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Plateforme ouverte du patrimoine

Chapelle Jésus-Marie, dite aussi chapelle de l'institution Sainte-Marie

Désignation

Dénomination de l'édifice

Chapelle

Vocable - pour les édifices cultuels

Jésus-Marie

Appellation d'usage

L'institution Sainte-Marie (de)

Titre courant

Chapelle Jésus-Marie, dite aussi chapelle de l'institution Sainte-Marie

Localisation

Localisation

Occitanie ; Aveyron (12) ; Rodez ; Béteille (rue) 30

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Rodez agglomération

Canton

Rodez

Adresse de l'édifice

Béteille (rue) 30

Références cadastrales

2016 AK 856

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Nom de l'édifice

Couvent Jésus-Marie puis institution Sainte-Marie

Références de l'édifice de conservation

IA12112771

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

3e quart 20e siècle

Description historique

La construction de la chapelle Jésus-Marie peut être située vers 1859, comme l’indique la date portée sur plusieurs verrières commandées au maître-verrier Émile Thibaud (1810-1896), actif de 1835 à 1870 en France et en Europe (sa signature figure également au bas du vitrail de la Vierge : « E. Thibaud peintre-Vr Clermont-F… »). Cette datation explique l’hommage rendu à l’évêque Louis-Auguste Delalle (1855-1871), dont le blason (Coupé : de gueules à trois abeilles d’or et d’azur à la ruche d’or) est représenté sur la clé de voûte de la seconde travée de la nef et au bas du vitrail de Saint-Louis de Gonzague (nef, troisième travée sud). La présence du blason de son prédécesseur, Jean-François Crozier (1842-1855, D’azur à la croix d’or cantonnée de quatre crossettes du même), en bas du vitrail de Saint François Xavier (nef, troisième travée nord), suggère en revanche que ce dernier évêque a favorisé l’installation de la Congrégation Jésus-Marie à Rodez (avant 1855). À partir de 1901, la chapelle est utilisée par l’institution Sainte-Marie suite à son installation dans les bâtiments de l’ancien couvent. Selon le chanoine Foucras, elle aurait fait l’objet d’un agrandissement en 1934 (prolongement de la nef et adjonction d’une tribune), mais les modifications n’ont pas été observées in situ. En 1980, la vente du bâtiment boulevard d’Estourmel, avec lequel la chapelle devait probablement communiquer, génère l’édification d’un mur de séparation. L’escalier et la porte d’entrée en façade sud ont probablement été réalisés à cette même période. La peinture qui couvre le mur ouest de la chapelle a été exécutée à la fin des années 1980, par la section arts plastiques du lycée, sous la direction du professeur Martine Costes. L’édifice a été désaffecté au cours des années 1990 puis détruit en 2016. Certains vitraux ont pu être déposés. Ils sont aujourd’hui conservés au musée Fenaille de Rodez.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Maçonnerie ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé

Typologie du couvrement

Fausse voûte d'ogives

Typologie de couverture

Toit à longs pans

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La chapelle de style néo-gothique est aménagée à l’étage d’un bâtiment comprenant au rez-de-chaussée une salle utilisée initialement comme réfectoire. L’édifice est construit en maçonnerie et couvert d’un toit à longs pans en ardoise. Le rez-de-chaussée est percé de larges portes et fenêtres couvertes en arc brisé. Le premier étage est quant à lui percé côté nord et sud de cinq lancettes dotées de vitraux. En façade sud, un jour carré en vitrail éclaire la sacristie. Des pilastres en calcaire ornent les extrémités de la façade sud. Ils sont chacun couronnés à l’ouest d’un pinacle. On accède à la chapelle proprement dite par un escalier depuis la cour au sud, mais plusieurs accès d’origine sont également aménagés depuis le bâtiment à l’ouest (deux portes au premier étage et deux autres au second étage). La structure intérieure de la chapelle, distincte de son enveloppe, présente la particularité d’être entièrement construite en matériaux légers (en bois et en plâtre) : elle s’apparente ainsi à un parfait décor. La nef à trois vaisseaux et cinq travées est prolongée par un chœur polygonal à cinq pans. Les vaisseaux sont délimités par deux séries de colonnettes en bois polychrome, à chapiteaux corinthiens, sur lesquels reposent les fausses voûtes d’ogives en lattis de bois et plâtre (les tirants métalliques ont été ajoutés au début du 21e siècle). Fait singulier, ces colonnettes supportent également deux tribunes surmontant les bas-côtés, accessibles depuis le second étage du bâtiment contigu à la chapelle. Elles sont décorées d’arcatures à claire-voie et fermées par une balustrade ajourée de quadrilobes et d’arcs trilobés. Deux autels secondaires, en plâtre, occupent la cinquième travée des bas-côtés. Ces derniers accueillaient initialement des stalles en bois (ces dernières avaient déjà disparu lors de l’enquête), comme en témoigne une carte postale ancienne. Le chœur est couvert d’une fausse voûte d’ogives polygonale. Au premier niveau de ce chœur sont percées deux portes dérobées permettant d’accéder aux sacristies nord et sud, reliées entre elles par un étroit couloir. Ce premier niveau est couronné d’une frise d’arcatures aveugles, entre lesquelles est portée l’inscription suivante : « LAVS JESUS AU MARIA PERPETUA ». Au-dessus de la corniche qui la surmonte, chaque pan est occupé par une fenêtre à remplage. Seules les trois fenêtres axiales sont dotées de vitraux.

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Arc trilobé ; quadrilobe ; étoile ; crosse ; mitre ; feuille ; chêne ; muguet ; Sacré-Coeur ; AM ; couronne d'épines ; rinceau ; iris ; ornement géométrique

Description de l'iconographie

À gauche de la porte d’entrée se trouve une plaque en calcaire sculptée d’une couronne d’épines et du monogramme J.M. À l’intérieur, le décor néo-gothique de la chapelle apparaît homogène. Les couleurs bleu, rouge, vert et jaune doré ont été privilégiées. Les colonnettes sont ornées de rinceaux dorés, de feuilles de vigne et de grappes de raisin, de feuilles de chêne, de croix grecques ou de simples motifs géométriques. Les cloisons du chœur sont peintes à la manière d’une tapisserie, de divers ornements végétal (feuilles, rinceaux, muguet) ou géométrique. Les murs extérieurs enduits sont peints en faux appareillage. Sur les fausses voûtes sont représentées des étoiles sur fond bleu nuit, figurant la voûte céleste. Certaines clés sont ornées : monogramme de la Vierge, rose, Sacré-Cœur, mitre et crosse entourant les armes de l’évêque Louis-Auguste Delalle, visages peints. La peinture du mur oriental figure des iris et le monogramme « JHS ».

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM12001527

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2016

Date de rédaction de la notice

2016

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Launay Yann

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Nef : vue d'ensemble depuis l'est.
Nef : vue d'ensemble depuis l'est.
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Rodez agglomération
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