Casino
Casino
Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; boulevard Eugène Cornuché ; rue Le Marois ; rue Général Leclerc ; rue de Gontaut-Biron
Deauville
Trouville-sur-Mer
Eugène Cornuché (boulevard) ; Le Marois (rue) ; Général Leclerc (rue) ; Gontaut-Biron (rue de)
1984 AE 77 à 84, 95 à 114, 132, 133, 156 à 163, 178
En ville
Jardin d'agrément ; enclos ; kiosque
3e quart 19e siècle
1864
Daté par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par travaux historiques
Lieu de sociabilité et de divertissement, le casino était l'un des pôles majeurs de l'activité estivale à Deauville sous le Second Empire. Monument destiné à signifier la ville de villégiature de bord de mer, il était implanté au centre du front de mer, au milieu d'un vaste jardin d'agrément d'une superficie de trois hectares. Inauguré le 15 juillet 1864, il était l’œuvre des architectes Desle-François Breney et Antoine Anatole Jal. En 1882, suite à des irrégularités, les jeux y sont interdits. Dès lors, sa fréquentation décline et il ferme ses portes en 1889. Propriété successive de la Société immobilière fondée par Donon et Olliffe puis de la Société Demêtre & Cie, fondée par l'ancien secrétaire du duc de Morny, le casino échoit en 1882 à la Caisse de Deauville. Edmond Blanc, homme d'affaires et grand propriétaire d'écuries, l'acquiert en 1893 et le fait détruire deux ans plus tard pour y aménager un ensemble de six villas.
Brique
Ardoise ; zinc en couverture
Plan symétrique
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée ; élévation à travées
Toit à longs pans brisés
Le casino de Deauville était implanté au centre d'un vaste jardin en herbe, délimité du côté de la Terrasse par un enclos en brique surmonté d'une grille et au sud-est par une simple grille en bois. On y accédait par un portail en bois à deux battants cantonné de deux piliers en brique polychrome appareillée en assises alternées régulières formant bandeau, percé dans le prolongement de l'avenue de l'Hippodrome (actuellement avenue Général de Gaulle). Au sud-est, se trouvait un petit kiosque à musique où des concerts étaient organisés quotidiennement pendant la saison, de 16h30 à 18h. De plan polygonal, assis sur un solin en brique, il était couvert par un toit en zinc dont la bordure de rive était ornée de lambrequins. La partie nord-est du jardin était occupée par l'Hôtel du Casino (puis Grand Hôtel) (cf. notice IA14003140). De plan symétrique, le casino comprenait un corps central à trois niveaux (rez-de-chaussée, étage carré et étage de comble) , cantonné par deux ailes à deux niveaux (rez-de-chaussée et étage de comble). La toiture à longs pans brisés couverte en ardoise était rehaussée d'épis de faîtage en zinc. L'étage de comble était éclairé par des lucarnes à deux pans. L'appareillage de la brique polychrome, matériau de gros-oeuvre était en brique, participait au décor des élévations. Percées de baies cintrées au rez-de-chaussée, les façades à travées étaient rythmées au premier étage par l'alternance de baies à fronton triangulaire, de tables en saillie et de pilastres. Chaque niveau était souligné par une corniche à denticule. La façade principale, au nord-ouest, était mise en valeur par le pignon axial à fronton triangulaire qui masquait la toiture. Beaucoup plus sobre, la façade sud-est était ornée d'un fronton cintré rehaussé d'un fleuron. Le rez-de-chaussée était partiellement couronné par une marquise couverte en zinc soutenue par des colonnes en fonte et dont la bordure de rive était ornée de lambrequins. A l'intérieur, un large vestibule d'entrée distribuait le bureau du directeur, le vestiaire, une salle de billard, une salle de jeux (jeux de cartes et des petits chevaux) et un buffet (bar). Séparée de la salle des jeux par une galerie et contiguë à la salle de lecture, la salle des fêtes était le lieu où se tenaient les bals et les représentations théâtrales.
Détruit
Cet édifice est représentatif de l'architecture en brique du Second Empire.
1998
(c) Région Normandie - Inventaire général
2004
Hébert Didier
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine