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Plateforme ouverte du patrimoine

Couvent d'ermites de saint Augustin

Désignation

Dénomination de l'édifice

Couvent

Genre du destinataire

D'ermites de saint Augustin

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Augustin

Titre courant

Couvent d'ermites de saint Augustin

Localisation

Localisation

Occitanie ; 12 ; Villefranche-de-Rouergue ; rue Valadier

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Villefranche-de-Rouergue (commune)

Adresse de l'édifice

Valadier (rue)

Références cadastrales

1823 D 557 ; 1971 AT 315

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Presbytère

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle ; milieu 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1488 ; 1520 ; 1618 ; 1636

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

En 1487, à l'occasion de sa venue à Villefranche-de-Rouergue, un prédicateur religieux de l'ordre des ermites de saint Augustin présente une requête aux consuls afin d'obtenir " un lieu et patus dans l'enclos du dit Villefranche pour y établir, à ses dépens, un couvent de son ordre destiné à accueillir 12 religieux ". Le 12 juin 1487, par délibération, les consuls assignent un terrain pour bâtir un couvent. A leur demande, le Pape Innocent VIII accorde, en juin 1488, une bulle autorisant l'établissement d'un couvent de l'ordre de Saint-Augustin, avec toutes ses appartenances, dans la place dite de Grapde. Le couvent occupe tout l'îlot délimité par les actuelles rues Valadier, Saint-Jérôme, du Sénéchal et l'actuelle allée de la Résistance. En 1488, la construction du couvent débute au lieu de Grapde, dans le quartier du Gua près de la muraille, joignant les futurs jardins de la sénéchaussée. On procède la même année à la construction d'une chapelle dans le couvent, sans en demander l'accord au seigneur évêque de Rodez, Bertrand de Chalmençon, qui excommunie toutes les personnes s'étant rendues dans la chapelle pour assister aux offices. Les cordeliers, les religieux du chapitre et d'autres ordres de la ville, jaloux, ont semblent-il dénoncé cette construction à l'évêque. Le 20 avril 1520, la première pierre de l'église conventuelle des Augustins est solennellement posée par les consuls. Le 16 avril 1522, le Pape accorde un pardon général au couvent des Augustins de Villefranche-de-Rouergue. En 1561, le premier samedi du carême, les huguenots s'emparent de l'église et Jean de la Rive y fait son prêche avec la complicité de quelques notables et de certains des religieux. A la suite de cet épisode, ces derniers quittent le couvent incitant les consuls à demander d'occuper le bâtiment pour y implanter le collège. Par une ordonnance de l'évêque de Rodez Jacques de Corneillan, le collège est ouvert en 1563, confirmé par le roi en 1565 et fonctionne jusqu'au 6 juillet 1585. Le 7 avril 1585, le conseil de ville accorde 40 écus pour la réparation dudit collège mais les religieux profitent de cette restauration pour se réapproprier le couvent peu avant la fin de l'année. Finalement, celui-ci est intégralement rénové au frais des consuls. Une maison de la rue Valadier porte la date de 1636 ainsi qu'une inscription en latin sur un linteau. Cet immeuble, tout comme celui de la place Saint-Augustin portant la date de 1618, appartenait à l'ancien couvent. Dans un contrat entre les maçons Guillaume Brasc, Raymond et Antoine Cousi du village de Marmiesse, sur l'actuelle commune de Toulonjac, et les pères de saint Augustin, sont mentionnés différents travaux réalisés en 1618. Les anciens murs d'enceinte sont démolis et reconstruits. Le réfectoire est rénové et des chambres sont élevées au-dessus de celui-ci. Les fenêtres à la française, enlevées lors de la démolition, sont remises en place. En 1619, les charpentes et les toitures du couvent sont restaurées. La porte d'entrée du couvent donnant sur la rue Valadier est reconstruite en 1636 (date portée). En 1742, les religieux sont expulsés et le couvent est vendu en trois lots. En 1824, la commune achète un certain nombre de maisons, afin d'agrandir la place publique jouxtant l'église. Le bâtiment du coin nord-ouest de la place, qui servit un temps de presbytère, est alors réduit, permettant de dégager l'élévation ouest de l'église. A la suite de ces travaux, la façade occidentale est reprise, avec en particulier l'ouverture d'un portail. Les maisons qui masquaient partiellement l'élévation nord du chevet sont également détruites, au cours du 2e quart du 19e siècle, peu avant l'installation des premières verrières en 1847. A partir de 1963, l'église est désaffectée et sert aujourd'hui de lieu de manifestations culturelles.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Commentaire descriptif de l'édifice

Le couvent construit dans le quart sud-est de la ville occupe un espace jouxtant l'ancien mur d'enceinte de la bastide. Les bâtiments devaient être vraisemblablement organisés autour d'un jardin. L'église orientée occupe l'espace le plus au nord du couvent délimité par l'actuelle rue Valadier. L'actuelle place des Augustins faisait partie intégrante du couvent.

État de conservation (normalisé)

Vestiges

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Tournemire Luc ; Guiochon Xavier-Philippe ; Lajeunie Aurélie

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47