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établissement thermal d'Audinac

bâtiment des bains ; pavillon des bains et des douches

Inventaire

établissement thermal

Occitanie ; Ariège (09) ; Montjoie-en-Couserans ; Audinac-les-Bains

Pyrénées

Saint-Girons

Audinac-les-Bains

2019 D 1532

en écart

station thermale d'Audinac

daté par travaux historiques

attribué par source

Les nouveaux thermes d’Audinac sont construits à plusieurs dizaines de mètres à l’est du bâtiment des bains primitifs, en contrebas de la Source des Bains et au fond de la grande allée donnant sur l’hôtel.£D’après l’historien de l’art Dominique Jarrassé, l’édifice aurait été réalisé en 1844 par Edmond Chambert (Jarrassé, 1992, p. 53). S’il est avéré que l’architecte départemental de Haute-Garonne a dessiné le projet architectural et conduit les travaux, en revanche, aucun document d’archives n’atteste la date de construction de l’édifice. Seul l’ouvrage consacré aux Bains d’Audinac, paru en 1849, indique que le bâtiment a été construit au cours des années 1840 (Filhol et alii, 1849, p. 4). Toutefois, la date de construction avancée par Dominique Jarrassé est loin d’être fantaisiste puisqu’Edmond Chambert se consacre au projet de construction des thermes de Bagnères-de-Luchon à partir de 1846, et que dans ce contexte il est envoyé la même année en mission d’observation en Allemagne, en Suisse, en Savoie ainsi que dans quelques grandes stations thermales françaises (la Taille, 2019, p. 4). Il est donc fort probable qu’il ait édifié ceux d’Audinac avant cette période.£Cet édifice se distingue nettement de l’établissement thermal primitif, caractérisé par la sobriété de son architecture. Il présente en effet une galerie composée de quatorze colonnes en marbre, surmontée d’une balustrade et flanquée de pavillons à fronton triangulaire, ornés chacun d’une statue. Bien qu’ils soient de dimensions nettement plus réduites, le style architectural des thermes d’Audinac se rapproche du fait de l’existence de ces éléments de ceux de Bagnères-de-Luchon, postérieurs de seulement quelques années et dus également à l’architecte Edmond Chambert.£Avec ce nouveau bâtiment, l’établissement thermal d’Audinac est désormais doté d’une douche ascendante et d’une douche à percussions, abritées dans les pavillons latéraux, en plus des baignoires installées dans les douze cabinets qui sont répartis de part et d’autre d’un salon de repos.£L’édifice, utilisé jusqu’en 1939, demeura en place jusqu’au début des années 1990 où il fut démoli dans le cadre de la création de la base de loisirs du Couserans par le Syndicat Intercommunal du parc d’Audinac-les-Bains (AD Ariège, 347W43, 1990). Certains éléments tels que les pavillons et la colonnade ont néanmoins été déposés avant la démolition puis remontés sur la nouvelle construction. Cette dernière est bâtie plus au nord, face à l’édifice primitif. À l’image du bâtiment construit par Chambert, sa façade, située au sud, présente une colonnade encadrée par les pavillons. Toutefois, le maître d’œuvre n’a réutilisé que dix colonnes pour créer la galerie, le bâtiment étant moins long que celui d’origine. Les quatre colonnes restantes ont été installées à l’arrière de la construction, formant ainsi un espace central ouvert qui dégage une perspective sur l’allée de platanes et l’ancien hôtel. En outre, les statues qui ornaient les niches des pavillons ont disparu. Ce bâtiment fait aujourd’hui parti du camping d’Audinac-les-Bains.

marbre

rez-de-chaussée

Le nouveau bâtiment des bains réalisé par Edmond Chambert présentait un plan allongé doté d’un arrière corps central. Il était composé d’un niveau unique. Sa façade, orientée au nord, s’étendait sur trente-sept mètres soixante-quinze de longueur. Elle était composée de deux pavillons latéraux construits en pierre de taille en marbre, visibles aujourd’hui sur le bâtiment construit au début des années 1990. Chacun d’eux est orné de pilastres à chapiteaux droits et surmonté d’un fronton triangulaire mouluré. Au centre des pavillons se trouvait une niche, et à leurs pieds un bassin en demi rond. La galerie est fermée par des colonnes en marbre surmontées de chapiteaux doriques. Au-dessus se trouvait un entablement droit terminé par une balustrade composée de balustres en poire et ponctuée de dés dominés par des vases et des pommes de pins.£Les pavillons abritaient les douches, qui étaient précédées d’un vestiaire. Derrière la colonnade se trouvait le vestibule promenoir qui desservait les douze salles de bains. Au centre de ce dernier, le mur de forme demi-circulaire logeait la porte d’accès au salon de repos, abrité dans l’arrière corps central de qui était adossé à l’élévation sud. Ce salon était également accessible directement depuis l’extérieur.£Le bâtiment qui s’est substitué au début des années 1990 à celui construit par Edmond Chambert reprend le même plan. Moins longue, la façade a été construite en réemployant la colonnade ainsi que les pavillons. Contrairement au bâtiment primitif, l’espace central n’est fermé au nord que par des colonnes, formant ainsi un porche. Des sanitaires et des cabines ont été aménagés à l’extrême ouest de la construction. Cette partie se termine par une buvette ouverte sur le porche. La partie est en revanche se compose d’une salle de massages, de deux baignoires dédiées à la balnéothérapie, d’un sauna et de sanitaires.

détruit

2019

sous-dossier

2019

(c) Université Toulouse - Jean Jaurès ; (c) Inventaire général Région Occitanie

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