Chapelle
De pénitents noirs
Chapelle de la confrérie des pénitents noirs
Occitanie ; Aveyron (12) ; Villefranche-de-Rouergue ; Hôpital Saint-Jacques (place)
Aveyron
Hôpital Saint-Jacques (place)
1823 D 65 ; 2014 AS 50
En ville
2e quart 17e siècle
1642
Datation par source
Attribution par source
Au début du 17e siècle, le royaume est en plein renouveau du culte catholique. A Villefranche-de-Rouergue, deux confréries de pénitents sont fondées en 1609, celle des pénitents bleus le 15 mars et celle des pénitents noirs le 17 juin. La confrérie est à ses débuts constituée de prêtres, de religieux et de laïcs issus pour la plupart de la noblesse de robe : hommes de lois, notaires, personnel du présidial. 60 membres garnissent les rangs de cette confrérie en 1609. Le nombre de membres s'étoffe au fil des ans et des dignitaires de premiers rangs sont admis tel que l'évêque de Rodez. Les femmes sont admises en 1682. Faute de ressources financières suffisantes, les membres se réunissent les premières années dans la chapelle de la confrérie de Saint-Jacques. En 1636, Jean-Louis de Garibal, conseiller du roi, fait don à la confrérie de maisons qu'il possédait dans le quartier dit de la gache du puech (le quartier nord-ouest de la ville). En 1641, le prieur Antoine de Chabert suggère qu'une chapelle soit édifiée sur l'emplacement des biens donnés par de Garibal. Des contacts sont noués avec l'architecte poitevin Pierre Didry et le 1er janvier 1642, l'évêque de Rodez, Bernardin de Corneilhan, autorise l'édification d'une chapelle. Des souscriptions auprès des confrères sont lancées mais les fonds peinent à être collectés. L'architecte Didry décède avant la fin des travaux. L'architecte Foulé lui succède et assure la supervision de la fin du chantier. Il reçoit 600 livres pour la voûte et le clocher. La charpente est réalisée par les maîtres charpentiers Calouffet, Guilfrey, de Marciel et Espinasson. L'ouvrage dure une année et les charpentiers sont payés 12 sous par jour, le manoeuvre connu sous le nom du «fils de charlot» était payé quant à lui 10 sous la journée. Le bois utilisé pour la charpente a été offert par des membres et par l'abbaye voisine de Loc Dieu. Les couvreurs utilisent 20 charrettes de tuiles et une énorme quantité de plomb. A ce jour, la chapelle est couverte en ardoise. La construction coûte plus de 4500 livres. La chapelle est bénie le 27 mai 1671 par l'évêque d'Agde, Louis Fouquet, qui vivait en exil à Villefranche-de-Rouergue (Cabrol, 1860, t. II, p. 442) suite à la disgrâce de son frère. Tout au long du 18e siècle, les confrères auront à coeur d'embellir la chapelle en commandant un prestigieux mobilier.
Calcaire ; enduit ; pierre de taille ; moellon
Ardoise ; tuile creuse
Plan en croix grecque
1 étage carré
Fausse voûte en pendentifs
Toit à longs pans ; bulbe ; croupe ; croupe ronde
La chapelle n'est pas orientée. L'édifice présente un plan en croix grecque. La partie centrale de l'édificie et le campanile sont couverts en ardroise. Le faîtage est couvert par un lignolet d'ardoises. L'avant-nef est couverte en tuiles canal. Le campanile en charpente à deux niveaux de plan octogonal est couvert en forme de bulbe polygonal et terminé par une girouette. La façade est couronnée d'un fronton semi-circulaire sommé d'un attique à balustrade.
Sculpture (étudié dans la base Palissy)
Chapelle baroque
Restauré
1920/06/15 : classé MH
Élévation ; décor intérieur ; décor extérieur£
IM12003014 ; IM12003870 ; IM12003871 ; IM12003876 ; IM12003877 ; IM12003885 ; IM12003886
Zone de protection du patrimoine architectural et urbain ; secteur sauvegardé
À signaler
Propriété de la commune
2013
(c) Ville de Villefranche-de-Rouergue ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2014
Tournemire Luc
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47