Chapelle
Chapelle du château d'Onet
Occitanie ; 12 ; Onet-le-Château
Rodez agglomération
Rodez nord
Onet-le-Château
1811 E 177 ; 2011 AO01 15
En village
Château
IA12110199
1er quart 16e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1842 ; 1845 ; 1894
Date portée ; datation par travaux historiques
La chapelle du château d'Onet date de l'édification du château dans le premier quart du 16e siècle. Elle comptait, comme aujourd'hui, trois travées mais seules les deux travées centrale et orientale étaient voûtées d'ogives. Tout l'espace de la travée méridionale était occupé par une tribune haute, peut-être en maçonnerie puisqu'elle est dite voûtée dans sa partie inférieure, mais couverte d'un plafond et d'une charpente, dans le projet de restauration de 1893. Une large porte fut ouverte dans l'élévation orientale de la chapelle au début du 19e siècle, lorsqu'elle elle devint l'église paroissiale d'Onet à la place des églises de Saint-Mayme et de Saint-Martin de Limouze, ces églises étaient devenues trop éloignées du village d'Onet qui comptait alors le plus de fidèles. En 1840, la fabrique de l'église d'Onet accepta une donation de Jean-Joseph Cassan qui engagea celle-ci à faire ériger une chapelle familiale dans la cour du château, engendrant certainement la destruction de la galerie qui menait du pavillon de l'escalier à la travée centrale de l'église. On dut édifier la chapelle orientale en conséquence, elle porte sur l'arc de sa fenêtre la date de 1842. En 1845, on construisit un escalier pour donner accès aux étages de la tour carrée qui servait d'école de garçons. Mais le remaniement le plus conséquent intervint en 1893 avec le projet de restauration proposé par l'architecte Henri Pons à la fabrique et approuvé par la commune le 28 mars 1894. Il s'agissait de démolir la tribune et son couvrement, plafond et charpente, ainsi que son "massif" (un mur séparant la travée méridionale du reste de la nef ?) et de construire à la place une voûte semblable à celle des deux autres travées et de démolir donc l'escalier qui y donnait accès. A la place, on décide de construire un nouvel escalier dans la tour sud-est, et de percer pour cela les voûtes qui couvraient ses différents niveaux. La porte d'entrée fut enfin surhaussée pour pallier aux problèmes d'humidité, et l'intérieur badigeonné pour effacer les tâches causées également par l'humidité. Les travaux réalisés montrent une certaine distance avec le plan proposé par Henri Pons en 1893. Le mur et les deux colonnes entre la travée méridionale et la travée centrale ne furent pas réalisés, et l'escalier conservé dans la tour est d'un parti plus simple que celui dessiné par l'architecte. La chapelle ne fait plus aujourd'hui office d'église paroissiale.
Grès ; enduit ; badigeon
Ardoise
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; croupe
La chapelle, composée de trois travées, occupe la majeure partie de l'aile orientale du château dont elle est contemporaine. On retrouve en effet sur ses murs gouttereaux le même larmier qui court dans la partie inférieure de l'ensemble des élévations du château. L'ajout de deux chapelles latérales en 1841-1842 substitua à son plan initial allongé son plan actuel en croix latine. Elle était à l'origine accessible seulement depuis le château, par la galerie qui longeait le logis dans la cour du château, entre le pavillon de l'escalier et la chapelle où elle aboutissait dans la travée centrale, ainsi que par la salle du logis. Elle est aujourd'hui accessible par un chemin aménagé sur le flanc est de la butte du château et par la porte en grès rouge, couverte d'un arc brisé, percée dans son élévation est mais semblant provenir d'un réemploi, réalisés probablement au début du 19e siècle, lorsque l'église devint paroissiale. Les bases de ses piédroits, notamment de celui de gauche, en calcaire, témoignent du surhaussement de la porte signalé dans le projet de restauration de l'édifice proposé en 1893. Cet important projet est motivé, selon l'exposé de la fabrique au conseil municipal, par le "grand besoin de réparations" qu'a montré l'édifice lors d'une visite réalisée par le président de la fabrique, accompagné "d'un homme de l'art" (Henri Pons peut-être ?). Le conseil municipal considère quant à lui "l'insalubrité et l'état de vétusté de l'édifice". Le projet consiste surtout dans le remaniement de la travée sud, où se trouve une tribune haute occupant toute la longueur de la travée, accessible directement depuis la salle à l'étage du logis, et par un escalier dans la nef. La destruction de cette tribune permet alors la " régularisation" de l'église par la réalisation d'une voûte d'ogives semblable à celle des deux autres travées, sinon que c'est la seule à être toute en grès rouge, alors que les deux autres alternent, dans un jeu de polychromie, les blocs de grès rouge et de calcaire blond. Avec la tribune fut également détruit son "massif". Ce terme signifie peut-être un mur de séparation entre la travée sud et la travée centrale. Les culots qui soutiennent les voûtes d'ogives ne sont ici sculptés que du côté nord, vers la nef, et ne le sont pas du côté de la tribune, où ils présentent un aspect piqué qui pourraient correspondre aux traces d'arrachement d'un mur. Il semble d'ailleurs que la tribune était en maçonnerie. Le projet des travaux et le devis qui l'accompagnent parlent en en effet d'une tribune voûtée dans sa partie inférieure, mais couverte d'un plafond et d'une charpente. L'escalier situé sous la tribune pour y donner accès fut également détruit pour être remplacé par un escalier tournant logé dans la tour sud-est. Mais l'escalier en menuiserie conservé ne correspond pas au dessin donné par Pons en 1893 d'un escalier plus élégant, avec un départ de rampe et une main-courante soignés. Par ailleurs, l'architecte avait maintenu dans son projet l'idée d'une tribune haute, soutenue par deux colonnettes, et ouverte vers la nef par un garde-corps, qui n'a peut-être pas été réalisé.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy)
Ange ; personnage profane
Les culots des deux travées nord de l'église sont sculptés de personnages. Du sud au nord, on trouve un homme tenant un phylactère, à l'est la vanité apparaissant sous la forme d'une femme à la longue chevelure, tenant un peigne dans sa main gauche et un miroir dans sa main droite, un homme qui tient un verre et une aiguière, en face un ange tenant un phylactère, puis un damoiseau et un chevalier distingué par son heaume. Des petites feuilles d'acanthes et un motif de cordelettes prennent place respectivement sur ce qui s'apparente à une échine et un tailloir. On remarque deux qualités de sculptures différentes, les chapiteaux les plus en vue bénéficiant d'une meilleure qualité de sculpture, bien visible dans le modelé des visages, les plis des vêtements et les motifs ornementaux : cordelette et feuilles.
1977/09/12 : inscrit MH
Château et sa chapelle : inscription par arrêté du 12 septembre 1977.
IM12001087 ; IM12001088 ; IM12001090 ; IM12001092 ; IM12001094
À signaler
Propriété de la commune
2010
(c) Rodez agglomération ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Lourgant Julie
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47