres. Les deux plus grandes possédaient fenêtres et portes d’entrée, la plus petite, située au sud n’était accessible que depuis la chambre centrale. La buvette qui a été construite à l’ouest de la façade nord du bâtiment des bains était quant à elle composée d’une toiture en tuile à trois versants, terminée par un lambrequin et reposant sur quatre poteaux en bois. Cette construction légère n’était fermée que par une grille.

État de conservation (normalisé)

Détruit

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Baglin Géraldine

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

1/9
Dessin du bâtiment des anciens bains.
Dessin du bâtiment des anciens bains.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Plan de situation (2019 D 1532).
Plan de situation (2019 D 1532).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Extrait du cadastre de 1829 (D1 9).
Extrait du cadastre de 1829 (D1 9).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Dessin en élévation de la façade nord (1822).
Dessin en élévation de la façade nord (1822).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Plan du rez-du-chaussée (1822).
Plan du rez-du-chaussée (1822).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Vues en coupe (1822).
Vues en coupe (1822).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
La buvette (carte postale).
La buvette (carte postale).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Allée de la buvette (carte postale).
Allée de la buvette (carte postale).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image
Plan du premier étage (1822).
Plan du premier étage (1822).
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université Toulouse - Jean Jaurès
Voir la notice image